Le numérique a pris une place importante dans la conception des expositions ; une place qui s’est amplifiée avec la crise sanitaire de 2020… Une place qui a aussi donné lieu à de nombreux débats. D’un statut de technique utile pour documenter la fonction de conservation des collections (bases de données, catalogage, numérisation, gestion…) le numérique est désormais considéré comme un moyen de médiation offrant de nombreuses possibilités. Les visites virtuelles par exemple offrent la possibilité de garder un lien avec les publics, et peuvent amener à réfléchir sur un continuum de visite préparant ou prolongeant l’expérience in situ, une perspective transmédia particulièrement pertinente sur ce sujet.
Étiquette : pro
La réalité augmentée low-tech
Connaissez-vous, en Serbie, la forteresse de Kruševac et son histoire mouvementée, depuis le 14e siècle ?
Moi non plus.
J’ai découvert son existence sur le post Linkedin d’un spécialiste de réalité augmentée, qui montre cet astucieux dispositif de — littéralement — réalité augmentée sans la moindre électronique.
Par CrniBombarder!!! — Travail personnel, CC BY-SA 3.0
Ayant participé à la diffusion de plusieurs générations de technologies interactives — qu’on va appeler aujourd’hui « le digital » — je peux témoigner que les besoins et les modes d’appropriation des utilisateurs présentent une remarquable stabilité.
Je découvre aujourd’hui ce schéma qui représente bien cette idée de stabilité dans les besoins, de progression lente, de « visquosité », dans les usages tandis que dans la dynamique de la loi de Moore, maintenant devenue exponentielle (dans un monde aux ressources finies, mais c’est un autre sujet), la technologie nous échappe.
Attraction plébiscitée par les visiteurs de parcs d’attraction, un « Cinéma vertical » ou « cinéma volant » représente une opportunité pour l’attractivité d’un équipement de culture (scientifique ou non) autant qu’un défi quand on envisage le coût d’investissement d’un tel équipement.
Vingt ans d’expérience multisensorielle immersive
Le premier Flying Theater a été conçu pour le parc Disney California Adventure en 2001, sous le nom Soarin ‘over California. Le principe innovant est une évolution des simulateurs de vol et des cinémas géode : on installe les spectateurs dans une nacelle articulée qui va être mécaniquement déplacée devant un écran concave, donnant l’impression d’une immersion, d’un vol, dans le film projeté d’une durée de 4 à 6 mn.
Alors que j’étais en charge du Service Design et du Customer Success de Linguali, entre autres casquettes que porte un cofondateur, j’ai tenté de concevoir les interfaces utilisateur les plus simples possibles. Et de les améliorer, vers toujours plus de simplicité, grâce aux retours d’utilisateurs.
Mon objectif : l’affordance.
Affordance, définition : « la caractéristique d’un objet ou d’un environnement qui suggère à son utilisateur son mode d’usage ou autre pratique » (Wikipedia)
Malgré cette recherche, je n’ai jamais été dispensé d’écrire des mode d’emplois, schématiser des « premiers pas avec », produire des vidéos tutoriel. En essayant de ne pas compliquer ce qui était censé être déjà très simple. Alors j’ai essayé de faire les meilleurs mode d’emploi possible pour des produits qui idéalement devraient ne pas avoir besoin de mode d’emploi.
#résumé
En matière d’expérience de visite d’une expo, le numérique permet plusieurs scénarios pour proposer au visiteur de collecter des contenus, ses coup de coeur ou l’équivalent de marque-pages, afin d’y accéder à son aise après la visite. Même si cela n’est pas leur vocation première, les dispositifs post-visite permettent de valoriser au mieux les contenus scientifiques et culturels avancés, couramment relégués au « niveau 2 » des dispositifs in-situ.
Ce printemps 2020, l’administration locale de l’environnement — DREAL Aquitaine — avait besoin de consulter le public à propos d’une demande de dérogation au code de l’environnement déposée par une association de protection de la nature.
J’ai écrit par ailleurs ce que je pensais de cette demande de dérogation.
Je n’ai pas encore partagé mon sursaut d’étonnement en découvrant l’écran — l’épreuve — qu’il fallait être capable de surmonter pour accéder au formulaire de dépôt d’avis.
Chaque crise nous offre son lot d’opportunités. Celle-ci a littéralement ouvert les vannes de la visioconférence ! Cours de yoga et méditations Live, école en ligne, « Skypéros » 🍻1, et bien sûr, c’est plutôt l’objet de ce billet : les réunions et conférences de l’univers des affaires et des administrations qui s’est converti (de force, donc) au télétravail… Nous avons tous l’occasion de participer à des visioconférences et pour certains d’entre nous, d’en organiser.
Pour ce projet de médiation culturelle connectée, le client me demande de couvrir une très large spectre de publics — en gros, tout le monde : résidents, touristes, professionnels, enfants, étrangers, personnes handicapées… — tout en mettant en œuvre les dernières technologies numériques : réalité virtuelle et augmentée, géolocalisation par Galileo, reconnaissance d’images… Bref : 1. populaire, 2. sur les smartphones des visiteurs, et 3.innovant. La quadrature du cercle.
Ce qui m’a amené à faire le point sur la présence du smartphone dans la vie quotidienne du public, les opportunités offertes par les usages actuels, et les limites de ces équipements.
Utiliser Trello comme bugtracker ?
Dans ma quête incessante pour outiller mes clients de sorte que leur collaboration au projet ne soit pas une source de stress ni de coût pour moi, je cherche à éviter les démoniaques habitudes « email x Word x Excel ». Et puis arrive cet épisode critique du projet qu’est la Recette.
La recette (oublions la capitale dramatisante), même si on est agile, est ce moment où le prestataire a livré une version utilisable du produit, charge au client de l’essayer, le faire marcher avec des jeux de données, des cas d’usages etc. Ce qui souvent (toujours) donne l’occasion de rencontrer des bugs.