Hivernage

Dernier billet de la saison 2010, avec quelques semaines de retard.

Enfin, j’ai fait sortir le bateau. Pour quoi pas avant ? Et bien les conditions ne s’y prêtaient pas : mord’eau, horaires, absences… J’en étais même arrivé à calculer de ne pas le sortir, pour les 2-3 mois qui restent… Et puis la maline1 de janvier qui tombait un WE, et puis l’envie de refaire une belle carène pour la nouvelle saison, et puis qu’il se repose un peu au sec ce vieux bateau.

Voilà. RV à 08:30 à la cale de Claouey.

Moi, présent à 07:30 à la plage de Bertic, pour être sûr d’avoir le bateau flottant après la PM de 07:04.

Il fait nuit. T° extérieure, vers les -4°. Temps sec. Le bateau flotte à 50 m du bord. Je mets mes vêtements sur la tête et je rejoins le bateau avec de l’eau jusqu’à la taille. Froide l’eau aussi.

Croyez moi, à -4 C, je n'avais même plus froid

Croyez moi, à -4 C, je n’avais même plus froid

Le pont de l’Iboga est givré.

Je me sèche et me réchauffe dans la cabine. Mon thermos de thé est encore tiède. Sors et installe le moteur. Démarre après quelques essais. Cale et ne repart pas. Ça alors ! Mais avec le froid qu’il fait, je n’ai rien contre un peu d’effort. Alors je déhale le bateau à la perche, avant même de pagayer pour faire le tour de la pointe de Claouey, aidé par le courant descendant. Et puis le moteur redémarre. En attendant ma remorque, un tour de conche, pour le plaisir, dans la lumière blafarde. Le pont de l’Escalumade est givré aussi. Sur le port ostréicole, les parqueurs ont embauché.

Voici ma remorque.

S’y reprendre à 2 fois, mais le bateau est bien calé sur le ber roulant. Et voilà, au sec.

RV à Lège pour le calage sur les nouveaux bers en bois.

Et voilà. Ça c’est fait. Le moteur est pris en charge pour l’entretien.

Au programme, d’ici le printemps, outre le carénage et nettoyage de la coque, 2 chantiers plus conséquents : remplacer le câble de dérive (cassé lors de cette sacrée marée) et remplacer les 2 hublots d’altuglas.


  1. Maline : marée de vives eaux, c’est à dire fort coefficient de marée. Le contraire est la Mordeau : « mortes eaux »