Je vais arriver à y aller au départ de la Figaro ?!

Ce samedi commence très mal : réveil raté, malgré tous mes efforts, j’arrive 15 mn trop tard au bateau. Et il fallait que ça m’arrive un jour ; il est scotché au sable ; marée trop basse, il manque 15 cm d’eau. Alors là : merde ! Je trépignerais presque de dépit… Me voilà avec 2 h à patienter, le temps que la marée finisse de descendre puis remonte assez. Ca me laisse le temps d’un fastidieux nettoyage des fonds et des coffres. Non seulement ça nettoie, mais en plus, l’exercice a un petit côté autoflagellation ironique: ça m’apprendra à rater le marée.

Enfin le bateau flotte. Je m’échappe vite : je suis attendu à Arcachon par David et Patrick pour accompagner le départ de la solitaire du Figaro ; toujours un spectacle exceptionnel.

Bien sûr, j’ai le courant dans le pif maintenant ; mais, bon, après 3/4 d’heure de navigation facile, j’échoue brièvement à la plage entre le port et la jetée d’Eyrac pour embarquer mon équipage.

C’est plutôt chaud, dans le Teychan, à 1 h du départ : assez peu de vent d’ouest, fort courant montant coëf. 81, plein de bateaux sur l’eau et la zone de départ vigoureusement évacuée par les flics. C’est qu’ils ne vous laisseraient même pas terminer votre pastis glacé ! Malgré la lenteur de notre progression, je résiste à la tentation de faire comme tout le monde, c’est à dire mouiller l’ancre le long des pignots de l’ile, dans l’axe de la ligne de départ. Au contraire, à force de navigation je parviens à avancer assez pour trouver un peu plus de vent et surtout dégager mon bateau de cette flottille limite sécure.

Et c’est comme ça que, presque seuls depuis les hauts fonds devant le plage Péreire puis le Moulleau (anciens bancs de Bernet, je crois), nous regardons la flotte des Bénéteau et leur armada arriver vers le Ferret. Là, on vire de sorte de longer toute la flotte à contre sens. Magnifique spectacle ! Et puisqu’on est dans le bon sens, on retourne vers le port, histoire d’y être avant que tout le monde rentre.

Le bateau retrouve sa place préférée, à couple du « Président Pierre Mallet », le fameux bac à voile du Bassin (vedette du Thalassa sur Brest 2000). Je le retrouverai en rentrant de la belle soirée arcachonnaise qui se programme.