L’Iboga était fin prêt pour le petit tour — Cousse, Mapoutchet, Girouasse, Courant, teychan — organisé par l’association des Jouët 680, quand j’ai reçu le SMS d’annulation : prévisions météo mauvaises et sans vent. Pourtant la journée avait bien commencé ; au bateau à 13:00, assez d’eau pour partir et courant porteur et même un peu de vent et un beau soleil bien chaud, pour rejoindre la flotte devant Arcachon. De dépit, je suis allé m’installer pour la dernière heure de montant et la 1e de descendant, tout près des cabanes tchanquées (la carte de cette saga nautique). 3 bateaux au mouillage, seul désagrément, les meutes de jetskis « école » amenés là par leurs guides…
Aux Tchanquées, les #nndd
Bref. C’est là que, casse croûte consommé, installé au soleil avec mon livre, je vois arriver 3 #nndd : La Bulle, Estouki, Pilpouz, en route pour Afrique où ils se sont donné RV. Je les invite au café et voilà les 4 bateaux flottant doucement, leurs skippers respectifs dans l’eau jusqu’à la taille, échangeant des histoires de voileux, bien sûr.
Vers 17:30, la marée baissant, il est temps pour les campeurs de trouver un terrain propice pour la nuit, et pour moi, de rallier Arcachon où je suis attendu pour une soirée à terre. Sur le trajet, je croise Calinou, qui revient de son petit tour qu’il a fait quand même, n’ayant pas reçu de SMS (à bord, c’est offline !), puis Bonaire, au moteur, rejoignant les #nndd. Je suis resté au moteur, tant le vent dans Mapoutchet était inexistant. J’aurais pu renvoyer dans le Teychan, mais c’est déjà le chenal d’accès au port, tant pis pour la belle entrée sous voiles. Préparation des pare-battages et des aussières. Installation à couple d’un Class 8 armé pour la régate du lendemain.
Puis la soirée à terre.
Le retour tard dans la nuit. Curieux, une mise à l’eau par la grue du CVA à 06:30. Un Gib Sea 68 je crois. Boire et redormir. 07:30, réveillé par la mise à l’eau de l’Open 750 O’tomate. L’heure de mettre de l’eau à chauffer et de quitter le ponton. Le soleil se lève à peine. Voiles hissées dans le port. La marée baisse pour encore 2 heures. Où aller ?
Premier tour de l’île
Je n’ai qu’un RV : 14:30 à Graouères pour le tour de l’île en pinasses. Ou sinon, vers 13:30 à Claouey. Mon idée — bonne idée puis que tout se passera exactement comme ça : reprendre mon corps mort 3 heures après la basse mer, c’est à dire vers 13:00, puis aller à Claouey en voiture. J’ai donc 5 heures devant moi.
La bouilloire siffle : composition du thé.
Instinctivement, je traverse le Teychan et remonte Mapoutchet. En direction de l’île, vers Saous, une touffe de mats de dériveurs : les amis #nndd dont j’ai vu/lu sur Instagram les échos de leur excellente soirée… Sûr qu’ils sont plantés là pour quelques heures encore puisque la marée baisse et qu’ils se sont installés à PM+1 la veille… une grosse journée de ramassage de palourde les attend.
Sur l’eau, c’est simplement le pied : une dz de nœuds de vent, le bateau file contre courant à 4-5 nds. Chenal de l’île, un peu plus lent. J’écoute la radio. Chenal de Piquey, de moins en moins de vent, jusqu’à ce que mon GPS m’indique une vitesse stabilisée égale à celle du courant de face… Je suis vers les Américains. Un zodiac de gendarmerie contrôle des pêcheurs de cipes. Les jetskis commencent à dégueuler de la Vigne, mais font semblant d’être sages aux abords des gendarmes. Pétole. Moteur, affalage des voiles et cap sur la plage du phare.
En attendant la marée
Évidemment, il manque plus d’1,5 m de hauteur d’eau pour remonter jusqu’au mouillage. Je me laisse vivre : bouquinage, siestage… Rangement du bateau. Pique-nique express. Et puis il y a de l’eau. Juste assez pour accrocher le bateau et filer à Claouey. Fin de mon 1er (presque) tour de l’île de la journée.
En bref : rassemblement de 2 pinasses — la Légeote, sur laquelle je suis embarqué, et Ferret-Capie, qui vise le championnat du monde… pression — une sécu et le bateau comité. Les collègues de la Boïenne ont mis à l’eau à Claouey, ils convoient avec nous. Traction jusqu’à Graouères. On y retrouve une dizaine d’autres pinasses, d’Arcachon, Andernos, Arès, Gujan… et leurs chalands accompagnateurs. Chaud et pas un souffle d’air. Ça (se) baigne. Visite de @pinascolada, Re-sieste. Comme ça jusque vers 16:00 où le vent fait son retour.
En pinasse, le 2e tour de l’île
C’est le départ, vent arrière comme d’habe en pinasse. Cap sur la pointe du congre au vent arrière. Je suis perché sur le tangon. Le tangon craque mais pas assez pour me foutre à l’eau. Régate contre Larros. Au Congre, loffe, travers et pique au sud. Saint-Ferdinand et Larros se loffent. Nous nous échappons. Ferre-Capie sur nos talons. Les Hosses, loffer, reloffer, objectif : l’entrée du Courbey. Saint-Ferdinand fait un meilleur cap et plus vite, un peu. Ils ont un peu d’avance quand commence la remontée bout au vent du chenal Courbey. Rien à faire : ils assurent mieux que nous. La pointe du Courbey, remontée à contre courant le long des parcs, face au courant. Il reste moins de 20mn avant l’heure limite pour finir la régate : 18:00. Le parcours raccourci : l’arrivée sera donnée à la balise du Canelon. Et en dépit de nos efforts, nous ne rattraperons pas le 1er. Déception.
Déception aussi pour Ferret-Capie, derrière nous, qui voit s’échapper à 1 point près et malgré une belle régularité sur les podiums, la place de championne du monde des pinasses à voile du bassin d’Arcachon. Voilà la régate est terminée. La suite c’est un retour sous voile presque jusqu’à Claouey, sur un bassin apaisé (sauf les 2 tarés avec leurs watt-cent chevaux au cul qui nous passent à plus de 30 nds dans le chenal d’Arès, mais là, les gendarmes ils ne sont pas là, évidemment. De t’façons, leur zod’, il ne serait pas allé assez vite. Et pour finir une orgie d’œufs durs au club, arrosés de bières, juste après le rangement du matos.
Et voilà mon 2e tour de l’île de la journée. Dans l’autre sens.