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Edito du 5 juin 2001

Enfin ! Après 9 mois d'absence, c'est le retour online des aventures modestes mais jubilatoires de l'Iboga, son inestimable patron et ses équipier(e)s occasionnel(le)s. L'année nautique commence très tard en effet puisque la première sortie (sans compter la traversée Arès-Claouey à 4 h du mat' en février) n'a eu lieu qu'à Paques, alors qu'à la même époque en 2000, nous avions déjà 4 journées de navigation. Pire : au 5 juin, 13 sorties en 2000, contre 5 cette année. Deux mauvaises raisons à ce déficit : le travail — d'épisodique au 1er semestre 2000, il est devenu une nouvelle passion fort prenante — et le climat — vous y êtes allé, vous, sous ce désespérant déluge ininterrompu ? Quoiqu'il en soit, c'est reparti et il est question d'en abuser !

Pratique : contrairement à l'an passé, le Livre de Bord 2001 commence au début ; la chronologie a un côté pratique. Vous trouverez donc les épisodes les plus récents à la fin.

Toponymie : pour les nouveaux lecteurs et autres visiteurs d'outre-loin, les noms de lieux, chenaux, esteys, bancs, villages... peuvent paraître mystérieux. Pour se repérer, on se reportera utilement au livre de bord 2000 et aux rubriques qui racontent le Bassin.


Samedi 14 avril : première !

Je suis sorti enfin : descente avec mes 2 filles, sous GV seule, jusqu'à Bélisaire (débarcadère du Ferret) ; remontée sur la plage de la Vigne pour inaugurer la guitoune de mes amis Jean-Louis et Herber ; remontée sous fort vent de nord jusqu'à Claouey en fin d'après-midi (heureusement, Jef m'avait rejoint pour faire l'équipier sur la remontée).


Samedi soir, le 5 mai : y en a des courageux...

J'ai vu le 680 de Denis, seul voilier sous le crachin affrontant la tombée de la nuit... tandis que j'étais sur un gros promène-couillon, le "Courier du Cap" de l'excellent Serge, accompagnant un cousin à sa dernière fête de célibataire. J'ai appris qu'il a passé la nuit sur l'eau ; bravo Denis. Je sais que je l'ai passée dans le rhum...


Samedi 19 et dimanche 20 mai : famille à bord

La saison a enfin démarré. J'ai donc sorti l'Iboga 3 fois, dont 2 ce we. Samedi avec Jean-Pierre, Vincent, Laurence, Sacha, Marie et Jan ; le courant de bout impose le programme : pique nique et baignade (rapide) à la pointe aux chevaux, raser l'île à la peine mer et rentrer à Claouey au dessus des terres. Vent erratique, faisant des sautes à 180° n'importe comment, force 2 à 5 en 10 mn... L'essentiel était dans l'équipage ; un moment privilégié.

Dimanche solo, un tour de l'île par le chenal de l'île, Mapoutchet, Teychan à contre courant (le bateau à 2 nds fond, c'est long), remontée du chenal de Piquey et arrivée en longeant les conches de Piquey et du Four, remonter la dérive sur la dune perdue (anse du Sangla) par 1 m de fond. Vent assez régulier noroît force  4.

Bilan : coup double (de soleil). Aïe.

Prévisions pour jeudi et vendredi prochain : carénage, en principe. Les cracoys ont colonisé les oeuvres vives en 1 mois et les oeuvres mortes ont grand besoin d'acide oxalyque...


Ascension — 24 au 27 mai : mes vacances d'été sur 4 jours
Grâce à mes amis, les excellents Catherine et Vincent, je suis ce week end locataire privilégié du Petit Clos, à Claouey : le rêve original Ferret-Capien.

Jeudi soir, après une après-midi de palabres à l'ombre des arbres derrière le Vieux Logis avec Eric, Muriel et François, RV à la cale de Claouey : sortie du bateau à marée haute profitant de la mise à l'eau de Bordeaux Voiles (Flight Dream de mon cousin Thierry).


Alice, fx sous le bateau - photo : Julie

Vendredi après-midi : lavage haute pression et acide sur les oeuvres morte et courses à la coopé : 2 pots d'antifouling Oléron autoérodable vert lagon, disques abrasifs, feux à main, seau de 10 l, manche de rouleau et manchons, acétone, acide, 1 aviron et... l'Almanach du marin Breton.
Je me suis mis la pression en invitant Marie et Marcelo pour une sortie dimanche

Samedi détection des "pets" sur les oeuvres vives (env. 50, quand même !), masticage des dits "pets", ponçage complet de la coque (2 kg de poussières dans les poumons et les yeux !) ; mes filles sont super : elles jouent sur la plage, au Club nautique, dans le jardin de Sylvosa, sur le bateau... et insistent de temps en temps pour m'aider. Peinture 2 couches (et dans les cheveux), 20 mn de séchage, puis re-matage, mise à l'eau (merci à François et sa R21 et à Jean-Louis pour avoir interrompu son dîner - il est 21 h 30) - à 22 h 00, le bateau est à l'ancre, prêt pour la sortie de dimanche. Dîner avec François et les enfants sous la terrasse du Petit-Clos...


Marcelo, Julie, Marie - photo : Alice
Dimanche, petit déj en terrasse du Petit Clos... 10 h 30 en attendant mes équipiers, réglage du mât, remise en état de la cabine et nettoyage du cockpit (que c'est sale un carénage). 11 h 30 départ sous force 0,3 au moteur avec l'aide de la marée descendante ; remise en place de la bôme et des drisses ; vent à partir de la pointe aux chevaux, 2 h avant basse mer - ouest-nord-ouest force 3 jusqu'à la fin de la journée. Descende débridée jusqu'au Toulinguet. Atterrissage foireux, le 1re de la saison : faut que ça revienne. Pause sur la plage. Départ magnifiquement sréussi sous génois léger. Retour au près et au montant. Marcelo à la barre, puis succession de virements de bords avec Marie et Marcelo aux écoutes : formation progressive dans la perspective d'une croisière aux Baléares. Réduction de la voile d'avant pour plus de confort. Aterrissage à 19h00. Dîner à l'Escale vue sur le coucher de soleil suivi d'un dernier cuba libre au Petit Clos qu'on n'arrive décidément pas à quitter.


WE du 2 au 4 juin : transat ?
Pas de voile samedi ni dimanche malgré le vent soutenu et le soleil omniprésent : super mariage de Benoît...

Lundi, contre toute attente : réveil à temps pour éjecter de Madonne à temps. 9 h départ sous GV et foc n° 1. Descente débridée jusqu'à la pointe où je rencontre la renverse. Entre temps, j'ai pris mon petit déj' et unique repas (café frais, tartines beurre miel sur pain frais). Les 2 h suivantes à naviguer contre courant jusqu'à la bouée 6 dans les passes ; je suis presque dehors... Qu'est-ce-que je fais ? je traverse ? non, je suis sage : je retourne dans le Bassin.
Etonnement il n'y a pas beaucoup de bateaux sur l'eau. Le plus remarquable est Aquitaine innovation avec Parlier et un mat entier.
Remontée avec quelques détours vers la plage Péreire (Arcachon) à la limite du tirant d'eau dérive basse. Puis la Vigne (flemme de manoeuvrer pour beacher à la buvette), l'Herbe (vais-je voir Jef en train de caréner son Gib Sea ?), Piraillan, le Canon, Piquey, Chenal de Lège... l'autoroute ; et prise de corps mort sous voiles à Madonne (vent contre courant : 4 essais avant d'attraper la bouée !)
Il n'est que 16 h. Faute de pouvoir aider Eric à passer la peinture sous sa Rocca, baignade dans la moiteur de Claouey puis retour exceptionnellement tôt à Bx.


Dimanche 10 juin : ça ouffle fort !
Ce dimanche, solo avec mes 2 filles. Limite-limite : de raisonnable à midi, le vent a forci dans l'après midi jusqu'à env. 30 nds nord avec claques oust-nord-ouest et petite mais réelle houle, même dans les hauts du Bassin. Au portant, pas de problème, mais au près... j'ai pris exceptionnellement le 2e ris avec le foc n°1 et le bateau était encore difficile à tenir.
Rien pourtant à côté d'un gros quillard bénéteau (sous génois et GV à 1 ris) qui était complètemet à la rue : départs au lof sauvages aboutissant parfois par un tour complet ! impressionnant. L'iboga était quand même plus manoeuvrable. Mais Alice a eu quand même peur...
On s'est posé sur un petit banc de sable entre l'Herbe et la Vigne pour dégourdir les jambes, mais pas de baignade ; trop frais, le vent.
Au travers, grande vitesse (pour un Jouët 680 !), mais j'avais autre chose à faire que regarder le GPS. Là où c'est devenu carrément scabreux, c'était dans le chenal de Lège, celui qui amène à Claouey : 60 cm de houle de face, plein vent dans le nez, mi marée donc chenal étroit et plein de bateaux tournant autour de leurs corps-morts... bref, pas possible. Après avoir foiré 3 virements de bords (salade d'écoutes, surpatage, manque à virer à raz de la vase, empanages in extremis... j'ai jeté l'ancre pour souffler (moi) et affaler le foc et démarrer le Mariner. Julie à la barre pendant le remonter d'ancre - super fille : elle n'a que 3 séances d'optimist comme expérience - et un retour finalement très cool puisque la plage de Claouey est totalement abritée du vent ; c'est irréellement calme vu d'où on arrive.
Ouf.


Dimanche 24 juin : L'été est vraiment là
Ce premier we d'été, sortie dimanche seulement (samedi : fête du fleuve à Bordeaux ; un tour sur "promène couillon" fluvial le long du Port de la Lune).
Dimanche, donc, après une première baignade dans la moiteur de l'estey de Madone, départ peinard avec marée descendante à midi. Très peu de vent, dont l'essentiel créé par la vitesse du flot. A bord, Julie et Alice (la même qui m'avait promis 15 jours auparavant - cf. livre de bord du 10 juin, force 6 à 8 sous 2 ris - "je ne remonterai JAMAIS sur ton bateau, papa !"), et un couple de tourtereaux de Saint-Pierre : Jean-Pierre et Emmanuelle. La destination : jetée de Bélisaire, au Cap, pour la première régate confrontant les 4 bacs à voiles du Bassin et, en bonus, les 3 12m JI plus encore quelques pinasses à voile.
Sous un vent faible à modéré forcissant doucement (idéal pour mes équipiers), descente sud le long de la presqu'île en grignotant les toasts que préparent mes adorables hôtesses.
A la hauteur de Bélisaire rencontre de la renverse du courant et du Flight Dream de Thierry, pris au corps mort tout près des parcs à huîtres. C'est marée basse, l'heure du café, de la baignade et du spectacle de voiles traditionnelles.
En décousent dans le chenal, par ordre de date de construction : Président Pierre Mallet, le premier bac à voile reconstruit depuis l'extinction de l'espèce au début du siècle, unité appartenant à une association ad hoc ; Umbria, à Gubbiotti, de La Teste ; Les Copains à Bord, créé et fabriqué par Jean Lacoste et ses amis ; Escalumade, mis à l'eau depuis un mois à peine, à la commune de Lège-Cap-ferret, construit à l'initiative de la voile traditionnelle et du club de Claouey dans le prolongement des Festivoiles. C'est un beau spectacle que ces 4 unités toilées à bloc (2 ont même une bonnette sous la bôme de leur GV aurique) remontant le courant au portant ! On me dit que Umbria l'a emporté in extremis sur Escalumade, suivis de Président Pierre Mallet puis de Les Copains à Bord. Pendant ce temps, café terminé, d'un coup de moteur nous avons avancé l'Iboga jusqu'à la plage du Phare pour une baignade et se dégourdir les jambes sur la plage.
Le vent est bien monté maintenant, en s'établissant au NW force 4-5. Le retour sur Claouey en moins de 2 heures et une dizaine de bords, en particulier sur le chenal de Lège, à l'arrivée. Beach sans coup férir sous voile devant le port de Claouey. Royal.
Une journée à tous égards excellente.
Dans 2 semaine : les 18 heures !


Le petit Clos, à Claouey

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