Les aventures de Stéphane à l’île aux oiseaux.

Ça commence comme un album de Jean de Brunhoff ou une « œuvre » de Pascal Obispo, mais c’est un peu plus sérieux, vous verrez. Mais reprenons depuis le début. Ce matin de dimanche, il pleut encore, les restes de l’ogage de la nuit. Comme c’est basse mer, on ne perd rien.

Il pleut sur le bassin ce dimanche — quelques photos de la marée, les belles de Stéphane Scotto, les autres de moi

Après avoir double-checké la prévision météo — en gros ça va s’améliorer, et il y aura peut être un peu de vent, le mini-coef de 35 garantit un faible courant et faible marnage — Pascal et moi confirmons notre projet de petite marée. Peu avant midi au bateau, qui flotte déjà dans 80cm. Nous sommes accostés par l’ami Matthieu sur son pêche promenade (il n’assume pas encore son Jouët !) pour une consultation express sur quelque sujet forestier. Un peu plus au sud, On My Way, 680 de l’ami Stéphane, qui a passé la nuit au Mimbeau, est prêt à faire route avec nous. Sacré Stéphane, qui a réussi à convertir sa soirée professionnelle — capturer des images inédites de ce lieu aux multiples aspects esthétiques — en apéro courtois dans le cockpit de son navire, avec deux standeupadleuses croisées dans la lugue à l’instant…

Entre Pascal et fx, l’armement du bateau est ultra rapide. Même la réparation de la retenue de safran qui s’était arrachée dimanche dernier, au détriment de la pelle de safran maintenant à consolider. Pascal trouve la bonne façon de faire tenir le lien sans risquer d’affaiblir davantage le bois. GV pour quitter la bouée. Génois avant d’être sorti de l’escoure. Spi dans la foulée. À la poursuite de On My Way qui a bien fait de prendre un peu d’avance.

Iboga sous spi dans un petit air — quelques photos de la marée, les belles de Stéphane Scotto, les autres de moi

Nous faisons route vers l’île en face d’Arcachon, tribord amure. Fausse pane. Empannage, lof dans Mapoutchet. Accélération. Oups, la balise bâbord laissée à Tribord, mais ça passe. Juste avant Gahignon, affalage du spi et renvoi du génois. Il y a trop de monde à mon goût aux cabanes. On va aller un peu plus loin dans le Pelourdey. Nous nous coordonnons avec Stéphane par la VHF Canal 77 ; bonne idée pour économiser la batterie du téléphone. Quelques bords face au vent et au courant dans un estey sans profondeur et un peu surchargé. Stéphane choisit un mouillage. Nous mouillons à côté puis collons les bateaux à couple. Le temps est assez calme pour ça, sauf dans les vagues artificielles de nos amis powerboats 😡. Contrôle de hauteur d’eau : on est tranquille jusqu’à 17:00. Mais nous serons parti avant. C’est le moment de déjeuner. Le cockpit de On My Way, équipé d’une table, nous accueille. Pâtés, serrano, chips, melon, salade, arrosés d’une bière.

À bord d’On My Way 680 pour les aventures de Stéphane — quelques photos de la marée, les belles de Stéphane Scotto, les autres de moi

C’est là que Stéphane nous fait le récit de ses aventures à l’île : le jour où il a fait 40 mn de massage cardiaque à cette dame, en vain, avec le « sketche » de l’hélico qui n’avait en principe pas le droit de ramener un corps à terre ; ou ce soir-là quand un troupeau de gitans aviné a roué de coups un plaisancier venu réclamer un peu de calme « je mange tes morts », et le gars qui voulait « finir le type » qui ne pouvait pas s’échapper : tout le monde était échoué !… Pendant que le café coule dans la cafetière de l’Iboga. Dans le ciel passe un vol. Quest-ce que c’est ? Des courbageaux ? Quelques considérations à propos du voilier qui vient de s’ancrer non loin.

Mais 16:00 sont passées et il est temps de prendre la route. Face au vent, avec le jus descendant maintenant, jusqu’à Afrique (saloperie de racailles en jetskis qui jouent juste devant nous, mais après les histoires de Stéphane, je ne vais pas m’aventurer à leur dire ce que je pense…), issue dans le grand chenal, cap vers Bélisaire – le phare, avec une route-fond sans doutes trop sud. Gare à la dérive de travers qui nous attend dans le Piquey. Contre bord ou pas ? Nous croisons une flottille de 680 sous spi en direction d’Arcachon. Finalement, entre les risées adonnantes, la finesse de barre de Pascal et 2 mn de moteur pour rattraper les 30 m trop sud à l’arrivée, nous revoilà au corps mort. 30 mn plus tôt que nécessaire. On My Way nous a précédé pour retrouver sa place dans la Lugue pour la nuit.

À bord de l’Iboga, après le désarmement de la marée, un, puis 2 ti-punchs en échangeant sur les bateaux, les voyages, les projets et les possibilités. Conclusion : « ce n’est pas le bateau qui n’est pas prêt à partir ».

Quelques photos de la marée, les belles de Stéphane Scotto, les autres de moi

Et une représentation intéressante en 360 par Stéphane