Une calamiteuse mise à l’eau 2004

L’Iboga est de nouveau au mouillage du Ferret après une mise à l’eau assez calamiteuse mais sans lourds dégâts… Calamiteuse : entre autres, j’avais « juste » oublié de réparer le pied de mat (rivets pétés, impossible à extraire sans un étau + perceuse sans fil et sans batteries…), aussi il n’a pas été possible de mater. Un peu plus tard, le lanceur du Mariner me restait dans la main… Et puis le Fly Dream de mon cousin dont j’avais emprunté le ber devait y retourner, mais – quasi à l’état d’épave, sa dérive restait pendante en bas, palan cassé ; pas évident dans ces conditions de le déplacer dans les 50cm d’eau de la conche de Claouey… Et pendant ce temps, Patrick – venu me prêter son concours inestimable et sa compétence reconnue – devait aller ouvrir son magasin* et s’impatientait… Mais bon, finalement, l’échange de bateaux sur la remorque a pu s’effectuer et c’est au moteur et non sous spi (comme le vent m’y aurait autorisé) que je suis redescendu avec le courant jusqu’à la plage du phare. Les voisins de l’Iboga qui ont profité de son absence pour mouiller ne sont heureusement pas trop-trop près.

Pendant que je finissais le rangement du bateau et de menus réglages sous ce soleil explosif, une noria de camions jaunes et de pelleteuses déplaçaient des mètres cubes de sable pour « rengraisser » les plages entre le phare et Bélisaire. Je me demande combien de semaines il faudra à ce sable pour se retrouver à saturer le milieu de l’estey du Mimbeau.

En attendant, pourquoi tous ces petits pépins ? Mon ami Jef qui lui aussi avait passé une sacrée sale journée avec son Gib-Sea 68 « Minou-Minou II » (on ne rigole pas, svp) s’exclamait « Je comprends pas que le bateau puisse encore nous plaire !!! ». Le problème, quant à moi, c’est que je n’ai pas beaucoup d’appétit pour le bricolage ; d’où un entretien minimum et, évidemment, chaque petite chose qui arrive est toujours un peu compliquée quand on n’a ni l’habitude ni le matériel… le moindre rivet à changer se transforme – a priori – en galère. Mais le plus dur c’est de se lancer ; après tout ça n’a rien de très compliqué et on est bien content de naviguer sur son bateau réparé, jusqu’à la prochaine avarie.

* copinage : Patrick est le roi du reportage de mariage livré le soir même, on le trouve au Comptoir de la photo, à Andernos.