Pour ce projet, j’accompagne une équipe dans la mise en place d’une méthodologie de collecte d’informations issues de sa veille — collecte systématique, moissonnage ou cueillette occasionnelle — afin de favoriser son utilisation par l’ensemble de l’équipe (une dizaine de collaborateurs).
La méthodologie mise en place s’appuie sur deux outils : un Référentiel partagé et l’emploi de l’outil Evernote.
Aujourd’hui, nous explorons la notion de référentiel : en quoi est-ce nécessaire ? à quoi sert-il ? quelles ont les qualités d’un référentiel bien construit ?
Je n’avais pas eu l’occasion de travailler avec une entreprise de Presse depuis cet été 2002 pendant lequel Roland Machenaud m’avait demandé de l’aider à comprendre les enjeux de l’Internet pour son journal Aquitaine Presse Service. Mais c’est fin 2011 que j’ai été invité par mon partenaire IMC à rencontrer Alain Igorra et Florence Griffoul, respectivement PDG et responsable du marketing, de son client S3G Com.
La question
S3G Com, en fait vous connaissez : Carillon 33, le P’tit Arcachonais, le Petit Basque… 14 titres comme ça, journaux gratuits de petites annonces locales. 900 000 exemplaires imprimés et distribués chaque semaine dans les régions du grand sud ouest. Une histoire récente chaotique : abandon sa présence Web kitrouve.com au profit d’un partenariat avec topannonce.fr (groupe Spir), séparation du groupe Sud-Ouest, fortes restructurations… Mais aujourd’hui une volonté affirmée de reprendre le dessus dans un contexte assaini.
Et en particulier reconquérir la maîtrise du média numérique.
Mais quoi ? Comment ? Dans quel ordre ? Pour quels coûts ? Avec quel retour sur investissement ? Le Web, oui ? Le mobile, oui, non ? Facebook, alors ? Et quels produits ? Et ce satané Bon Coin (trésor de guerre, récemment cédé, de Spir, encore !), avec ses annonces gratuites ? Et Groupon, on doit le faire ?
Dans son billet humoristiquement titré « Pas de budget ? Pas de site !« , Frédéric de Villamil fustige les prospects qui refusent de donner le budget de la prestation pour laquelle ils demandent un devis. Les agences web low cost et les « petits neveux de 15 ans » qui tirent les prix vers le bas font autant de torts au marché qu’à leurs clients. Le prix ne devrait pas être le seul critère de sélection de son prestataire.
Mon expérience m’a montré que cela n’est pas la même chose que
1. un projet sans budget et
2. un projet dont le MOA souhaite ne pas communiquer sur son estimation.
Dans le 1er cas, je suis d’accord avec les commentaires sur le neveu-de-15-ans / stagiaire / indép.-casseur-de-prix / low cost… et comment ça pourrit le marché.
L’enquête annuelle 2007 de l’Information Architecture Institute1 a recueilli 575 réponses de professionnels en activité (nord américain pour plus de 75%). Passant en revue toutes les dimensions du métier de l’architecte d’information — âge et genre, ancienneté, salaire, titre, avantages… — il examine aussi le contenu du métier.
Ainsi, l’étude nous apprend que parmi les tâches exercées par les architectes d’information, les plus citées sont :
– Architecture Stratégique de l’Information (Strategic IA : 81.0%)
– Tests d’usabilité (Usability testing : 80.9%)
– et ‘autres tâches relatives aux utilisateurs’ (other user research tasks : 80.5%)
Toutefois, l’architecte de l’Information exerce en général un métier aux tâches diversifiées.