Peinture, mise à l’eau, armement et convoyage sur un bassin tout nu

Décidément, je suis à fond : je suis sous le bateau pour lui passer sa couche de peinture 2 jours plus tôt que l’an dernier. Pourtant, ça caille — peut-être 8° — les averses sont encore fréquentes, le sol est mouillé… Mais dès 10:00 ce samedi 5 mars, je suis à pied d’œuvre au chantier.

La coque après un coup de kärcher et une

La coque après un coup de kärcher et une saison

À part quelques cracoys résiduels, la coque est prête à peindre (bien sûr j’aurais pu combler puis poncer quelques rayures et accrocs les plus profonds, mais je n’ai pas le temps là).
Cette année, c’est de l’antifouling bleu, matrice dure je pense, contrairement à mes habitudes de matrice mixte, semi-érodable. On verra en fin de saison. Aussi, le masquage quelques millimètres au dessus de la ligne de flottaison, pour éviter la colonie d’herbe à la jointure de la nouvelle peinture de coque.
À 13:00, fin de la peinture, le masquage est décollé. Il est temps de casser la croûte.

Retour au chantier à 14:30. Le soleil est de la partie. Le bateau est soulevé et posé sur la remorque de mise à l’eau. Je peux donner un coup de rouleau à l’emplacement des bers.
RV à la cale de Claouey.
Pose du gouvernail. La mise à l’eau. Le moteur démarre au premier coup de lanceur — ce n’est pas de l’argent perdu la révision annuelle. Salut à Daniel.
Et direct à la plage devant la villa familiale. Il est 15:15.

Arrière, un coup de frein, plouf et moteur

Arrière, un coup de frein, plouf et moteur

Ensuite, sieste, le temps que la marée baisse : je ne vais pas travailler les pieds dans l’eau ! Puis opération Coopé : un nouveau seau, un extincteur, des bras de spi et une drisse pour le palan de dérive, les feux à main (34 € !), une girouette Plastimo, le Bloc Côtier millésime 2016 et hop! 100 € de budget.

En fin d’après-midi, retour au bateau. Examen détaillé du gréement : la pièce de pied et la pièce de tête sont à refixer. La première me donne un peu de fil à retordre, pour expulser les moignons de rivets, avant de trouver la bonne façon. Ensuite fixation de la girouette de l’année. Combien de temps avant qu’elle ne s’arrache ou se coince ?
Et c’est la nuit. Un (non, deux) ti-punch(s) au coin du feu avec un diaporama de Lombok…

Dimanche matin, pareil : pas trop tôt, ce qu’il fait froid… J’ai 5 heures devant moi. Il ne faut pas trainer.

Préparer le mât. Trouver des assistants. Justement, il y en a plein au club nautique qui organise une grosse épreuve de dériveur. Merci à mes deux bénévoles du jour (j’ai oublié de vous demander vos noms !)

Pendant ce temps à terre, Renaud s’occupe de mon gouvernail.

Sur le bateau, je sors tout ce qu’il restait. Mais qu’est ce qu’on peut garder comme merdouilles… Allez, poubelle mes deux plus anciennes vestes de quart ! Le beau temps et le vent assainissent tout ça qui est bien humide, et ça c’est un souci… Seau d’eau douce, pulvérisateur de savon de marseille (une astuce de Maïté, de Bidart), coup d’éponge partout… Il faut vraiment que j’éradique ces infiltrations…

Une pause à terre pour valider le nouveau montage de la barre sur la tête de gouvernail.

La tête de barre reconstruite par Renaud

La tête de barre reconstruite par Renaud

Le temps que l’intérieur du bateau sèche bien.

Quelques aller-retours depuis le garage de la villa où j’avais entreposé mes voiles et coussins de banquettes. Coup d’éponge et installation dans le bateau. Rangement de tout l’équipement. La vaisselle, le matos de sécurité (je n’ai jamais été si à jour !), les gilets flottants, le super-WC-chimique-obligatoire, le tangon etc.

Quand tout le contenu du bateau est sur le pont

Quand tout le contenu du bateau est sur le pont

Un filet d’eau sur le contremoule sous la baille à mouillage… J’ai trouvé une infiltration ! C’est le passe-coque qui évacue l’eau du coffre à ancre. Il n’est plus étanche, dû sûrement à une déformation du bateau (merci l’anneau de remorquage bien pratique pour les manutentions mais si le constructeur n’en n’avait pas mis, c’est peut être à raison…) Bref. Tartinage de mastic polymère et on verra le résultat.

Pause express déjeuner. Merci Hélène. Ce qu’il fait bon en terrasse à l’abris du vent glacé.

Dernière ligne droite : gréer les manœuvres et la GV. Le bateau flotte, c’est presque la pleine mer. Il est temps de partir.

15:54. Départ sous GV. Direct à travers la matte cap au sud.

La navigation n’appelle pas de commentaire particulier. Le vent N-NW puis Ouest est rafaleux. La descente se fera du bon plein au travers, dans un courant fort. Tout le long de la côte, pas un bateau au mouillage. À part les dériveurs du club, pas une voile, de ce côté de bassin1. À 17:10, 70 minutes plus tard le bateau entre dans l’escoure du phare et je croche le mouillage qui m’attendait là, bien emmêlé et vaseux.

Une petite heure plus tard, c’est l’immersion (jusqu’à la taille, mais quand même) : et oui, pas encore d’annexe et la marée reste haute…

L’Iboga flotte tranquille, seul sur zone, prêt pour une saison 20 bien prometteuse.

L’album photo du WE


  1. On me souffle sur Facebook qu’il y avait un cata d’Andernos au Ferret dans l’après midi, et le First 25 de Fabien sur l’eau vers Gujan