Escale en pays Pirelon

Ce « lundi de Pâques », nous sommes attendus à déjeuner à l’Aiguillon, ancien quartier des pêcheurs d’Arcachon, à la frontière avec la Teste.

Jean-Yves me dépose au bateau d’un aller-retour de cette pirogue ludique, la « pyla » (vas comprendre) qui anime les invités de Sylvosa. Je prépare le bateau, ça va vite vu qu’on avait tout laissé armé dimanche soir. Puis je fais des 8 dans l’estey devant la plage (qu’on peut voir en zoomant dans la version interactive de la Trace) en attendant que l’équipage se concentre pour embarquer. L’équipage : Laurent, Jean-Yves et Manou. Départ de Claouey avec le descendant, 3h après la PM du matin, il est 10:30.

On s’est donné 2h30-3h max pour faire la route, en fonction du courant descendant, donc portant jusqu’à Graouère, contre dans le chenal de l’île, portant à nouveau dans Mapoutchet puis Cousse, et enfin travers/contre pour contourner le port et remonter la Canalette jusqu’à l’Aiguillon. Mais le vent de NW assez soutenu nous permet de faire la route en 2h.

L’équipage se prépare à débarquer

Devant l’Aiguillon, c’est un peu la désillusion : 50m de vase séparent l’estey de la plage. Sauf heureusement à la pointe justement, ou au 2e essai, dans un courant assez fort, nous arrivons à beacher avec moins de 10m de vase à sauter jusqu’au sable. Réglage de l’ancre et d’une touline pour être sûr de rattraper le bateau facilement au montant. Et parcours à pieds le long des cabanes, jusqu’à la rue Coste.

Déjeuner à terre, donc. Le temps passe vite et à 16:30 je sonne le départ. Retour au bateau parfaitement disposé pour embarquer. Manœuvre GV + moteur pour étaler le courant montant assez fort puisque le coef est de 100. Là on voit bien un cafouillage sur la trace en zoomant bien : c’est quand la retenue de safran pète et qu’on essaie d’arrêter le bateau le temps de réparer mais que l’ancre chasse… Bref, on prend un coffre, la réparation est faite et on peut repartir. Encore moteur + GV, face au vent et au courant, jusqu’à avoir tourné la balise K1 qui signale la sortie de la Canalette.

Ensuite, et bien ça va être la bataille contre le courant en tirant des bords. Le premier bord nous met à l’aise : on a intérêt à se couvrir, c’est à dire à croiser au plus près de la côte. Quelques bords à raser la digue du port où le « salon nautique » tire à sa fin. Grands saluts aux courageux camarades de l’association des Jouët 680 qui tiennent permanence au stand pour promouvoir notre flotte auprès des quelques passionnés qui auront réussi à traverser l’Avenue des Semi-Mous et autres coques bruyantes à l’énergie fossile… À suivre (mais là la trace nous a lâché) une série de bords entre les jetées, si près de la plage que la dérive va toucher quelques fois. Jusqu’à ce que, la courbure du front de mer ou légère inflexion du vent ? nous puissions faire un cap au près direct tribord amure, quitter Arcachon devant Péreire (à ce moment, je dors sur une banquette de la cabine ; qui barre ? Jean-Yves ?), traverser le chenal sur la fin du montant et arriver au Mimbeau à pleine mer.

Annexe 2022

Là, je reprends la barre. L’occasion est trop belle : PM coef 100 au Mimbeau. On range le génois et sous GV seule, vent portant, route au fond de la Lugue dans ce clapotis classique des plans d’eau protégés. Salut à Alexis, patron du 680 Tao. Comme ça jusqu’à la Cabane du Mimbeau avant de volte-facer et viser la sortie au nord, en tirant de larges bords un peu carrés mais ça n’est pas un problème parce que la lugue n’est pas encore suchargée. On voit bien sur la trace aussi le petit crochet pour récupérer ce flotteur de planche à voile Dufour, très vieux, très lourd, perdu sur la langue de sable. Il tombe à pic : j’avais précisément besoin d’une annexe pour faire la navette entre le corps mort et la plage !

Les photos de la marée du lundi 18 avril de Paques

La Trace (du dimanche et du lundi) — version interactivefichier .kml