Dimanche 15:30. Beau temps, coefficient encore élevé à 81. A la basse mer, le bateau est encore échoué juste au bord du chenal, là où je l’ai amené ce matin. Le temps de quelques menus travaux :
– remanier le bout de descente de safran, jamais parfaitement satisfaisant
– balayer et faire sécher sous les planchers (encore du verre…)
– faire le plein de la nourrice, la corvée.
Et l’eau soulève le bateau.
Le vent souffle un bon 4 beaufort établi. Je suis seul à bord. La réduction s’impose : 1 ris dans la GV et le foc n° 1 habillent l’Iboga. Vent contre courant + les vagues des bateaux à moteur : le chenal est secoué d’un clapot hâché heureusement géré par la puissance du bateau, sauf vent arrière, allure à éviter parce que le bateau n’est pas appuyé.
A peine lâché, travers au vent, au courant et au chenal, l’Iboga se propulse à 6,5 nds !
Ensuite, vers le sud, le long du banc de Bernet à peine submergé, jusqu’à la bouée n° 11 verte, en face de la pointe. Marquage de la bouée dans mon Garmin, ça peut toujours servir. Lof puis empannage et route au nord au près serré, courant porteur. Quelques virements lof pour lof et arrivé devant la plage du phare, mise en attente à la cape. Attendre quoi ? Attendre que le marée soit assez remontée pour ma permettre de rallier le corps mort. A la cape, vent contre courant, le bateau dérive doucement vers l’est, travers à la vague.
Puis affalage des voiles et cap au moteur droit vers le phare. Vacheries de vagues : l’hélice est la moitié du temps en train de pousser de l’air (je suppose que le refroidissement n’est pas amélioré avec de l’air dans le circuit…) Mais finalement, enfin sur le plat, fini les vagues et c’est la prise de corps mort (me faire penser à racheter une gaffe !!!).
Sacrée sortie : je suis aussi fatigué que si je sortais d’un rodéo… Mais content d’avoir coché une journée de plus avec voile.