Ce dimanche matin. Beau temps. Je suis prêt à partir avec le descendant à 09:00. Face au vent d’est : GV haute et moteur jusqu’à la sortie de l’estey de Madone. Puis en mode vent arrière avec le génois tangonné en ciseaux jusqu’à Piquey. Ensuite tandis que le ciel se voile, j’empanne la GV et borde le génois pour me retrouver au près au bancot (attention la dérive !) Je veux traverser les bancs de Bernet le plus au nord pour ne pas me retrouver coincé ensuite.
Pascal sur sa planche à voile fait une route plus directe. Car oui, il est parti peu après moi et a pu couper la dune perdue pour m’avoir rattrapé dès Piquey dans les mouillages.
Alors que l’Iboga longe le Pyla, barre amarrée, je me fais un café – canelés-de-la-toque-cuivrée-de-Montparnasse (merci Mylène !)
Voilà la dune.
Nous allons arriver peu avant la basse mer. Pas assez d’eau pour aller plus loin que derrière la langue de sable qui sépare la conche du chenal de la « passe sud ». Nous sommes seuls et le resterons pendant toute la marée.
À terre, voir l’état du banc.
« En plein sur Marvel 👍 » commente Scottographe sur Insta.
Il est à peine 13:00 et Paascal s’ennuie. Il propose : et si on faisait le tour du banc d’Arguin, par le sud, hein ? Ah, ben, pourquoi pas. On mangera plus tard. Seulement voilà : quand je sors de la conche, au lieu de contourner le banc tout de suite, je me dis que je le ferai un peu plus loin. Et puis un peu plus. Et de fil en aiguille, me voilà à la Lagune, vue directe sur la Salie ! La marée a renversé, la houle commence à rentrer gros ici. Je fais demi tour. Le jus me propulse à 7 nds vers le nord (preuve). Mais il est trop tard pour faire le tour à mon avis : la houle déferle déjà sur les fonds. Je ne connais pas ce passage. On va rester calme.
Où est Pascal au fait ?
Bah, on se retrouvera bien. Je mets le cap sur le nord, entre banc et dune. Tiens, revoilà Pascal. On manque un peu de vent, hein ?
Vers 15:00 j’ai passé la pointe nord du banc et fais route à travers les déferlantes — je les connais celles-là — sur la pointe. Puis Inflexion vers Lavergne. Et le retour habituel le long des parcs du Ferret. Je vais prendre un mouillage dos à la côte, pour ranger et décharger le bateau, avant de le ramener au corps mort et rentrer à la nage.
Je retrouverai Pascal à Claouey où il est rentré directement le long du Moulleau. Belle trotte quand même en planche avec ce vent variable à incertain…