En attendant Sea Rose (et le Nuage-de-l’Année)

Ce vendredi 14 juillet, je ne reste pas dans mon lit douillet, mais dès 08:00 je m’échappe de Bordeaux pour éviter les gros embouteillages de la presqu’île. Et ça marche ! Puisque à 09:15 et je me suis garé au marché de Claouey où j’ai pu avitailler pour le week-end. Une pause à la Villa Sylvosa pour saluer ma tante Jeanne et mon oncle Francois, prendre des nouvelles et leur donner rendez-vous samedi.

Ensuite descente jusqu’au Ferret. Comme prévu il s’en faut de deux heures avant que le bateau ne flotte. Mais tout va très bien puisque je vais profiter de ce temps pour préparer le bateau, bouquiner, me baigner… Vers 13 heures je quitte le mouillage vent arrière pour traverser le chenal. Mon objectif de la journée c’est de rejoindre en fin d’après-midi les collègues des Jouët 680 qui se sont donné rendez-vous à Afrique pour un échouage collectif et profiter du panorama sur les feux d’artifice. J’ai également rendez-vous avec mes amis Lionel et Guillaume sur le Gibsea 68 Sea Rose (un bon souvenir en commun il y a quelques saisons). En attendant je suis très en avance.

Iboga sous spi dans le Teychan un 14 juillet
Iboga sous spi dans le Teychan un 14 juillet

Vers la bouée 14, je gréé le spi. Le bateau est un peu plus intéressant. À l’entrée de Mapoutchet, j’ai empanné et bordé le spi pour du travers. Ça file. À la pointe de Graouère j’ai affalé le spi et calé le bateau au près dans le chenal de l’île. Tandis que le bateau se barre tout seul, je range le spi et ses écoutes. Je dois un peu laisser abattre pour ne pas trop monter sur les terres. Voilà la sortie dans le chenal de Piquey, que je traverse jusqu’à la pointe aux chevaux. Il y a pas mal de jus et le vent est irrégulier-mou : les 2-3 bords dans le champ de corps morts est assez stimulant, je veux dire d’arriver à ne toucher aucun bateau tout en bataillant contre le flot. Passée la jetée je retraverse franchement pour pénétrer sur les terres de l’île en visant Afrique. Safran relâché, dérive mi-haute, au portant. Le bateau navigue sur un tapis, une toison de rastas vertes. Le fond n’est pas loin. À droite un rassemblement de bateaux au mouillage : c’est le spot de la Réousse.

De la Réousse à Gahignon — carte de Jean-Marie Bouchet

Et voici l’estey d’Afrique. Balise 04-3. On a RV à la 04-4. Je mouille. Il est à peine 15:30. La mer monte encore. J’observe les activités nautiques, les bateaux qui passent. Il y a foule aux cabanes, l’horison est blanc de coques. Et toujours bien peu de mâts…

Peu avant 18:00, arrive la flottille des Jouët. Au moteur.

La flotille des Jouët 680 au moteur arrive à Afrique pour la soirée

Le dim. 16 juil. 2023, 21:01, jean louis olivier a écrit :
Nous sommes retrouvés 7 bateaux à Afrique : Agaric, Cool, Patxi, Gallathee, Phénix, Iboga et Calinoo.

jean louis olivier

Intéressantes les 2 premières heures de mouillage, avec les bateaux qui évitent de 50° dans les bourrasques de NW, tandis que le ciel se charge de petits moutons blancs. Dans le ciel ce n’est qu’un début, pour culminer avec le Nuage de l’Année (bravo pour la photo en entête du billet, Fred d’Agaric, profitez quand même de l’Instagram de l’ami Scotto) alors que le soleil touche l’horizon.

On va comme ça attendre que la marée dépose les bateaux sur le sable pour commencer à passer de bateaux en bateau. Sauf Jean-Louis qui a prévu son kayak, et Fred qui sait se jeter à l’eau pour la convivialité.

Mention au mouillage de l’Iboga qui a lamentablement décroché, lançant le bateau à la dérive (avec heureusement moi à bord) tel une boule de bowling au milieu de la flotte. Heureusement sans heurt sérieux. J’étais à côté de Phénix, j’arrive à arrêter le bateau entre Patxi et Galathée !

Vers 20:00, arrive Sea Rose, au moteur aussi — Guillaume ne l’a pas encore réarmé depuis son récent carénage annuel au port de la Vigne. Je vais rejoindre les copains et passer l’essentiel de la soirée à leur bord. Merci à Alain, du Calinoo, pour avoir convivialement fait escale sur Sea Rose avec tes bouteilles de rhum et de whisky. Je fais un aller-retour à pied à l’Iboga pour mutualiser mon panier avec celui de mes hôtes. Guillaume se lance en cuisine et bientôt ce sont de fumantes platées de pâtes qui sortent dans le cockpit. La classe ferret-capienne !

Du côté des Jouët, à basse mer, c’est pêche à pied puis plancha sur le sable ; les enfants bien motivés de Florence, du Cool, ont ramassé couteaux et palourdes. Et la nuit venue les feux d’artifice 🎇 d’Andernos et du Cap Ferret se sont démarqués des autres.
La marée remontant tout le monde regagne son bord.

Merci pour cette organisation Jean-Louis !

Les photos de la journée