Dimanche 12 août 2001 : mieux que l’UCPA !

Ce WE, Valérie est descendue exprès de Paris pour faire un tour sur l’Iboga. Un véritable début de journée de vacancier : petit tour du marché de La Teste, en fin de matinée, avec l’inévitable et essentiel café, à la terasse du café d’Eric, pour prendre les véritables nouvelles (pas celles que l’on lit dans Sud-Ouest ; par exemple : qui a relaté la disparition du safran de Denis alors qu’il était mouillé dans le delta de la Leyre dimanche 5 août ?) ; l’avitaillement fait, on prend le chemin vers Claouey par la route. A bord de la Volvo : Valérie, Partick et l’excellent David, qui ont lié destin avec l’Iboga pour la journée.

Le vent est régulier – ouest-sud ouest 15 à 20 nds. Le soleil est au rendez-vous. Il reste 2 h de descendant. Route au sud, évidemment.

Une belle surprise en passant au Canon : le départ de la régate de pinasses à voile ; 12 voiles qui se lèvent en même temps, l’accélération spectaculaire des meilleures embarcations, le chavirage définitif (on ne renfloue pas une pinasse remplie d’eau : on la traîne jusqu’à la plage) de celle qui avait gagné le dimanche précédent au Mouleau ; les premières options de parcours pour tirer parti du courant et du vent, le balet des autres bateaux en bois : monotypes CVA, bacs à voile, chaloupes… On est vraiment gâté.

La descente du chenal d’Arès et du Piquey en déjeunant. Pas de vin à bord ; certains foies ont besoin de repos ; juste un ou 2 apéros au pastis… A l’heure de la renverse, les passes sont encore loin. Aucune importance, une ébauche de banc de sable nous sourit au large du Pyla. L’Iboga, dérive haute au vent arrière, vient y planter son étrave pour une belle partie de baignade dans une eau limpide et sous le soleil en buvant du café moulu de frais.

Les vagues des bateaux à moteur rentrant du banc d’Arguin (le « rail d’Arcachon ») rendent le mouillage très chahuté et finissent par nous convaincre qu’il faut reprendre la mer.

Le vent a un peu forci. Réduction de voile d’avant en prévision des bords de près au vent debout. Et navigation le long du front de mer d’Arcachon. Exceptionnellement, au lieu de nous lamenter sur le carnage esthétique de l’outrecuidance immobilière qui a défiguré, ces 20 dernières années, ce qui était une station balnéaire de charme (tiens, un sujet de « coup de gueule »), nous régalons nos yeux des quelques villas qui ont résisté, vestiges évocateurs de la belle époque.

A Eyrac, débarquement de Patrick et David, directement sur la plage en évitant les baigneurs. Puis direction au nord : Mapoutchet au bon plein, chenal de l’Ile au près (nombreux virements lof pour lof – le foc n°1 est appréciable), chenal d’Arès au largue et chenal de Lège au près serré entre les bateaux, pour changer. Tout le trajet, Valérie a tenu la barre avec instinct puis compétence. La prochaine fois, en cata de croisière aux antilles, elle devrait pouvoir faire plus que les fois précédentes !

Le programme disait :

>Dimanche : remise à neuf des poumons sur le Bassin – tour de l’Ile

>aux oiseaux – baignade…

Programme tenu.

Publié originellement sur le site statique des Chroniques de l’Iboga