C’est le lendemain de la première assemblé générale ordinaire du syndicat des propriétaires de la forêt usagère de la Teste1, qui m’a conduit en pays de Buch. Une AG surpréparée, qui se passe bien compte tenu des menaces variées qui pèsent sur les efforts de nos syndics, suivie d’un repas, suivi d’une sieste… Un détour par le port de Meyran pour rendre sa voile au Jonas IV du camarade Antoine, qui m’a sauvé le premier trimestre de saison. Mais il est temps qu’il profite lui aussi du bateau avec sa dérive neuve qui sera mise en place la semaine prochaine. Soirée à la Teste. Je récupère une goupille, et ses rondelles que Jacques est allé me chercher chez Vincent VLS. Route en fin de matinée. Passage au marché de Claouey. Et me voilà au bateau, prêt à réparer ce palan de dérive.
Je me prépare à devoir extraire tout le système de flasques latérales qui supportent l’axe de la dérive (comme j’avais fait la dernière fois où j’avais bien sué). Je dépose les 10 (il en manque un, donc 9) boulons de fixation. Mais bizarre ce jeu… en fait je pense que le système a supporté tout le poids du bateau posé sur la dérive à l’envers… Je m’avise que je vais peut être pouvoir replacer cette goupille sans déposer le système. Ça serait pas mal.
C’est ce que je vais faire. Non sans difficultés, parce que l’accès reste étroit et l’épingle un peu tordue. Bon, je perds une rondelle. Puis une autre. J’ai de la rechange. Mais ça finit monté ! Repose des boulons. Fini !
Presque : je ne vais pas remonter la table maintenant que j’ai vu que l’épissure du palan est attaquée par l’usure. Allez : couteau, briquet, protection caoutchouc, aiguille et fil à surlier… Voilà une belle épissure repartie pour quelques saisons. Je remonte la table. Fini !
Ah, non : l’œil épissé de l’aussière du corps mort est en train de s’achever. Allez, on ne réfléchit pas : couteau et on verra ce qu’on fait.
Ce qu’on fait, c’est de trouver la cosse nylon d’avance qu’on avait quelque part mais où. Elle est la taille en dessous du diamètre du cordage et vous savez quoi ? Et bien on va la monter quand même. Puis une épissure sur bout 3 torons mouillés, pleins d’algues. Pas si mal l’épissure. Je vous laisse juge.
Fini ?
Oui, fin du matelottage pour le moment. Fin de la journée. Le bateau est paré pour reprendre le cours de sa saison.
Méfiez-vous des évangélistes usagistes qui tiennent des stands sur les marchés, allez à la source : site officiel ↩