18 heures d’Arcachon : conditions inédites

Bon, autant que je lâche le morceau : il semblerait que l’Iboga finisse premier des Jouët 680 ; mais j’attends les résultats officiels pour triompher avec modestie, respect pour les concurrents de qualité et reconnaissance pour l’équipage mobilisé et compétent

Pour le reste, une édition des 18 heures d’Arcachon présentant des innovations majeures et des traditions bien établies:

  • concommitence avec les quarts de finale de la coupe du monde de foute avec affiche France-Brésil ; rude concurrence pour la participation, nombre de bateaux avec TV ou radio à bord, et ambiance.
  • départ à 17:00 au lieu de 18:00 (et arrivée à 11:00) ; plutôt pas mal pour l’équilibre des journées de samedi et dimanche, mais perturbation du régime météo.
  • remise de la traditionnelle bouteille non plus à l’inscription, mais à la fin de la course pour « garantir » le retours des cagnards… heureusement que l’Iboga n’attendait pas après pour le dîner.
  • informatisation de l’inscription et du comptage des tours ; peut-être des résultats plus rapidement en ligne ?
  • pétole avant même la fin du premier tour ! toute la flotte au mouillage dès 19:00, l’Iboga avec un peloton proche du CVA : le traditionnel ti-punch, réglages de la radio, baignade… puis vers le début du match, lever d’une brise d’est permettant à la flotte de s’acheminer à petite vitesse et en tas confus mais sous spi vers la jetée Thiers. Puis vent normal pendant la suite du match.
  • traditionnelle impasse affligeante à la bouée de Bélisaire : pas assez de vent à la bouée pour étaler le courant et s’engager dans le retour vers Arcachon, reculades, re-mouillages en eaux profondes après une bonne heure de bataille et de tentatives décourrageantes sous les commentaires d’une égale qualité du commentateur… Pendant ce temps, marquage du but de la victoire, hurlements sur la plage Péreire à Arcachon et au sein de la flotte. A bord de l’Iboga, dîner de l’équipage puis repos préparateur.
  • vers 03:00, une heure avant la renverse, un thermique vient réveiller les plus attentifs qui en profitent pour passer cette satanée bouée et continuer enfin la course. Dernière innovation : il y aura du vent jusqu’à la fin du temps réglementaire.

Image : la trace de l’Iboga au long de ces 18 heures d’Arcachon 2006

Exclusif ! le fichier trace à intégrer dans google hearth

Quelques curiosités météo au titre desquelles une forte brise sous brume alors que l’Iboga termine son 2e tour ; réduction d’avant au profit du foc n°1 et blindage de la GV. Autre bizarrerie : une forte pluie au lever du soleil puis temps bas nuageux jusqu’à midi, repos des peaux bienvenu.

Départ a bateau comité presque groupé avec les 680 ; sympa. Synchro épisodique avec Jefficau, l’un des candidats à la première place.

Quelques mini régates et tirages de bourre à coups de lofs et tribords tactiques. Pas trop énervé.

Toujours épaté de la capacité de certains bateaux, passé plusieurs dizaines voire centaines de milliers d’euros et un équipage adéquat, à continuer à naviguer quand la plupart n’est plus que soumise aux éléments (bords carrés ou à l’ancre).

Spectacle des bacs à voiles traditionnels renouvelé et enrichi de la participation de Lo Corbageau, dernier bac mis à l’eau quelques semaines auparavant et déjà champion des bacs avec des performances époustoufflantes.

Superbes performances du 5CV 2 Temps Yamaha qui équipe désormais le tableau arrière de l’Iboga. Ca devait être dit. Bien sûr pour le convoyage Ferret-Arcachon du matin, les manoeuvres de plage et de port. Une nouvelle ère s’ouvre.

Et l’équipage :

  • Stéphane, 6e embarquement
  • Frédéric, 5e embarquement
  • Philippe , 1er embarquement

Un superbe équipage, compétent, expérimenté, motivé, attentif, disponible, mobile, épicurien, amical. Je me régale.

Et au final, l’Iboga aura parcouru 4 tours complets et terminé la 18e heure de régate peu après avoir passé pour la 5e fois la bouée de Bélisaire.