Ce dimanche de l’été indien, le soleil brille et le vent vente forts pour la saison ; surtout le soleil, mais ça va lui passer. Hélène et moi-même, les fesses au fond d’un Tabur encore sec (mais ça va lui passer), avirons vers l’Iboga. Ah, oui, vous n’êtes pas au courant ? Nous nous sommes fait piquer l’annexe – optimist en alu n° 7 réformé du CNC – qui nous attendait d’habitude sous le tamaris de la cale, plage du phare. Je gage que plutôt qu’un vol crapuleux, nous sommes plutôt victimes de malfaisance imbécile et que mon infidèle annexe rôde au gré des courants et des marées ici ou là mais pas très loin. Qui vivra verra.
En attendant, le vent vente fort et sous une simple GV arisée l’Iboga nous propulse au grand largue vers l’île. Le temps se couvre ; c’est la deuxième fin de l’été, à une semaine de la Toussaint. Il faut se résigner ou partir à Saint-Barth’. L’Iboga contourne l’île au plus près des terres émergées. C’est marée haute, l’île est petite et verdoyante à cette heure. Au plus près des tonnes à canards et entre les cabanes tchanquées dont l’une en sale état : bardage arraché, tuiles manquantes… Puis le quartier nord au près. Le vent choit régulièrement et, rendus dans le chenal de Piquey, le courant seul manifeste son soutient à notre souhait de rentrer avant la nuit au Mimbeau. Il y a un moment maintenant que le ris a été relaché, que le foc précédement envoyé a été remplacé par le génois léger, quand… au milieu du chenal nous apercevons le Gib Sea 68 dit (on ne rigole pas !) « Minou-Minou II », mais oui ! à la dérive ! (à suivre)
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