Category Archives: Livre de bord 2008
Le livre de bord de l’Iboga, c’est le coeur de la chronique, le journal, le blog par excellence ; défiant résolument toutes les prescriptions des hautes écoles de la marine marchande et militaire, je n’y raconte que ce que j’ai envie et, s’il manque l’heure de la marée, l’isobarre, le nom du mécano, le connaissement du fret, et bien c’est comme ça. Par contre, les petites choses personnelles, les plaisirs partagés, la composition du pique-nique, les jubilations… ça, ils devraient y être.
Le convoyage avant la tempête
La dernière sortie de la saison 2008. 32e, je crois…
Objectif : convoyer le bateau à Claouey, éventuellement le démâter dans la foulée pour le mettre à disposition d’un professionnel qui diligentera une remorque pour aller le caler à Lège.
Être sur l’eau le 26 octobre, c’est tout
Ce dimanche, vers 13:00, j’ai embarqué sur l’Iboga pour un petit tour, étant donnée la marée montante jusqu’à quatre heure à peu près, mais surtout l’heure d’hiver toute neuve qui peut surprendre en fin de journée.
Eventuel RV avec Mathieu, vers l’île si le courant et le vent le permettent.
J’ai d’abord traversé sous spi, si l’on peut dire : le bateau orienté au 90 (vers le Moulleau) mais faisant route au 54 (vers l’île).
Tu te dis « heureusement que je ne dois pas aller à contre courant, là ».
Le moment de finir le pique nique dans le lit du courant.
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Fond de rouye à la Réousse, et autres hauts fonds
Photo et LES TITRES AUXQUELS VOUS AVEZ ECHAPPES : Thierry Bodin
PERTURBATIONS MAGNETIQUES DANS LE NORD BASSIN : IBOGA victime, perd le nord et s’échoue.
PANNES DES SATTELITES, GPS HS, SOS : IBOGA victime du brouillage, s’échoue et s’égare dans la vase.
ABSENCE DE VIGILENCE, LE SKIPPER ET SON BATEAU S’ENVASENT : Narcolepsie narcotique sur iboga.
UN VOILIER A LA VASE A LA PATTE : Seul sur la matte, l’iboga trône
DECOUVERTE D’UNE NOUVELLE VOIE MARITIME PAR F.X. BODIN : Le skipper d’IBOGA a inauguré un nouveau passage au travers de la matte de CLAOUEY, "plus facile a utiliser a marée haute"nous declare-t-il à son arrivée, les traits tirés, visiblement éprouvé par cet exploit.
Pourquoi ils n’étaient pas sur l’eau les autres ?
C’est un bon WE qui s’achève : 2 soirées amicales, un tour en forêt à La Teste et un tour en bateau, les 2 encore avec des amis. Quoi de plus ?
Le tour en bateau, c’était la 29e journée du journal de bord d’une saison 2008 décidément bien chargée.
De la soirée de samedi, une invitation lancée à Marie, Marcelo et Pablo pour profiter de la marée propice. Marie et Marcelo connaissent bien le bateau puisqu’ils en avaient déjà fait un tour… en 2001 (souvenirs du journal de bord).
Les diverses prévisions météo étaient convergentes — toutes annonçaient un vent fort — mais ne s’accordaient pas sur la force : 3 à 4 bft pour winguru et windfinder, tandis que météofrance annonçait 5 à 6 bft. C’est pas la même chanson à 18-20 nds de vent qu’à 30 !
Finalement, c’était un bon 4 beaufort avec des risées dans le 5, mais pas davantage je pense.
Demi journée de septembre
Ce dimanche, je suis arrivé au bateau bien en avance puisqu’à 12:30 il restait encore 1 heure et demie de montant pour faire flotter la bateau. Mais qu’importe, j’étais bien, avec mon casse croûte à me laisser dorer au soleil. Les insolations de septembre sont les meilleures parce que les dernières de l’année. L’occasion de causer avec le propriétaire du Jouët Eole, mouillé lui aussi escoure du phare, un peu plus au large.
Et puis peu avant 14:00, toutes voiles dehors, emporté par le montant sous un fort coef de 90, vers Arcachon. Mais le peu de vent d’est devient nul et j’ai sacrément envie de piquer un somme. Et alors ? En plein milieu du chenal et de la pétole, je laisse le bateau évoluer à sa guise et je descend dormir 15 mn sur la banette.
Autant en emporte le vent
Mouais… le titre, bof…
En emporte quoi ?
Et bien d’abord, en emporte pas grand chose à midi, ce petit est-nordet tout mou et insuffisant pour choisir sa trajectoire. Tout juste l’infléchir. Et c’est donc le courant descendant qui décide du cap : sud toute.
Ensuite en emporte le vacarme permanent, spasmodique, hystérique des myriades de bateaux à moteur et surtout surtout de ces saloperies de moto-crottes de JI Joe, les jet skis à siège. Grrrr ! Une marée sous le vent gâchée par cette omninuisance.
En emporte finalement quelques beaux bords de près une fois passé noroît — nor-mal, quoi, pour une fin de journée sous régime dépessionnaire dans le Bassin — et forcissant 3-4 bft pour le plus grand plaisir du barreur.
Et au départ, 3 semaines sans Iboga. Le désir de profiter de cette magnifique journée ensoleillée du jour de l’automne. La sérénité naissante d’un horizon qui se débouche…
Quelques clichés de cette journée. Continue reading
Solo Ferret-Pyla-Arguin-Ferret
Lendemain de 1,5 jour de bringue et voile traditionnelle, besoin de silence, de repos, de solo.
La marée ne me laisse pas le choix de l’horaire : je dois décarer à 10 heures pétantes. Même pas le temps d’aller chercher du pain. C’est coëf de 101, autant dire qu’il y a un sacré jus et avec ce vent très moyen, il est hors de question de choisir son trajet.
Ce sera donc Arguin.
Alors que le bateau déboule vers le sud, il me prend l’idée d’aller chercher mon pain au Pyla. Et pourquoi pas ? Alors je fais demi-tour et bataille un peu contre le courant pour remonter assez pour passer entre les bancs de sable qui encombrent le grand chenal entre le Cap Ferret et la côte Moulleau-Pyla. Continue reading
Aujourd’hui, Iboga fait des heureux
Attention : arrogance. Cette journée sur l’eau a fait des heureux parmi les concurrents. Les 6 qui sont arrivés devant moi à la 680 connexion, je veux dire.
Il n’y a pas que le Jouët 680 dans la vie
J’avais déjà écris des articles dans le journal d’outre bord ; j’entends de journées passées à bord d’autres bateaux. C’est exactement ce qu’il s’est passé là : RV à 11:00 au club nautique de Claouey, embarquement des pinasseyres sur le bac à voile Escalumade, route au moteur jusqu’à Arcachon, la plage du CVA qui en fait doit être à La Teste. Nous traînons une pinasse – la Légeote – alors que les 2 autres sont restées à Arcachon après la journée du 15 août. Une pause pique nique sur le banc de sable de Gahignon à l’est de l’île aux oiseaux, le long du chenal de Mapoutchet. Rencontre, là de l’ami Laurent et sa petite famille, avec leur Jouët 680 Bonaire, échoué pour un carénage d’avant régate (lire la semaine prochaine…)