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Le Livre de Bord, ce sont les mémoires du bateau : le temps qu'il faisait, l'horaire des marées, l'équipage, la destination, les anecdotes et petits "plus" qui rendent ce Bassin finalement pas trop petit avec ses 25 000 hectares navigables à marée haute.

L'Iboga au près, toutes voiles dehors, sous une vingtaine de noeuds de vent au début des 18 heures d'Arcachon. Photo : Kate (lire le récit de la course)


Dimanche 16 septembre 2000 : deux équipières à bord

Une journée fort peu ventée s'annonce. Pas grave, j'ai le pragmatique Mariner bien (enfin... juste assez) accroché au tableau arrière. Autant le faire tourner. Si je me rappelle bien, le vent a fait mine de se lever au moment où on prenait un mouillage vacant devant l'Herbe, pour pique-niquer. Mais il n'a pas fait vraiment assez chaud pour plonger. Mes équipières ont tout fait ! Julie tour à tour n°1 à l'avant et à la barre ; Alice au GPS faisant le point (Disons qu'elle présente l'appareil bien haut pour que le satellite le voie. Comme je lui ai dis.)
Photos : Eric et Muriel (hors champ)


Samedi 9 et dimanche 10 septembre 2000 : si c'est ça l'enfer...

De : Francois-Xavier - Envoyé : lundi 11 septembre 2000
Objet : RE: hier ?
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>qu'as tu fait ce week's ?
>
TOP beau : je suis parti à découvert, avec de l'essence juste pour l'aller*. J'ai un peu voilé et beaucoups baigné. Les conditions : courant dans le pif et vent faible -> Ilozoizo (pas la peine d'essayer d'aller plus loin depuis Claouey).
Samedi arrivée sur la presqu'île à 14 h. J'ai rejoint les pinassayres à l'arrivée de leur régate du tour de l'île. Ils m'ont vidé 1 litre de pastis. 'heusement j'avais 5 l d'eau aussi... et je les ai aidés un peu.
Dimanche aussi à l'île, mais sans copains. à la place, Peggy et son labrador. Soirée en terrasse 1ere ligne à Claouey ; juste en face de la lune. Pleine.
Si c'est ça l'enfer, alors je continue à pêcher.
Et vous ?
fx

* pendant le blocus des routiers, les stations d'essence sont d'abord prises d'assaut et ensuite vides ; galère pour aller faire de la voile à 50 km de Bordeaux quand il reste 5l dans le réservoir :--(


Mardi 15 août 2000 : pas de sortie pour l'Iboga

Un lever tardif me fait manquer la marée : quand j'arrive sans plus y rêver, comme prévu le bateau est posé sur le sable. A la place, je vais faire un grand tour de roller ; suivi d'un gros repas jusqu'à marée haute. En fin de journée, un tour de cata avec Vincent jusqu'à l'estey d'Afrique pour faire la bise Jef et Nath qui y campent. Quant à l'Iboga : d'un coup de moteur il rejoint son corps mort pour au moins 2 semaines.
Mon nouveau jouet : le Garmin etrex
Je ferais mieux de regarder devant moi au lieu de jouer, quand je barre : il a déjà failli me coûter quelques carambollages !



Lundi 14 août 2000 : une sieste à Afrique

Après cette nuit pour le moins perturbée (qui m'a joué ce sale tour hier soir ?), je cherche un ponton vers l'Aiguillon. Mais à marée basse, elle est loin de l'estey, la plage, et vaseuse... Je retourne donc dans le port, m'amarrer au ponton des sportifs, vers le CVA. Car ce matin, j'ai une mission professionnelle à accomplir : valider en ligne le bulletin hebdomadaire de Wine Alley qui doit partir vers ses 3000 abonnés. J'ai donc emporté le Mac portable sur l'Iboga. Très bien, je n'ai plus qu'à trouver une prise téléphonique pour le modem. Bref, 2h plus tard, c'est fait.
Je quite le port vers 12 h. Bien sûr la renverse est passée : en direction du large, c'est contre courant avec seulement 6 nds de vent de bout. Très carrés sont les bords. Ca suffit ! Grâce à la "risée Mariner" je rallie la balise d'Afrique avec une énorme envie de sieste. En fait de sieste, je vais me baigner et caresser les nouveaux cracoys sous la coque. En fin d'après-midi, c'est le retour sous voiles. Il y a 17 nds de vent. Enfin le bateau marche. J'ai hâte de ralier la presqu'île que j'ai déserté depuis 3 jours : la soirée à venir est pleine de promesses. Tant pis pour la sieste.


Dimanche 13 août 2000 : bains de "minuit"

après une longue soirée course contre la marée gagné pars à arc peu de vent et courant pif occupé avec mon nouveau jouet ferait mieux regarder devant moi moteur pour aider embarque Patrick et Didou sur la plage du port voile bords carrés contre courant et peu de vent pas d'Arguin route sur tchanquées, conche gavée flotille même une épicerie flotante moteur estey de Palourdey pas trop de monde sandwiches rosé bain sieste retour fin de journée longue nuit en prévision à couple du Pierre Mallet à qui j'ai demandé permission dans la journée [...] drôle de surprise trouver mon bateau à l'ancre au milieu du port à 3 h en rentrant ivre de sommeil. nager ramener et partir cm Aiguillon un libre et plouf à l'eau avec ma gaffe dans une main et l'aussière dans l'autre et le bateau tout seul remontée pénible et trempé (heureux : je n'avais pas séché !) tout laisse en bazar et sac de couchage coma


Dimanche 6 août 2000 : ronds devant le Mouleau

partage le banquet des équipages de pinasses et monotypes qui vont régater. Eric qui barre ferret-Capie est venu avec l'Iboga. tout gréé m'attends à l'ancre pour quelques ronds dans l'eau. embarque François et laurent venus en cata (ça vente 20 nds : changer pour le foc n° 1) et aussi Nora et Alice et Julie. navigation brève mais technique : éviter les bancs de sable à marée basse et pas gêner les concurrents + les bateaux à moteur. au retour laisser le bateau là où je l'ai trouvé il rentrera sans moi.


Dimanche 30 juillet 2000 : régénération

----- Original Message -----
> From: Benoit et Sabine
> To : Francois-Xavier
> Sent: Tuesday, March 03, 1998 1:01 AM
> Salut à toi
> On a passé une super soirée, j'espère que tu as pu dormir sur ton bateau
> et que ça ne va pas être trop dur au boulot lundi.
> A+
> Peut être week end prochain ?

From: Francois-Xavier
To: Benoit et Sabine
Sent: Monday, July 31, 2000 4:33 PM
J'ai aussi passé une super soirée samedi.
Un truc bizarre en rentrant au bato : quand j'étais parti, j'avais laisé l'Iboga au bout du ponton des pêcheurs, à couple d'UN bac à voile, le "Président Pierre Mallet" ; et quand je suis revenu, à 6 h du mat', dans l'état que tu sais (pas si grave en faits), il y en avait DEUX bacs à voiles ! un instant j'ai douté de ma raison... Ce n'était juste que "Les copains à Bord", le bac de Jean, qui s'était rangé à couple, lui aussi !
Sinon, j'ai bien dormi jusqu'à être réveillé par le soleil. Petit déj' au port avec thé et croissants frais dans le carré.
A midi j'ai repris la "mer" en solo. de toutes façons, je n'avais pas envie de parler, encore un peu fatigué de cette soirée ; très petit vent, courant en face, sous spi ... j'ai mis 2 h à arriver au large de la jetée de la Chapelle, mais j'étais le plus rapide de tous ceux qui allaient dans le même sens. Après le vent est monté jusqu'à force 4 à 5, là ça bougeait bien ; obligé de remplacer le génois médium par le foc numéro 1. J'ai pris la cape, travers au vent, entre le Ferret et le Mouleau pour faire la sieste, et puis je suis retourné au près serré sur Claouey. Excellente navigation régénérante. A l'arrivée je suis allé faire un tour du cata de François au trapèze dans les hauts du Bassin, histoire de changer de style.
Bon, on remet ça quand ? On pourait se programmer une sortie au Toulinguet avec l'Iboga !
Allez, c'est pas tout mais ya la semaine qui m'attend pour commencer.



Samedi 29 juillet 2000 : je vais arriver à y aller au départ de la Figaro ?!

Ce samedi commence très mal : réveil raté, malgré tous mes efforts, j'arrive 15 mn trop tard au bateau. Et il fallait que ça m'arrive un jour ; il est scotché au sable ; marée trop basse, il manque 15 cm d'eau. Alors là : merde ! Je trépignerais presque de dépit... Me voilà avec 2 h à patienter, le temps que la marée finisse de descendre puis remonte assez. Ca me laisse le temps d'un fastidieux nettoyage des fonds et des coffres. Non seulement ça nettoie, mais en plus, l'exercice a un petit côté autoflagellation ironique: ça m'apprendra à rater le marée.
Enfin le bateau flotte. Je m'échappe vite : je suis attendu à Arcachon par David et Patrick pour accompagner le départ de la solitaire du Figaro ; toujours un spectacle exceptionnel.
Bien sûr, j'ai le courant dans le pif maintenant ; mais, bon, après 3/4 d'heure de navigation facile, j'échoue brièvement à la plage entre le port et la jetée d'Eyrac pour embarquer mon équipage.
C'est plutôt chaud, dans le Teychan, à 1 h du départ : assez peu de vent d'ouest, fort courant montant coëf. 81, plein de bateaux sur l'eau et la zone de départ vigoureusement évacuée par les flics. C'est qu'ils ne vous laisseraient même pas terminer votre pastis glacé ! Malgré la lenteur de notre progression, je résiste à la tentation de faire comme tout le monde, c'est à dire mouiller l'ancre le long des pignots de l'ile, dans l'axe de la ligne de départ. Au contraire, à force de navigation je parviens à avancer assez pour trouver un peu plus de vent et surtout dégager mon bateau de cette flotille limite sécure.
Et c'est comme ça que, presque seuls depuis les hauts fonds devant le plage Péreire puis le Moulleau (anciens bancs de Bernet, je crois), nous regardons la flotte des Bénéteau et leur armada arriver vers le Ferret. Là, on vire de sorte de longer toute la flotte à contre sens. Magnifique spectacle ! Et puisqu'on est dans le bon sens, on retourne vers le port, histoire d'y être avant que tout le monde rentre.
Le bateau retrouve sa place préférée, à couple du "Président Pierre Mallet", le fameux bac à voile du Bassin (vedette du Thalassa sur Brest 2000). Je le retrouverai en rentrant de la belle soirée arcachonaise qui se programme.
top


Dimanche 23 juillet 2000 : basse mer aux tchanquées
Midi au port d'Arcachon : peu de vent, temps moyen à beau. On repart à Claouey, mais avant on va s'arrêter aux cabanes tchanquées de l'Ile aux oiseaux pour manger. Evidemment, un dimanche, la conche est gavée de promène-couillons, plus quelques voiliers. La marée baisse. Tout l'art de choisir un mouillage, ici : il faut une place entre les bateaux, du sable dessous c'est mieux que de la vase et, comme j'ai l'intention de repartir peu après la basse mer, il faut prévoir qu'il y aura assez d'eau pour flotter à ce moment là. Je m'en sors plutôt bien.
Ne serait-ce #§~*! de groupe électrogène qui pétarade à mon vent, l'endroit eu été de rêve. Le groupe, c'est celui de "l'épicerie flotante", sorte de chaland vert et rouge dédié aux imprévoyants et apôtre de la consommation en ce lieu naguère libre. Je ne suis pas près d'y retourner un dimanche, aux tchanquées. Tiens, le vent se lève, le ciel se bouche... il fait presque froid. Ca ne gène pas la baignade des enfants.
Je me rate grandement le départ :il n'y a que 80 cm d'eau, il faut mettre le bateau, GV en place, au vent arrière, puis sauter sur le bateau, puis sur la barre. Juste, quand j'arrive à la barre, le bateau a reloffé et refuse d'abattre ! Direction : les piquets des parcs à huître, et vite ! Alors : auloffée dans un mouchoir, sauter (encore) sur la baille à mouillage pour jeter l'ancre et calmer la bête. C'était moins une. Regards inquiets des voileux qui on vu ma manoeuvre. Je souffle et je me frotte : une très belle glissade avait conclu ma remontée précédente. Il n'y a pas de sang. Le bon départ, c'est la même manoeuvre, mais avec le charriot de GV libéré (!) ET le moteur embrayé. Je ne vais pas la rater deux fois, non ?
RAS sur le très beau retours à Claouey avec mes jeunes équipières. Juste que j'en suis très fier et, elles qu'elles sont ravies, l'une d'avoir barré et de m'avoir aidé encore et l'autre d'avoir surmonté ses peurs et d'avoir profité de cette sortie ensemble. Un beau souvenir.
top

Samedi 22 juillet 2000 : deux départs, dont un

Nous avons rendez-vous, Alice (6 ans bientôt), Julie (8 ans 1/2) et moi, leur père, à midi à Arcachon avec Julien (9 ans), Patrick et David, pour un pique-nique au banc. Après quelques bricolages, le départ. Il faut dire que le temps s'est carrément dégradé depuis la canicule du vendredi : vents de 22 nds, horizon très bouché, clapot serré même en haut du Bassin. Résultat : malgré le ris dans la GV et le petit foc, au près serré la bateau bouge fort et Alice n'apprécie pas du tout (euphémisme). Alors, à peine dépassée Hautebelle, je ne contrarie pas : on annule tout et retour au vent arrière (là tout va bien !). Le reste de la journée sera de rêve : à l'ancre au bout de la plage de Bertic, presque à l'abris du vent, on laisse la mer descendre doucement, puis visites aux amis à terre tout l'après midi.
Là où elle m'étonne, ma fille, c'est au moment de reprendre le corps mort : elle me dit : "alors, papa, on y va à Arcachon ?"
Bon, OK, on fait un essai. Le vent est bien tombé, on reste quand même dans le force 3, il est 17 h 30, on a largement le temps de ralier le port de plaisance avant la nuit. Et Alice sera très courageuse : elle a encore peur, mais elle participe et serre le dents. Julie, un peu inquiète sur ses capacités, barre quand j'ai des manoeuvres à faire. Aucun problème. Vers 20 h 30, on a enquillé le chenal d'Arès, le Chenal de l'Ile et Mapoutchet et nous voilà devant le port. Pose des pare-battages (ils ne servent pas souvent), préparation des aussières, affalage devant le CVA, et c'est au moteur que nous prenons le ponton sans coup férir. Tous le Figaro sont là, alignés, en préparation du prologue de la solitaire, la semaine prochaine. Une bonne soirée s'annonce.
top

Mardi
18 à vendredi 21 juillet 2000 : la croisière des amoureux
Pas grand chose à raconter sur ces 3 jours de croisières : je n'y étais pas. Vincent et Cathy avaient réservé l'Iboga pour une croisière à deux sur le Bassin : Ile aux Oiseaux, Audenge, Arcachon... Il semble qu'ils aient apprécié.
top