Le vendredi au soleil 🎶

Ça c’est décidé sur une inspiration jeudi soir : ça te dit un tour en bateau demain ? La question elle était vite répondue. Je mets de côté ma préparation d’un concours d’archi/scéno à livrer lundi avant 10:00, il restera bien assez de temps dans le WE.

Vendredi matin donc, pas de speed : il faut être au bateau au plus tard à midi. La route. Le détour par le marché de Claouey pour faire le plein de légumes et fromages. Et on arrive avec de l’avance au lieu d’estive de l’Iboga.

Amener le bateau à la plage pour embarquer mon équipière

Pas de raison de trainer. J’envoie la GV et pousse le bateau au moteur jusqu’à être sorti des mouillages. Là un vent de sud-sud-est assez fort nous saisit de son énergie et nous permet de contourner les bancs de Bernet, entre Ferret et Péreire, puis en quelques larges bords, favorisés par la marée descendante, glisser jusqu’à Arguin où nous arrivons après une petite heure de nave.

Le vent est assez fort et la marée bien avancée : l’entrée dans la conche se calcule. Vent 3/4 arrière, dérive haute, fâcile. Cette conche alors, interdite ou quoi ?

Arguin conche sud interdite d’ancre été 2023

Dans le doute et soucieux de ne pas provoquer une confrontation désagréable avec les Khmers Verts de la Reuneuneu, je décide de mouiller à l’entrée de la conche. Il y a déjà un couple de plates chargées de trentenaires mâles en goguette à l’humour taquin : « Hé, vous pouvez pas vous garer là, on attend des amis » LOL. Et de l’autre côté, le chouette équipage familial d’un Kelt 850. Avec qui nous échangeons quelques mots. Le skipper m’assure avoir eu des précisions de la part d’un garde de la SEPANSO à propos de cette interdiction : on PEUT beacher au fond de la conche ; ce qui est interdit c’est de s’ancrer dans l’herbier. Tant que l’ancre, elle est sur le sable, c’est OK pour eux. Une souplesse à laquelle nous n’avions pas été habitués. Et une subtilité bien difficile à faire comprendre aux hordes de plaisanciers inconséquents qui forment quand même le bataillon des usagers de ce paradis maltraité et confisqué (je sais, mon ambiguïté avec la protection de l’environnement et la perpétuation de mes privilèges de « local »). À suivre. Fin de l’aparté « peau de chagrin« . Retour à la marée du jour.

Iboga échoué dans l’entrée de la conche sud

À bord de l’Iboga, on a faim. Session salade, melon au 🇨🇺 rhum faute de 🇵🇹 Porto, Roquefort et sardines à la tomate de la cambuse. Qu’on va préparer à l’abris du carré et manger sous le soleil du cockpit. Puis café italien.

La marée et complètement basse maintenant. Le bateau penche un peu vers l’arrière. Rien à voir, mais l’envie est à la baignade.

Traversée à pieds de la palette d’artiste jaunes, rouilles, rouges, noirs, le reflet du ciel et les pignots orphelins de leurs parcs à huitres (attention quand même aux pieds parce qu’il reste des vestiges : ferrailles et coquilles… Pour les apprécier sur votre mur, ces camaïeux et ces dessins qu’on croirait tracés par un artiste (allez expliquer ça, les athées !1), au lieu de tenter de DIY en jpeg avec votre iPhone, je recommande la galerie de l’ami et artiste Stéphane Scotto Photographe.

Un petit portrait de Stéphane Scotto par TVBA été 2023

La plage de la passe est juste derrière la fragile marche de sable. L’eau translucide, je dirais 21° : juste assez pour y aller sans réfléchir ; pas assez pour y rester très longtemps, surtout avec ce vent qui chill rapidement. Crawl et séchage au soleil. Je crois que je dors un peu. Une impression de déjà vu… Et on se rassemble : l’idée c’était de partir pour être de retour vers 18:00, mais il est déjà plus de 17:30. Et surtout il n’y a plus de vent pour le retour. Il va falloir endurer le moteur jusqu’au bout qui va tenter de couvrir la conversation.

Voilà le mouillage, la plage, la route, Bordeaux. Fin du pré-week-end, d’un vendredi au 🌞 soleil.


Hors sujet mais sujet d’étonnement : il y a encore des chalutiers à Arcachon ?

WTF un chalutier dans le bassin

  1. Je DÉCONNE, compris ?