Matthieu (marée du 10 juillet 2022) et son invité surprise, Charles venu en 🏍️ 125 de quelque part vers Duras (47) pays frais en octobre. Un café en terrasse de Sylvosa tandis que le bateau, à l’ancre dans la vase devant, gagne quelques cm de flottaison supplémentaires. Le coëficient de 26, exceptionnellement faible, provoque des mouvements de marée d’une lenteur exaspérante. Rien à voir avec le torrent du WE dernier dans le coëf 112.
Quand le bateau flotte, il est un peu plus de 10:00, nous allons partir sous les yeux de Mylène. Tu veux venir ? OUI !!! attendez-moi… Voilà l’équipage du jour au complet. Je promets une nave majoritairement au moteur : le vent est faible – à nul et le courant même léger, de face pour encore 3 heures. Moteur donc jusqu’à Hautebelle. Je lance un café. Et puis en mettant cap sur Piraillan, on a l’impression de sentir une risée sur la peau. Du vent ? Allez, on essaie : moteur coupé, GV débordée tribord amure avec retenue de bôme, génois en ciseaux tangoné, dérive relevée. Matthieu à la barre. C’est leeent… Tellement qu’au niveau de la pointe de Graouères, je propose de faire escale jusqu’à la renverse sur les Jalles de l’île. Lof, empanne la GV, retire le tangon. Mais une rafale à peut être 6nds de vent nous dissuade : il faut en profiter parce que la prévision est à la baisse. Si c’est possible.
Les voiles sont rétablies comme avant. Charles prend la barre et la gardera jusqu’à Bélisaire. Puisqu’on fait non-stop, on va déjeuner en navigation. Mes équipiers ont pourvu d’une salade de choux au sésame, saucisse cuite, pains garnis et pâté, qui complètent bien mon demi melon (pour 4, oui). Et un 2e café à suivre. Mes équipiers boivent les histoires, anecdotes éducatives et leçons que Mylène leur dispense généreusement. Pendant quoi, le bateau fonce à 0 et quelques nds. Nous sommes arrivés devant le Canon quand même. Quand la renverse nous propulse à 1,7 nds, comme ça jusqu’au Ferret.
Là, j’estime que nous ne sommes pas assez manœuvrant sous voiles : génois afalé et moteur. Je reprends la barre pour l’atterrissage. Il est 15:30 quand nous prenons le corps-mort. Soit 5h de navigation. Finalement, pas plus de 15 mn de moteur (c’est déjà trop). Plage du phare, c’est animé : ceux d’ailleurs qui ont passé la marée ici et qui commencent à partir ; ceux d’ici qui ont passé la marée ailleurs et qui rentrent tant qu’il y a de l’eau… Un Sea Hawk plein de potes pécheurs qui nettoient dans l’eau leur prise — 50 petits thons — au grand plaisir d’un vol de mouettes et cayoks… Quand plusieurs projectiles lâchés en vol me surprennent ! Heureusement ils ratent le bateau (et moi !) mais de peu…
Nous nous baignons. La fraicheur du matin est loin. Pas de speed. Mais c’est le moment de remonter en voiture vers Claouey où Matthieu va retrouver Laura et Malo (ah, le destin d’une femme de marin…) et Charles sur sa petite bécane prendre la route pour Mios.