Chronique dictée du Claouey – tour de l’île et retour

Attention, nouveau stayle : la chronique a été dictée sur le vif (et beaucoup corrigée, mais pas re-écrite).

Hier soir on avait laissé le bateau au milieu du chenal pour être prêt à partir presque à la marée basse du matin de dimanche.

Donc voilà comment ça s’est passé : on a embarqué à 10h30 après avoir bien pataugé dans la vase — les joies de l’estey de Madone. En partant on a laissé en plan l’annexe avec la petite ancre. Bizarrement, le moteur ne marche encore pas ce matin. Pourtant on n’a rien fait… Bon, mais il faut partir fissa maintenant. Pascal pousse le bateau avec un grand aviron depuis le balcon avant, tandis que de temps en temps je lance  un coup de moteur pour pousser deux ou trois tours d’hélice avant que le moteur ne cale. C’est chaud : il y a presque plus d’eau. En tout cas on arrive à sortir comme ça de l’estey et on peut enfin envoyer les voiles une fois dans le chenal de Lège.
On doit faire encore attention à la hauteur d’eau mais le bateau commence à naviguer bon plein à travers bâbord amure ; c’est un vent d’est. Continue reading

Petit triangle dans la pointe du Bassin à la pleine mer

On est samedi, 27 mars 2021. Exactement 1 mois que le bateau est à l’eau. Il est 17h48 quand je débarque après avoir mouillé le bateau à l’ancre dans le chenal d’accès au club nautique de Claouey. Je le laisse là pour le retrouver demain en fin de matinée : ça sera marée basse et j’ai envie d’aller profiter un peu du descendant et de passer une marée entière sur le bassin. Mais aujourd’hui, donc, ça consistait à récupérer le bateau peu avant la marée haute. J’embarque qui veut : Liza et Cécile. Cécile accompagne Marcello. Marcello qui fera sûrement des pâtes ce soir après avoir apporté à Pascal la magnifique machine à coudre Singer spécial cuir. Sur l’eau — c’est confus cette histoire — un bord vers Ares, un peu vers les cabanes du port ostréicole, ensuite un petit peu longer la côte d’Arès vers le sud. Puis piquer vers Claouey, au près. On croise l’école de voile, la lumière du soir dans les voiles et dans les yeux. Pascal vient nous narguer en planche. Le retour devant Sylvosa et la boucle est bouclée.

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Errance et incertitudes

On est dimanche. Deuxième semaine que l’Iboga est rentré au Ferret de son hivernage gujannais. Et toujours pas d’autorisation de mouillage, ni de corps-mort (voir 3-C07 a disparu !). Je suis venu le WE dernier vérifier et renforcer le mouillage. Le bateau a été déplacé ! Malgré mes échanges courtois et solidaires avec le CNF, devant lequel je l’avais ancré. Il faut croire que l’Iboga gène. Parqueur ou pêcheur, ou plus sûrement riverain inquiet de voir un bateau de plus dans la Lugue exiguë… En attendant, je l’ai retrouvé plus en amont, après qu’il ait frotté contre les pignots de la buse d’eaux de pluie. Grâce à l’ancre FOB de 12kg prêtée par Florian « Poussinho » du Beleza, et à la lourde chaîne empruntée à la famille de Claouey, je confectionne un mouillage lourd que j’établis dans l’axe du courant, le bateau au centre des deux ancres, ainsi, le rayon d’évitage restera minimum.

Iboga errant dans la lugue du Mimbeau

Iboga errant dans la lugue du Mimbeau

Las ! Voici mon contrôle de samedi (hier donc), et la grosse ancre a été déplacée du même côté que la petite. Le bateau gène encore :( De toutes façons, je ne peux pas le laisser comme ça : les aussières s’emmèlent, le mouillage n’est pas sûr. Je décide de le remonter à Claouey.
Il est 15:30, 3h avant la PM de l’après midi. Laura nous a déposés, Pascal et moi, au Ferret. Nous embarquons. L’annexe attelée au bateau. GV établie avec un ris, parce qu’on s’attend à du NE force 5 variable. Génois prèt à envoyer. Face au vent, moteur. Bah, le moteur, sorti de révision, qui pisse de l’huile (trop plein ?) et de l’essence (pointeau coincé ?), et cale au bout de 30 secondes… heureusement il redémarre chaque fois, et en 5 ou 6 coups, nous voilà sortis de la Lugue et prêts à nous déhaler sous voiles seules.
Pascal à la barre, moi plus ou moins aux réglages. Avec l’aide d’un fort coeficent de marée, un seul bord nous amène à ras des parcs NW de l’île, puis devant la pointe aux chevaux, les Jacquets, le Four, la dune perdue, ça touche, et l’estey de Madone par son petit bout.
À 18:00 pile (pas d’attestation en mains), sur l’erre, voiles affalées, nous mouillons l’ancre devant le kiosque de la villa familiale.
Arrivée de l'Iboga dimanche 14 mars - photo Liza

Arrivée de l’Iboga dimanche 14 mars – photo Liza

Le bateau restera là jusqu’à ce que j’ai trouvé une solution pérenne à mon souci d’autorisation. J’ai encore une démarche désespérée à tenter. Si celle-là échoue, et bien… La saison est très incertaine.

3-C07 a disparu !

En arrivant à pleine mer hier samedi 27 février vers 18:00, sale surprise : il n’y a plus de bouée 3-C07 !

Un tour, 2 tours et il faut se rendre à l’évidence.
Alors comme l’heure tourne, que le vent d’est 17-20 nds sur un fort coef lève une jolie houle, on se réfugie dans la Lugue devant le CNF. Où le bateau attendra le temps qu’on en aie le cœur net et une solution pérenne.

Suspense…

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Convoyage parfait pour épiloguer la saison #24

Ce samedi est le dernier pour organiser la mise au sec annuelle de l’Iboga avant la fin du mois, échéance de la saison des droits de mouillage.

La logistique est un peu fastidieuse à planifier car :
– le bateau part du Ferret et doit arriver à la Barbotière (l’avant-dernier port de Gujan)
– j’ai besoin de laisser la voiture à la Barbotière pour boucler la boucle à notre arrivée
– du coup, comment je vais au bateau ? (l’UBA n’est pas une option : les horaires ne collent pas)
– je ne peux arriver des Landes qu’assez tard vendredi
– mon cousin Pascal est à Claouey (et a une raison d’être vers Biganos/Gujan en fin de journée vendredi ; #option)
– etc.

Bref, dans le noir, sous la pluie et après quelques cafouillages dans le micmac, je finis bien à Claouey vendredi soir, avec Pascal et ses deux invités du WE — Claire et Guillaume, des victuailles pour la soirée qui s’annonce tardive, la voiture au port, et un plan d’action pour le lendemain. Continue reading

Ferret Arguin Ferret dernière de la petite saison 2020

Iboga vu d’avion dimanche 18 octobre 2020 ; merci du cadeau Stéphane Scotto ! @scottographe

Grâce à l’ami Stéphane Scotto, qui a repéré l’Iboga vu du ciel, en cette belle journée du 18 octobre, et m’a offert ce cliché inédit du bateau sous voiles, le blog a une nouvelle bannière. Merci Stéphane !

En cette semaine de mon anniversaire, c’est un vrai cadeau que je me fais de passer la nuit à bord samedi soir pour profiter de la marée de dimanche : coef 115, PM de 6 et 18h, vent léger, temps prévu clair. Continue reading

Nouvelle estrope après 6h de lutte suivie d’une nave de nuit

PM de 13:30. Commençant à midi je croyais que j’aurais largement fini

À 16:00 je devais fuir vers le chenal pour garder de l’eau dessous.

À 18:00 j’y étais encore.

Et je n’y serais pas arrivé sans l’assistance inespérée de Cousin Pascal, qui en a vu d’autres, drivé par Ami Jérôme, tous deux venus de Claouey sur la pinasse Bleu de Mer 1 sous petit gréement. Ils espéraient m’embarquer pour le retour. Ils ne se doutaient pas sur quoi ils allaient tomber.

Rétro : Continue reading

Et crac l’estrope

Samedi matin, la dérive de l’Iboga s’est (une fois de plus) retrouvée à pendouiller sous le bateau.
Ça faisait longtemps — 8 ans, en faits — que le palan ne m’avait pas lâché.

Ça m’est arrivé très près de la plage du centre, au Ferret, après avoir déposé mon équipière au plus près du marché. Le projet, c’était, après la nuit à bord (un peu secoués à la PM du matin), rejoindre les équipages de pinasses à voile à l’estey de Gahignon (cabanes tchanquées), vers midi, pour la régate de l’après midi.

En attendant, c’est marée descendante, bateau coincé sur sa dérive. Continue reading

Rapport de Mer ou pas Rapport de Mer ?

Un super WE sur l’eau s’annonce puisque j’ai le privilège d’embarquer Alice.

Ça commence vendredi soir. La PM est à 20:00, un coef de 104. Excellente opportunité pour une nuit à l’île.

On a décollé vers 19:00 du Ferret. Route nord, le long du chenal de Piquey, bâbord amure au près. Vers le canelon, on a piqué à travers parcs vers la côte ouest de l’île, pour profiter de la lumière rasante du couchant sur les tamaris et les cabanes de la SCI de l’île aux oiseaux. Et puis comme la renverse est arrivée, on fait sud le long de l’île, en esquivant la tonne à canards, pour mouiller au plus près de l’île, quartier Afrique.

Iboga vent arrière voiles en ciseaux arrive à Afrique

Iboga vent arrière voiles en ciseaux arrive à Afrique

Une bière sur les dernières lueurs du jour, un petit dîner à fond de cabine et direction les sacs de couchage. Continue reading

Nuit de pleine lune en eau douce

C’était un projet. Et on l’a fait : une nuit au port des Tuiles, dans la Leyre de Biganos, après une navigation de conserve entre le Jouët 680 Iboga et le Gibsea 68 SeaRose.
On l’a fait avec une variante.
Au départ du Ferret, juste quand les bateaux flottent il est 14:30. Sur l’Iboga, Manou et le chef (moi) plus cousin Pascal et son neveu Fabien « le Mauritien ». Sur SeaRose (hips), Estelle et Guillaume, accompagnés de leur équipier domestique favorit, Lionel.
On est parti pour un grand triangle, presque un tour du bassin. Regardez la trace.

Le Triangle_olympique Ferret - Claouey - Port des Tuiles - Ferret

Le Triangle_olympique Ferret – Claouey – Port des Tuiles – Ferret
(si vous savez lire le format .gpx)

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