Samedi 7 au dimanche 8 juillet 2001 : les 18h d’Arcachon !!!

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Le rv a été fixé tôt : 11h, pour un départ de régate à 18h, ce samedi. Bien des choses restent à faire avant : avitailler (et pas que du rhum !), quiter le mouillage avant la basse mer, traverser jusqu’au port d’Arcachon, rôder l’équipage, inscrire le bateau, faire la sieste…

Appareillage à 12h30 sous GV et foc n°1. Une légère (oui, Fred : une sévère) inquiétude, sur cete descente vers Arc. C’est que le vent est fort : entre 20 et 30 nds sous nuages noirs ; et chacun garde le souvenir de l’an dernier… Le bateau reste manoeuvrant.

L’équipage se compose de Fred, ancien concurrent sur Microsail, Stéphane et Patrick équipiers expérimentés, chacun dans son style… Une solide équipe ! Nous avons aussi embarqué Julie et Alice, qui ne feront pas la course encore cette année. La prochaine, peut-être ?

L’escale au ponton des sportifs, au fond du port, est l’occasion d’un pique-nique familial. Nous ferons la connaissance de l’éqipage de Tiki, le 680 armé hi-tech avec des matériaux d’Airbus. Après une semaine d’échanges de mails guerriers entre équipages, atisés ou tempérés par les skippers (on est responsable ou on n’est pas) c’est sympa de mettre des visages sur les noms. mais l’heure est à la fraternité nautique avant l’épreuve.

stéphane, Alice, fx
Stéphane, Alice, fx

Et c’est le départ !

Encore des progrès à faire pour prendre un départ correct : la ligne est passée un bon quart d’heure après le coup de feu. Nous ne sommes pas derniers ; médiocre consolation.

Le vent s’est établi dans des mesures très raisonnables. Les bateaux marchent bien.

Parcours devenu habituel : Thiers, phare, Bélisaire, CVA (6,5 miles). Ce parcours, les courants de marées et la durée font des 18h d’Arcachon une course côtière plutôt intéressante. Un grand confort cette année : j’ai rentré la position des bouées de parcours dans le GPS. Très utile en pleine nuit pour faire cap sans avoir à scruter écarquillé les scintillements oranges. Je savais bien qu’il finirait par servir à quelque chose!

Patrick
« Relax »
Patrick !

Ambiance : jusqu’à la tombée de la nuit, et malgré deux averses d’orage qui détrempent le ti-punch l’athmosphère à bord de l’Iboga est aux rires et aux chants. Sono à fond. Libations successives, Chacun est content d’être là, tout en faisant marcher le bateau. Du Grand Iboga, comme je l’aime.

Nombreux appels de Manu, « empêché » de faire la course avec nous par le mariage de Nicolas. C’est qu’il est inquiet – et le dit à qui veut l’entendre – de savoir 50% de son personnel commercial ou marketing risquer le naufrage… et potentiellement fier d’imaginer l’Iboga porter haut les couleurs de Wine Alley (là, c’est du rêve pur).

La nuit tombe. Les quarts s’établissent spontanéments. Et oui, sur l’Iboga, en course, on prend des quarts… de couchette ! Bon, c’est vrai, les performances sont légèrement affectées. Mais les conditions climatiques n’exigent pas trop. Et les tours de parcours se succèdent, à moins de 3h de moyenne (c’est trop). Pas d’incident notable à signaler. Le bouées sont correctement enroulées, les virements et empanages, efficaces, le spi est envoyé et rentré sans coup férir, pas de duel aux bouées… vers la fin de la nuit, le skipper glisse à son tour dans la couchette et, impossible de trouver le sommeil malgré la fatigue. Les nerfs toujours tendus sur la nav’, les bruits, les chocs, le claquement des voiles et, surtout, les commentaires de Stéphane et Patrick, en haut : « Att..tention ! », Aïe aïe aïe… ouf, c’est passé », « Choque, choque… CHOQUE ! », « ‘tain, on est pas passé loin. », « Hé ! qu »est-ce qu’il fait çui là ? », « On est pas prioritaire, là ? », etc. Je sombre au lever du jour.

captain Fred à l'ombre du spi
Cap’tain Fred N°1

Grosse déception, dans la matinée, quand on se rend à l’évidence : la navette de l’organisation a oublié l’Iboga dans la distribution des croissants !

A midi, dimanche, le bateau est vers Eyrac. Une dernière fois dépassé par Vision. Le « Président Pierre Mallet » nous a pris plus d’un tour pendant la nuit ; chapeau. Grosse fatigue, arrivés au port. Une bière sur la passerelle du CVA, remise du cagnard et de la feuille de course (qu’on a scrupuleusement rempli, cette année !). Rangement du batô. Sieste. Déjeuner à bord. Récupération des filles (merci encore Emmanuelle et Roland) et on est reparti pour Claouey.

On en veut encore ? Il faut croire. Le soleil est au rendez-vous, légère brise… Un coup de moteur nous épargne de nombreux virements dans le chenal de l’Ile. Chacun est heureux et profite de cette navigation tranquile. D’ailleurs, certains n’arrivent pas à quitter le Bassin : une assiette de moules-frites et une (non : deux) bouteilles de Clairet concluent cet excellent week-end sportif.

Publié originellement sur le site statique des Chroniques de l’Iboga