Karaoke entre deux orages

Nuit à bord vendredi après le spectacle de danse. Arrivée à marée basse 22:00 sous une bientôt pleine lune super lumineuse qui se reflète dans les flaques d’eau de l’escoure du phare.

Samedi.
Réveil à 6:00 pour déplacer le bateau vers l’entrée de l’escoure, d’un coup de moteur, puis retour à la banette.
10:00 baignade au soleil dans un bassin overcalme. C’est basse mer. On a la visite, à pieds, de Frédéric, du 680 Agaric, en escale au Ferret.
Vers 12:00, départ avec le montant cap vers Péreire, puis Arcachon.

De lourds nuages devant Arcachon (clic pour plus de photos)

Le but c’est Claouey, pour une nuit à l’escale. Je suis tenté de remonter le chenal du Courant avant de rejoindre Claouey parce qu’on a largement le temps. Mais le vent est trop incertain ; je tranche pour Mapoutchet. On coupe à travers terres à partir de la pointe du congre, le chenal de Carret, jusqu’à Hautebelle avec les hauts fonds des Argiles. Arrive la pluie et un grain d’orage. On prend un corps mort au début du chenal de Lège et on attend à l’abris dans la cabine.

Sous le grain au mouillage (clic pour plus de photos)

Ensuite, Bertic ou Madone ? Vu l’orientation du vent, un peu trop dans le Sud d’ouest, et les grains annoncés pour la nuit, je choisis Bertic où le bateau sera plus à l’abris. La lumière magique de Bertic en fin de journée !
On va bouquiner à bord, tandis que les grains se déchainent. Le bateau s’échoue.
À terre. L’arrivée des pinasseyres de Claouey qui viennent de mener leur maire à la 2e marche du podium de la régate de Biganos, sur Ferret-Capie, ambiance au CNC :)
La journée s’achève sur une soirée au coin du feu à Sylvosa, ça fait du bien (l’hymne de l’Iboga) après toute cette eau.

Dimanche matin

Grasse mat, méditation sur le kiosque panoramique surplombant la plage.
Déjeuner aussi sur le kiosque, il fait super beau. Jusqu’au moment de quitter l’escale.

15:00. Je pars seul… Mais je suis rejoins par Manou mon équipière de vie, puis par tout Sylvosa : JY, Laurent, JY l’autre, Cécile. Nous voilà 6 à bord !
Il reste 2h de montant, je dirige le bateau à travers les terres en direction du Four, pour arriver dans le chenal au niveau de la pointe aux chevaux. Le vent est variable, 2 avec rafales à 4 bft et 25° de variation. Dans les rafales sous grains (secs), l’équipage un peu surdimensionné fait un super rappel, avec un bon cap face au jus. Dans les molles, le bateau dérape pas mal. Il faut tirer quelques bords pour passer la courbe de l’île entre les Jalles et Canelon. Le vent a molli, mais la marée est renversée maintenant. Au sud, un large grain arrose la pointe puis le chenal et le Moulleau, mais nous y échapperons.

À bord de l’iboga, c’est karaoke. On a des chanteuses et des chanteurs qui entonnent les tubes de la Chanson Française, la plupart par cœur, certaines avec l’aide de Youtube. Bonne ambiance.

Karaoke (clic pour plus de photos)

Mais nous voilà devant les Américains. Il faut organiser la pénétration de la ligne des corps morts dans un vent souvent mou et un courant bien lancé. Le tout à réussir sans moteur (ah, oui, j’avais évité d’y penser, mais le moteur marche 5mn puis cale ; je ne peux pas compter dessus). Alors je demande l’attention de l’équipage, un peu de visibilité et la coopération de JY pour les manœuvres. On a passé la ligne des mouillages en crabe en profitant du chenal devant Bélisaire, voici les parcs de la plage du centre. Ça va vite. Escoure du phare : lof en grand, remontée au vent, il y a encore beaucoup d’eau, pas de stress avec la dérive ni le safran. Affalage du génois… et la plage, pour débarquer les équipiers et les sacs, glacière etc. On est à l’abris du vent mais il y a ce qu’il faut pour retourner au corps mort sous voile. JY me rejoint à la nage. Ferler et housser la GV, plier le génois dans son sac, ranger le moteur (à réviser pour la mise au sec de la fin du mois prochain) et le gouvernail, fermer le bateau. Piquer une tête (elle est pas mal froide quand même) pour finir cette excellente marée de près de 4h.

Pas de trace cette fois-ci, mais l’album photo du WE