Huit nœuds reaching et première à l’île pour Marie et Marc

C’était une marée de PM mi-journée. Le radar météo laissait penser que les grains, bien actifs toute la nuit et la matinée feraient une pause cet après midi. Marc avait répondu 🙋‍♂️ à mon appel sur le Whatsapp des équipiers, accompagné de son équipière-danseuse Marie (leur dernière marée à bord). On se retrouve au bateau peu après 11:00, le temps que je le prépare. Je découvre que mon cousin a géré une micro-avarie bien casse-pieds : le connecteur d’essence a encore perdu son ressort. J’avais réussi à le replacer la dernière fois mais lui a dû en trouver un neuf pour occuper ses heures trop rares sur le bassin… Le taud de GV est vraiment cuit aussi maintenant, il n’y a plus que 2 ou 3 crochets pour tenir l’élastique. À voir cet hiver.

On attend un vent soutenu. Je grée la GV arisée et le génois. Départ sous voiles. Comme une balle au portant jusqu’à la bouée 14 puis le long du grand banc. Mais un grain (non documenté sur le radar météo, donc) circule au niveau de l’île. Pour passer derrière le grain, je fais faire volte face au bateau et passe entre la balise 1 et le banc, puis embouque le Courbey de nouveau au portant. Entre temps j’ai confié la barre à Marie, le temps de réduire la voile d’avant. Je fais bien parce qu’on prend des claques à plus de 25 nds et dans le près, la GV est souvent en drapeau pour encaisser le vent apparent.

J’avais pensé d’abord passer par Mapoutchet, les tchanquées, Pelourdey et mouiller à Afrique pour le déjeuner, mais puisqu’on est déjà à l’entrée d’Afrique et que l’heure avance, je remonte l’estey en quelques virements de bord, mouille l’ancre un peu plus nord que la N4-3.

Le bel équipage — photo Marc Bagur

Affalage des voiles. L’ancre dérape : les herbiers. Je dois lancer le moteur et envoyer Marc remonter l’ancre. Remonter l’estey un peu plus haut (après avoir contrôlé le temps disponible en fonction de la hauteur d’eau : il reste 1h de montant, donc près de 3h tranquille).

Nouveau mouillage dans une veine de sable : ça tient. Marc a faim. Mais Marie est bien tentée par une expédition à terre pour découvrir l’île. On transige : les équipiers vont à terre tandis que je prépare le casse croûte. Encore un coup de moteur pour se rapprocher encore de la plage, de l’eau aux jambes.

Les équipiers débarquent pour l’exploration de l’île aux oiseaux — toutes les photos de fx

On fait comme on a dit.

Mon équipage rentre d’expédition, encore plus faim :) Pour être tranquille, je redescend le bateau le long de l’estey, jusqu’à la 4-2. Ancre. Contrôle : ça tient.

Le fort vent nous relègue dans le carré pour déjeuner. Salade, pâté, copa, fromage, yaourts, bière… gueuleton.

Je regarde l’heure : on a un peu plus de 1h30 pour être rentrés. Avec ce vent ça va être garanti. Et oui, ça fuse. Le GPS enregistre une vitesse max de 8 nds. Bon feeling Marc !

Le retour ; j’ai zappé d’enregistrer l’aller, surtout la volte-face pour passer derrière le grain, mais on voit bien le segment à 8 nds, reaching tribord amure sous foc et GV arisée + courant — clic pour la trace interactive

La barre demande pas mal de contrôle pour suivre le vent et le (peu de) clapot qui s’est levé. Je regarde avec un peu d’inquiétude l’étai de foc qui se courbe bien sous le vent dans les fréquentes rafales. L’inconvénient du gréement 7/8e sans bastaques. Et voilà la zone de mouillage de Bélisaire, à passer en crabe. Et l’escoure du phare.

L’arrivée au Mimbeau — photo Marc Bagur

De bonnes claques encore. Main sur la dérive et la retenue de safran, passage entre les baigneurs et les paddleuses… Un Blue Djinn est à l’ancre à chevaucher ma chaine ! Chaud, ça complique l’approche. Premier passage, je rate la bouée. Abattée, un huit, virement, deuxième passage. Je donne mes consignes de barre à Marc, choque les voiles en grand, face au vent avec juste ce qu’il faut d’erre (pas trop pour ne pas défoncer mon bateau contre le Blue Djinn trop près). Croche la bouée d’orin, remonte et croche l’aussière, pousse le Blue Djinn une fois à gauche une fois à droite… J’affale les voiles à l’arrache et saute sur le bateau intrus pour aller le déplacer au lancer d’ancre. Voilà, on est parés.

Baignade ! Que l’eau est bonne.

On a tout le temps pour rassembler les affaires et dégréer les voiles en attendant que l’eau baisse un peu plus.

… et nous retrouver à l’Escale, une table en première ligne, pour regarder le soleil illuminer les nuages, la côté du Pyla et la dune.

Définition de « amer » — Toutes les photos de fx

Merci pour votre participation Marie et Marc !

La sélection de photos de Marc