Bodin, Ruitort et… Bodin again !

Mes vacances prévues sur le First 35.7 Nano engagé dans les régates El Gaitero, en Asturies, ne commencent que dimanche à 04:30 au départ d’Arcachon. J’ai donc tout le temps, ce samedi, pour profiter d’une réunion de famille à Claouey.

Le jour me réveille pour me rappeler de m’échapper de l’escoure du phare avant l’inexorable marée. Le bassin est irréellement paisible en ce jour de haute saison. Le fort courant – coefficient 81 – vide le bassin à grande vitesse. Je l’affronte au moteur, jusqu’au droit de la plage des Américains (ce jour là, interdite de baignade pour cause de bactérie). Je croche une bouée. Le très faible vent de NE ne permet pas d’envisager une navigation. Heures de farniente : copieux petit déjeuner, un tour de clé pour resserrer la barre, finir « Sphere » de Michael Crichton…

Dans la dernière heure de montant, arrive le vent ouest-nord-ouest. suffisant pour faire route.

D’une traite, près à bon plein, au beau milieu de l’invraisemblable champ de corps morts qui encombre le chenal de Piquey entre le Ferret et les Jacquets. Puis débridé jusqu’à Hautebelle, à croiser ma route de la veille, et pour finir au près serré, entre les mouillages et les caouènes du chenal de Lège. Le manque d’eau m’arrête à l’entrée de l’estey de Madone. Ancre. Le temps que la marée gagne quelques cm, ferlage des voiles. Et d’un coup de moteur jusqu’à la seule langue de sable parmi les vases envahissantes, devant le club nautique.

Repas à l’ombre de la véranda, à terre.

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Le vent ne s’est pas calmé. Le temps que le reste de la famille attendue arrive, l’occasion d’un tour sur l’eau avec Roland et Yves, mon équipier de la veille. Sortie sous génois du calme de Madone pour être cueillis par le violent NW à Bertic. La force du vent ne serait pas un problème, ne seraient ces dizaines de bateaux au mouillage dans l’étroit estey. Heureusement, c’est presque PM. Manœuvrer vite et fort. Puis un bord grand largue, Yves à la barre, jusqu’à Hautebelle, un bord de près sur la mate, vers Sangla et retour à la plage en évitant les baigneurs.

Collation et échanges de nouvelles cousinesques.

Et à PM + 1, 19:30, l’heure de repartir au Ferret.

À bord : Manue, Roland (facteur officiel des œuvres en bois de l’Iboga : lame de safran, barre, rails de capot, chaise moteur…) et Thierry (Maitre voilier exclusif de l’Iboga, comme chacun sait).

Route directe à travers terres, via le Four, les Jacquets, Piquey… Débridé. 4 Bft. Raisonnements sur le réglage du génois, Médoc, beau temps, plaisir.

Prise de corps mort au 1er, euh, non 2d passage (pour une fois que je n’arrive pas trop vite !). Ferlage, sous le regard, depuis la plage, d’un estivant fraichement arrivé (ping: @Altaide_JF). Passation de consignes au dit estivant, des fois qu’il soit tenté de faire sortir l’Iboga en mon absence… Voilà, je peux attaquer les vacances avec une dose d’Iboga suffisante pour 10 jours.

Composé à bord du Nano, à la Marina du Real Club Maritimo del Abra, Bilbao