Veau de mer à Arguin !

Samedi 15:00, reste une heure de montant. Ferret, embarquement de Alice, Hélène et fx.

Cap sur Arguin.

Les sacs de couchages sur la couchette et 4 jours de vivres dans la cambuse, faut pas se laisser abattre. Projet de passer la nuit là bas. Navigation au portant, hachée, heurtée, pas très agréable. Arrivée sous voile dans la conche, encore une dizaine de bateaux qui partiront tous avant la nuit. Au crépuscule, nous sommes seuls. La marée baisse. De l’autre côté de la dune, quelques mats émergent. En fait, de l’autre côté, barbotant dans un marais saumâtre, près de 40 mobil-home à voile et à moteur sont à l’ancre ou à l’échouage. Parmi eux, notre ami J.-F., sa petite famille et des amis outre-atlantiens (ça a son importance).

Il faut quand même accepter de penser que cette situation est préférable. Pour l'instant.

...barbottant dans un marais saumâtre... faut le dire vite quand même... ça sent la mauvaise foi.

Episode où Hélène aperçoit une tête de chien qui émerge de l’eau… Après observation, il semble qu’il s’agisse d’un veau de mer, sorte de phoque paraît-il. Une expédition en tabur est lancée pour l’observer de plus près. Mais faute de harpon, l’équipage revient bredouille mais ravi d’être allé si près de l’événement.

Nous nous rallions pour la soirée fort agréable, malgré le sable (saloperie de sable), au coin du (beeep*) en faisant des (beeep), après quelques ti-punch et bouteilles de vin. Le son de l’océan et des sternes caugek préservées grâce à cette réserve naturelle, la lumière du jour tombant à l’horizontale sur les dune des Sabloney, le petit nice… et toutes les conneries qu’on peut sortir quand on est bien ensemble… Puis les parapentes retournent au nid et nous à la bannette du bord.

Après une nuit très calme dans une douce température estivale, tandisque la marée montait jusqu’à 05:00 (léger resac toutefois, sur la fin du montant) puis redescendait, petit déj dans le cokpit, gymnastique matinale et toutes ces activités indispensables quand on est à Arguin au matin.

Mais avec le zénith, arrivent les grosses motocrottes inutiles, bruyantes, mal montées par des veaux tatoués et leurs femelles… et aussi quelques bateaux qui rendent bientôt l’accès à la plage dangereux. D’autant que le ressac revient. A propos de veau, nous faisons connaissance du veau de mer apperçu la veille (le jeune étazunien est choqué qu’on n’arrête pas de dire fuck ! LOL). Le phoque se laisse approche des enfants, se roule sur le sable, se déplace par bonds puissants, plonge, nage à une vitesse fabuleuse… nos amis d’outre océan s’étonnent de notre étonnement : il parait que là bas, dans la baie de San-Francisco, des animaux comme ça il y en a plein, alors…

Voilà, quoi, la journée se passe en baignade et en pique niques, puis il est temps de rentrer au Ferret pour rendre le bateau à son corps mort. Retour d’une traite, babord amure du largue au près puis largue. Vent parfaitement dosé. Le bateau marche impeccablement. Pas beaucoup de voile, mais une excellente session d’Iboga.

* ne peut être écrit