Escale aux Tchanquées

Laura, Gaëlle, Jose, Mylène, résidents de Sylvosa, composent l’équipage du jour. Le projet : convoyer l’Iboga du Ferret à Claouey en profitant de la sortie selon les conditions qui seront rencontrées. Les prévisions : très petits airs, très petit coëf de marée (28), grand beau temps après une matinée bien fraîche (normale pour octobre).

Marée du 7 cotobre 2023

Embarquement à la plage à 10:00. J’ai préparé le bateau avant : plus facile qu’une fois 5 dessus !

On attrape un Est-Nord-Est assez dynamique en fait ! Un bord vers le Moulleau, un 2e bord nous amène à l’entrée de l’estey d’Afrique. Pelourdey au près serré, une main sur la dérive : c’est peut être bientôt la PM mais la hauteur d’eau est au minimum de la cote.

Extrait de la carte de JM Bouchet
Extrait de la carte de JM Bouchet

Peu avant la PM, on jette l’ancre aux tchanquées. Il y a une dizaine de bateaux (seulement). Visite de la terrasse de la cabane 53 bis (le fac-similé). Je remarque que les huisseries et le bardage se dégradent déjà. Le besoin d’entretien serait-ils sous-estimé par le propriétaire continental de ce monument exposé à temps complet aux éléments solaires, venteux et salins ? Ainsi que cette inutile plaque de communication en plexi (on ferait mieux de mettre de la médiation explicative. Si la Ville de la Teste veut me demander conseil…) Mais malgré la fréquentation, le point de vue depuis la terrasse est magique et on se prend à imaginer le plaisir des familles qui ont pu en profiter durant des générations, passant des semaines isolés au rythme des marées…

L’ascension des degrés de la pyramide 53, monument local — Les photos de la marée

Il ne faut pas trainer, au risque de rester collés 12h ici. On pousse le bateau vers l’eau libre. Moteur jusqu’à la sortie de Gahignon. Le vent d’est est encore là. Tribord amure jusqu’à la pointe du Congre. Le chenal de l’île sous spi. Là je ne vois rien : je suis en cuisine avec Gaëlle à préparer la salade tandis que les quelques bières circulent entre la glacière et le cockpit. Jose à la barre je crois. Je donne quelques consignes de cap (surtout : rester dans le chenal) en surveillant la trace sur Navionics.

Il y a le moment où le bateau à moteur vient tirer un wakeboarder autour de nous, et Laura, très pédagogiquement, explique au gars (qui estime qu’il peut tout faire puisqu’il est dans un chenal) qu’il ne devrait pas naviguer a plus de trois nœuds (bon, en fait, 10 nds).

Un moment on m’interpelle d’en haut. Contrôle sur Navionix, parce que j’ai la salade sur les genoux, au fond : ah, nous sommes sur les terres, en train de couper la pointe de Graouères. Bah, ça devrait passer, il faut juste parer au safran au cas où…

Chenal d’Arès. Le spi est affalé, le génois renvoyé. Maintenant la marée est de face. Ça laisse le temps du déjeuner. Mais plus ça va, moins on avance, le vent s’est réduit. On va finir le chenal de Lège puis l’estey de Madone malheureusement au moteur.

Nous arrivons en même temps que les flottilles de l’école de voile. Ça ne laisse pas de place à la cale (surtout le semi-mou qui bloque le dernier mètre carré de sable disponible. Alors je pousse d’un coup de moteur l’Iboga sur la vase.

Débarquement des équipier et de la vaisselle. Fin de marée jusqu’à celle de demain.

Une soirée gastronomique s’improvise à Sylvosa.

Les photos de la marée