Un joli grain sous orage à Arguin pour la 2e de Jose

La fête sur le ponton samedi soir pour célébrer le championnat de pinasses à voile qui voit encore couronner B2M barrée par Eric Berron, et la fin d’une saison riche en événements pinassiers, notamment la mise à l’eau de BDM3 (sur laquelle je navigue depuis) mi-août. Dimanche réveil un peu dur…

La prévision météo qui nous promet à 80% des orages et pluies entre 16:00 et 18:00, sinon, un vent modéré sous un ciel variable. Avec Laura et Jose, on décide de passer entre les grains. La marée est confirmée.

Embarquement à 10:00, de l’eau aux fesses, la marée baisse. Laura — une vétérante de croisières hauturières en Méd., Maroc, Cap Vert, transat, Guyane, etc. — grée la GV au 1er ris, puis le génois. Elle apprend le nœud de chaise à Jose — 2e sortie sur un voilier, la précédente était mercredi sur l’Iboga (sortie non documentée).

Laura enseigne le nœud de chaise à Jose — toutes les photos

Le vent est sud-sud-est. habituelle traversée des bancs devant le Moulleau. Le jus nous dépale vers le sud. Premier virement dans les mouillages du CVMP. Le vent adonne plus dans l’est. Long bord bâbord amure le long d’Arguin. On se « tire la bourre » avec un cata de 37 pieds. Sous voiles, incroyable !

L’entrée dans la conche au vent arrière. Confort. L’estey (si on peut dire) est bien balisé — par qui ? — entre pignots coiffés de vert et de rouge.

Je donne les consignes et la barre à Laura et vais à l’avant pour mouiller l’ancre tandis que le bateau volte face au vent, cul à la plage. Parfait.

Tour à pieds de la pointe sud du banc. Jose ramasse du gravier.

Et des blocs d’huîtres.

La leçon — Photo Laura — Toutes les photos

Salade à bord. Échanges de souvenirs de voile.

Pendant que le café chauffe, les grains sous orage arrivent, Le plus fort avec peut être 40 nds de vent. Très spectaculaire et heureusement assez bref (10 mn ?) La pinasse mal mouillée à tribord va finir à 2m de l’Iboga. Je capelle ma veste de pluie pour l’aider et éviter que sa situation scabreuse ne se complique. Il réussit à partir sans plus de galère. De l’autre côté les passagers de la coque open et du semi-mou se rincent sous la douche-jet horizontale. Avec un fetch d’à peine 300m même pas, le grain a réussi à lever un clapot de 40 cm en quelques minutes. Heureusement qu’il n’y avait pas de fonds et que la conche n’était pas ouverte face au vent encore !

On observe le ciel au sud, pour décider de partir à la fin de la pluie et espérer être arrivés avant le début du grain suivant. Go !

Laura à la barre Jose aux medias — toutes les photos de la marée

Laura à la barre. On a ferlé et rangé le génois, gardé la GV arisée seulement, histoire de ne pas se faire surprendre si un grain nous rattrape. Vent arrière pour sortir du banc, largue pour remonter vers le nord, arrière pour traverser le champ de caouènes où la petite houle déferle gentiment. Juste, mais assez de fonds. Le chenal principal est ateint au niveau de la bouée 11. Remontée le long des parcs, de plus en plus près. Voilà l’escoure. Je guide Laura jusqu’à la plage. Même manœuvre qu’à l’arrivée d’Arguin. Il y a juste à écarter le 420 à l’ancre qui nous gène.

Débarquement, il n’y a pas grand chose, et ramener le bateau à son corps mort. Fin de la marée. Prochaine d’ici 15 jours, ça sera déjà la fin septembre. Plus qu’un mois pour en profiter.

Les photos