Twins-teens onboard

Le premier jour c’est samedi, courant de l’après-midi avec l’idée de me rendre au RV des Jouët 680 pour la nuit à Afrique.

Le vent souffle force 4. Tandis que j’arme l’Iboga avec confiance – GV et génois médium – arrive l’ami Patrick, sur son Galip. Tout échevelé : « surtout, ne mets pas le génois ; le foc n° 1 ira bien… » Patrick est un voileux chevronné ; je lui fais confiance. En effet le foc suffit bien à arracher le bateau. Avec un génois, c’aurait été au tas à toutes les risées…

A propos du RV des 680, il est passé au large d’Afrique et n’a vu personne d’autre… Nous convenons d’une virée au sud, portant contre courant avant de mettre le cap sur l’île.

Surfs

Cette session de portant s’avère assez sportive, avec les vagues levées dans le chenal. Les bateaux surfent (presque). Aussi, au moment de repartir au près, nous prenons chacun un ris dans nos GV respectives. Ce qui nous assurera des manoeuvres plus fluides et une navigation plus confortable pour les solos que nous sommes.

Nous rallions ainsi l’estey d’Afrique, qui est remonté sous voile au près, tirant des bords entre les rangs de pignots et toujours ces 25 nds de vent. C’est sportif mais intéressant.

Arrivés au plus près de l’île. A peine les voiles affalées, Patrick a sauté à l’eau avec son balais brosse dans l’idée de nettoyer la carène de l’Iboga qu’il a pu entre apercevoir à l’occasion d’un bord de près. Lui si méticuleux, ça l’a choqué de voir les algues pendouiller sous la carène, et la couche de cracoys qui perturbent les bons écoulements… Je ne peux pas faire autrement que de me joindre à son enthousiasme… Mais il range vite son lave pont, insuffisant, et je lui prête mon éponge abrasive tandis que j’attaque le plus gros au racloir. Et vice versa jusqu’à un résultat satisfaisant sur les 2 bords.

Pour récompenser nos efforts : un petit apéro au pastis – salamanque et cahouètes – en devisant de voileries. Et Patrick appareille pour Arcachon.

Je m’installe pour la nuit. Un somptueux coucher de soleil et je m’effondre, ayant une dette de repos consécutive à un vendredi soir amicalo-festif

Mon réveil réglé à 07:30 n’a pas le temps de servir : je suis près à partir dès la pleine mer du dimanche matin. Direction à travers terres vers Piquey (voir la trace interactive plein écran).

Dimanche

Mon premier RV est avec le Manouche d’Eric et Muriel, au corps mort depuis la veille. Nous partageons le café dans l’accueillante cabine du Bjet.

Mon second RV est avec Julie et Pauline : 09:00 à la jetée de Piquey pour une virée avec ma grande fille.

Malgré le temps maussade, la bonne humeur et la participation sont à bord. Un plaisir pour le skipper. Il y a assez de vent pour faire marche le bateau et, Julie puis Pauline à la barre, il dévale jusqu’à la dune avec des pointes (courant compris) de 8 nds !

Je gare le bateau au pied de la dune en vue d’une excursion ascentionnelle. Mais le resac assez violent et le vent froid on raison de la motivation des jeunes filles. Alors on renvoie la toile pour foncer jusqu’à la grande conche du sud du banc d’Arguin.

Eric et Muriel ont poussé jusqu’au wharf pour taquiner la loubine. Quand à nous, nous passons l’Iboga sur les bancs qui marquent cette grande conche et, dans très peu d’eau, allons beacher le bateau le long de la plage, 3/4 au vent. Il reste 1,5 h de descendant, ce qui nous donne un bon moment tranquille pour déjeuner et autres activités appropriées : sudoku, sieste, bouquin à l’abris du vent… mais pas de promenade. Le vent du nord est vraiment assommant. Pourtant le soleil est maintenant omniprésent et encore heureux !

Quand vers 16:00 nous repartons, la GV est arisée à l’avance. Départ sous foc seul cap vers la dune travers aux bancs une main sur la dérive. Ca passe. Hisser de GV, le bateau loffe et accélère. Long bord de près serré. Virement de bord au bout de la dune, cap sur la pointe. Nous avons les bancs du Matoc à traverser. Malgré la grosse houle qui se forme là, il y a bien assez d’eau. Puis nous rejoignons le chenal et en quelques bords, le courant aidant, nous voilà rendus sur l’escoure du phare.

Affalée et cargué, la GV, c’est sous foc seul que nous attrapons la bouée au terme d’une petite dizaine d’heures de plaisir en bateau.

La trace interactive plein écran (zoom, déplacements…)