I go back (igoba(c)) ou « au pied de la dune du Pilat »

Mi-août, le 16, précisément, alors que la météo est prévue pour 12 à 22° avec incertitudes pluvieuses, le mot d’ordre : « Si on y va pas maintenant, on ira pas du tout. »

C’est dire comment on est motivé pour aller dormir à Arguin.

Rendez-vous avec les amis partis d’Andernos en catamaran.

A bord de l’Iboga : fx, Hélène et Alice. Après un nettoyage en grand de l’intérieur, histoire de chasser les miasmes salés et humides d’inoccupation (6 semaines sans voir la mer…) et de l’épisode squat, embarquer l’avitaillement pour 2 jours et les sacs de couchage. Il est 19:00. Il reste 1 heure et demie de montant et le courant de face est encore sensible. Le vent est nord-nord-ouest, assez fort pour déhaler le bateau au grand largue puis au vent arrière. L’inconvénient, c’est qu’à cette allure, le bateau n’est pas appuyé : il tangue sévèrement, l’amure pas claire, les voiles entre fasseyement et empannage… et cette profonde houle d’ouest qui profite de la haute mer pour entrer sans vergogne ni contrainte et parfois déferler sur notre route… Il n’y a pas de risque, mais le comportement du bateau est tout sauf agréable.

Enfin, arrivés entre la dune et le banc du Matoc (que je situe cette année au nord, en prolongation du banc d’Arguin, c’est discutable mais j’assume), « à l’ombre » de la houle, il ne reste que le vent et l’allure passée au largue est devenue sympa.

Pour assurer une manoeuvre souple, je prends un ris dans la GV, barre amarrée. Puis, affalage du génois devant l’iglou de la SEPANSO et face au vent, au moteur, nous engageons l’Iboga au fond de la première conche du banc, le long du sanctuaire aux sternes matérialisé par la rangée de pignots encordés.

Il est 20:30 quand l’ancre croche dans le sable jaune.

Même pas le temps de préparer l’apéro et voici les amis qui arrivent.

Nous amarrons les bateaux pour la soirée qui se passera dans le carré du cata.

Dans le carré ? En août ? Et bien oui… c’est bon, hein, n’insistez pas, il ne fait vraiment pas un temps à dîner en plein air. Par chance, toutefois, le coucher de soleil au travers des nuages est somptueux, puis la nuit, sans lune, sera abondamment étoilée.

Le mouillage ? Juste assez houleux pour agiter la fin de nuit… La prochaine fois, je retournerai à mon mouillage favoris tout au sud du banc, là où l’eau est totalement plate.

Lever de soleil sur la pleine mer. Tandis que le reste de l’équipage dort encore, je vais chercher le journal et les croissants… euh, non, c’est pas ce jour là :-) J’arrache l’ancre et profite de la pleine mer pour sortir le bateau de la conche de sorte de ne pas nous y retrouver enfermé avec le descendant.

Petit déjeuner en terrasse. Quelque inquiétude à voir les grains pluvieux aux 4 points cardinaux, mais les éclaircies l’emporteront.

En fin de matinée, nous faisons traverser le chenal, ex-passe sud, à l’Iboga, qui mouille au pied de la dune, bien aligné dans le courant descendant. Le vent est de plus en plus faible, tournant à nul en proportion inverse de la température de l’air qui taquine les normales saisonnières.

Session plage et grimpage de la dune, histoire de prendre de la hauteur et de jouir de cette vision cartepostalesque des passes à marée basse d’un côté et de la forêt usagère de La Teste, de l’autre côté. On distingue au loin le point culminant de la forêt « le Truc de la Trucque », sur la parcelle dite « Lou Pelous », encore faut-il le savoir. un autre « truc à savoir », quand on grimpe la dune : c’est qu’une partie de celle-ci est une propriété privé. Vous ne me croyez pas ? Je peux vous présenter les propriétaires…

Enfin, après un pique-nique pris sur la plage en compagnie de Chantal venue nous rejoindre par la route, il est temps de refaire cap sur le Ferret. Nous profitons du courant montant et du vent passé nord-noroît très suffisant pour nous offrir une rapide et agréable remontée au près.

Le corps mort est en eau.

Parfait.

Dans 8 jours, la régate du Trophée 680 à Arcachon.

Attention les 680 : Iboga is back!