Basse mer sous 4 bft, et autres considérations d’octobre

Un matin – vers 08:00 – aux cabanes tchanquées, octobre, force 4 Beaufort, pas beaucoup de degrés à l’ombre, l’eau chante dans la bouilloire de l’Iboga et le soleil se lève comme d’habitude à l’est.

Comment en est on arrivé là, vous demandez-vous ? Non ? Je me disais aussi…

Il y a pourtant une réponse. Et une suite.

D’excellentes prévisions météo :

4 – Prévision pour la journée du samedi 22 octobre :
Vent de sud-est à sud 4 à 5, parfois 6 en matinée, mollissant 3 à 4 en cours d’après-midi. La nuit suivante, nouveau renforcement 4 à 5 parfois 6 en fin de nuit.
5 – Tendance pour les 48 heures suivantes :
Flux de sud assez fort à fort dimanche avec grand frais probable dans la nuit de dimanche à lundi, virant au sud-ouest lundi en faiblissant après le passage d’une perturbation.

C’est décidé : Iboga quittera le mouillage à 11:30 pour une destination à débattre.

La marée monte. C’est coef 43, alors avec ce vent, on va ou on veut.
Ma seule contrainte, c’est d’être revenu dimanche au descendant avant 18:00. Ya pas un match dimanche matin ? Serait sympa de trouve un endroit pour le regarder…



La carte zoomable de ces errances nautiques

Alors me voilà au Ferret. Le bateau flotte, je dois aller le chercher. Coup de bol : une annexe pas attachée. À bord, préparation pour la nave. Et hop, échappée l’annexe ! La voilà partie à la plage. C’est que le vent est assez présent. Secteur SE. Arrive Delphine, mon équipière de la marée.

Et en route pour… tiens, avec ce vent on va vers les bancs pour commencer.

Larges bords en travers du chenal (voir la carte) jusqu’à toucher le Toulinguet puis Arguin. Et la VHF crachotte que des camarades #nndd arrivent de Claouey. Cap au 0 pour l’Iboga jusqu’à rejoindre la flotte vers le Bancot. La journée commence à être bien avancée. Certains visent leur port d’attache : cap sur Arcachon. Face au courant mais au portant, en flottille serrée, sympa. D’ailleurs à bord de Bonaire, Chantal envoie le spi ! C’est qu’il nous lâcherait Bonaire (pour une fois :-) Quelques voltes pour se rassembler.

Ils sont joueurs, ces #nndd : cette queue de baleine chatouille notre esthétique. Nous irons la virer au plus près.

Lecture recommandée : la version hilarante krypto-soviétique de cette marée vue d’Estouki.

Puis la flotte se disperse : La Bulle, Estouki et Mouille-col, vers le port, Bonaire vers Gujan, Uka traverse le Teychan pour remonter vers Claouey via Mapoutchet. Nous le suivons. Jusqu’à la pointe du Congre. Le vent est sacrément baissé et le jour n’en n’a pas pour longtemps. C’est toujours du descendant. Ils sont partis pour arriver à la nuit les Uka…

Pendant ce temps, l’Iboga investit l’estey de Gahignon. À l’ancre pour la nuit. Vers les tchanquées : 1 semi rigide qui ne tardera pas à partir et nous voilà seul aux cabanes. C’est l’effet octobre. Ah, plus aussi seuls : voici Estouki qui cherche un endroit tranquille pour méditer en paix. C’est raté, nous occupons la place. Mais nous saurons nous montrer discrets et ne pas déranger sa méditation solitaire.

Le coucher de soleil est normal. Enfin, vous voyez, quoi ? (photos un peu plus bas)

Dîner à bord. Nuit. Très calme la nuit. Sauf au matin, quand le vent d’est se lève et fait penduler l’Iboga sur son mouillage, d’un bord à l’autre de l’estey.

Estouki est déjà parti et patrouille dans le chenal en attendant que le soleil se lève. À bord de l’Iboga, la bouilloire chante et le petit déj se déploie dans le carré tandisque le soleil émerge (la vidéo en début d’article).

Voici le dimanche de la finale de la coupe du monde de Rugby.

L’idée de base, c’est d’aller regarder le match à l’Escale, au Ferret.
Direction Bélisaire, donc. Mais force est de constater que nous n’allons pas arriver avant le coup d’envoi. Pire : la bouée des restaus de Bélisaire a été retirée dans la semaine ; du coup l’acostage sera plus compliqué et problématique avec la marée… Tant pis pour la TV. Nous regarderons le match à la radio, sur le petit poste vert cadeau de Delphine et Julie au printemps.

Du coup, le bassin pratiquement vide, le vent assez frais mais vigoureux, nous attaquons un tour de l’île (trace bleue sur la photo aérienne)

La section du chenal de l’île à contre vent nous donne l’occasion de nous réchauffer dans les nombreux virements. C’est la mi-journée. La France n’a pas gagné la coupe du monde mais n’a pas démérité paraît-il. Il commence à faire bon. Un temps il y a eu plus de voiliers que de bateaux à moteur sur le bassin. Mais nous profitons de l’heure de la PM pour retourner à terre.

Pas de bol : le propriétaire de l’annexe l’a récupérée (peut-être). Je dois revenir du mouillage à la nage…

Et la journée se prolonge par un déjeuner en terrasse, à l’Escale, en regardant ce beau bassin qui nous a offert tant de plaisirs pendant cette petite marée de plus de 24h en octobre.

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