Calme comme un samedi de juillet sur l’eau

Il y avait une douzaine de Jouët 680 inscrit à cette rencontre amicale « 12 heure à la 12 » programmée par l’association des Jouët 680. Une belle flotte en perspective. Mais la prévision météo — pluies et pétole — a obligé à annuler. Pas assez catastrophique pour nous décourager.

Mais l’Iboga ne flottait pas à 09:30, il s’en fallait d’une demi heure encore. Le temps d’une dernière pluie pour cette journée qui restera couverte et pétoleuse mais guère plus. La première étape : aller embarquer ma petite sœur Marie à la jetée de la Chapelle. Alice, ma cadette, et moi traversons, la 1e heure à la voile, 2 grands bords, face au E-SE, qui nous portent à la 15 verte. Dans ce petit temps, le grand génois neuf fait le job. Mais pour aller embarquer notre équipière arcachonaise à la Chapelle, le moteur est nécessaire. Il est 11:30 et le vent semble avoir déserté le Teychan pour toujours. Yamaha, donc, pour la suite.

Départ pour Arcachon

Départ pour Arcachon
Il pleut encore un peu

Sans trop y croire, je cherche vers Cousse si je vois la forme caractéristique de quelque 680. En vain. Y avait-il quelqu’un qui m’ait échappé ?

Alors, Mapoutchet, Gahignon, un détour vers les cabanes tchanquées, Pelourdey, pour mouiller près du quartier d’Afrique. Deux heures devant nous, autours de la PM. Visite du quartier privé, désolé, depuis que la surcote de marée lors de Xinthia a fait crever la jolie pinède. Pour un 9 juillet, le bassin est d’un calme exceptionnel. À part le vol de l’hélicoptère de plaisance qui vaut bien dans cet air calme 10 jetskis de désagrément.

Puis casse-croûte à bord, après avoir écarté le bateau pour ne pas redouter l’échouage. Le magret séché maison, le rafraîchissement au gingembre râpé-jus de citron vert, la salade de légumes de saison… le calme, la baignade… Et avec un petit départ de vent d’ouest, la sortie de l’estey d’Afrique, une lennnnte remontée du courant, le long des parcs, Marie à la barre, voiles en ciseaux, génois tangonné et GV gardée. Jusqu’au devant du port. Si le bateau gagne au courant au portant, c’est qu’il doit y avoir du vent finalement. Ce que nous constatons en piquant au près pour retourner à la jetée de la Chapelle. 2 ou 3 bords rapides, courant aidant. À l’occasion de ces virements, Marie apprend le choquer d’écoute. Il faut un début à tout, hein, à 24 ans ;-) Un beau choquer, c’est un bon début d’équipière !

Très vite voilà la plage. Une première manœuvre d’accostage, avortée : quelle idée de beacher vent arrière ? Et comment tu l’arrêtes le bateau , hein ? 2e manœuvre réussie, flanc à la côte face au vent. Débarquement de Marie et Alice, qui rentrera au Ferret par « la pinasse »1 déhâlage de la proue vers le large, border, descendre dérive et safran, et gestes d’adieu. C’est reparti pour une 2e remontée du Teychan.

Dans les mouillages cette fois-ci. Jusqu’au banc du Tès, pour baignade-sieste. 19:00. Temps de rallier le port d’un coup de moteur pour la soirée à terre.

Voilà, c’était la 2e fois que Marie montait à bord. Pas assez, assurément et j’espère pas la dernière fois mais je n’ai pas l’impression que ça lui aura été trop pénible ;-)


  1. ça fait belle lurette hélas que ce ne sont plus des pinasses qui font la navette, mais d’affreuses vedettes vitrées