Première en habitable pour Nico

Les prévisions

Départ possible de Claouey jusqu’à 10:00
Coef 104 !
Plus de pluie attendue à partir de midi… T° 28°
Retour corps mort accessible à partir de 17:00

Les faits

À 08:00, je retrouve le bateau là où je l’avais laissé hier soir : le cul dans les tamaris. La marée a commencé à baisser, je dois surveiller le bateau pour qu’il ne s’échoue pas bêtement. Pendant que Julie et Nico avitaillent au marché.

À 10:00 nous avons embarqué et dérapé l’ancre sous GV à 1 ris et foc n°1. Même si la prévision météo n’annonce pas plus de 25nds — ce n’est pas la baston d’hier— pas moins non plus !

Iboga 4 août aller Claouey Arguin

Cavalcade, Julie à la barre, au portant tribord amure, jusqu’au Bancot. Empannage pour tirer sur Péreire et passer les bancs le plus haut possible. Re-tribord amure tandis que le vent tourne ouest, le long du Moulleau puis du Pyla.

Ca tire au travers avec 104 de coef — photos

Vers midi, à peine 2h après notre départ de Claouey, nous faisons une première passe devant l’embouchure de la conche sud du banc d’Arguin. Bilan : le tirant d’eau, ça ira, par contre on ne pourra pas le faire à la voile parce que le près, dérive haute, ça ne marche pas. Yamaha en prise, foc ferlé, avant toute face au fort courant qui purge la conche. Au fond, 1 bateau béquillé. On n’a que l’embarras du choix dans les 50 mètres linéaires de plages qui restent cet été. Disons, en face, direct ! Beach. Ancre à terre et laisser le bateau se remettre en eau poussé par le vent.

Safran relevé, GV ferlée sur sa bôme poussée de côté, écoutes lovées, dérive goupillée. Il est temps de visiter le banc. Le tour de la pointe sud est rapide cette saison. Il y a pas mal de semi-mous et leurs familles de plagistes motorisés, sur le bord du chenal. De retour au fond de la conche quasiment exclusive en ce vendredi de mois d’août. À bord c’est le repas arrosé de bières — une sélection de Saison et d’Hiver des Brasseurs de l’Océan (coucou Céline la brasseuse 🍺 canaulaise) et une Winterholler blanche, la bière circulaire qui fait pousser des champignons, à Villenave-d’Ornon. Un repas pris sous le regard intéressé de ce goéland qui se perche sur la tête de barre !

Mon équipage Julie et Nico du Lux — photos

Vers 17:00 la marée est pas mal remontée. Des semi-mous arrivent pour la dernière séquence. C’est le moment de partir pour nous. Il y a plus d’eau que quand nous sommes arrivés. Pendant tout l’après midi, le vent n’a pas molli. Nous sortons sous foc seul, vent arrière. Une fois dehors, Julie barre tandis que j’envoie la GV, toujours arisée. Nous tirons un premier bord face au courant, cap sur le sud : le bateau n’avance quasiment pas tant le courant est fort !

On arrête de jouer : place sur le tapis roulant du flot, cap au nord. Passé la pointe nord du banc, la mer plate du chenal fait place à la « grosse » houle entrante. Quelques vagues claquent contre la coque, il faut tirer le capot pour protéger la cabine des embruns. D’une traite bâbord amure jusqu’à la limite du Moulleau. Virement cap sur le Ferret, nous traversons les bancs de Bernet bien agités.

Iboga 4 août retour Arguin Ferret

Le jus nous fait faire une route à plus de 40° de la direction de la coque. Mais nous atterrissons aux parcs à huitres du Ferret une centaine de mètres trop sud. Virement dans les pinasses, deuxième, et nous voilà à l’abris du courant sur l’escoure du phare. Encore 2 manœuvres avant d’attraper le corps mort. Rangement du bateau, vaisselle (merci Nico !), préparation des affaires à débarquer, consignes pour la manœuvre de plage, parce que avec la haute mer et les baigneurs, l’opération est délicate.

Moteur, on trouve une portion de plage avec pas trop de baigneurs, ancre à 30m du bord, recul du bateau jusqu’à la plage, Julie lâche encore quelques mètres du mouillage. Nico saute à terre puis Julie, avec les sacs. Moi je remonte à bord et vais amarrer le bateau à son corps mort.

C’était la dernière marée avant mon retour de Grèce, à la fin du mois.

Photos de la marée