La croisière de Balao : de la Camargue à Ajaccio

Après l’épisode du canal du Midi, Balao va retrouver l’élément salé et ses surprises… de taille !

« Au revoir Canal du midi et c’est le canal du petit Rhône qui nous accueille, avec la traversée de ses étangs. Jusqu’à La Grande Motte, trajet sans grand intérêt. Puis nous voici à Aigues Mortes, cité médiévale, la mer toute proche. Nous choisissons de continuer pour traverser la Camargue jusqu’à Beaucaire. Les berges trop hautes ne nous laissent pas le plaisir d’observer la faunes sauvage : quelques aigrettes, flamants ainsi que des aigles pécheurs seront vus mais par surprise, et à quelques mètres dans la plaine humide ce sont de milliers d’oiseaux, avec les manades, et les chevaux qui pacagent sans soucis…

Alors que nous avions quitté le bateau le long de ce canal désert pour nous accorder un safari photos, une péniche, pleine vitesse rasant notre minuscule coque de noix, l’aspira dans son sillage. Heureusement que l’acacia auquel le bout était capelle a résisté. Prévoir la bombe anti-moustiques : la première nuit fut bien longue avec nos « invités »…

La remontée vers Beaucaire se fait à travers des zones très ombragées. Puis nous arrivons sur le Rhône, et c’est le courant qui, depuis plus de 10 jours absent, va nous surprendre.

Descente vers Arles.

Visite d’un musée et dernière ligne droite sur Port St Louis du Rhône. Enfin l’eau salée de la méditerranée !

Première nuit, avec attaques en règle par les moustiques plus virulent qu’en Camargue. Ancien port de commerce désaffecté, nous ne sommes que quelques bateaux. Actuellement devenu un grand port de plaisance. Tous les soir un dauphin vient jouer avec quelques habitués qui lui portent sa nourriture.

Enfin de l’eau salée

Matage. Et Balao repart vers Marseille, tout heureux de retrouver son élément, avec une halte le soir à Carry-Le-Rouet, dans le petit port sous la villa de Fernandel où nous paierons très cher pour la première et dernière fois la place.

Marseille !

Arrivée au vieux port, nous nous glissons à un emplacement libre. Le propriétaire, étant absent pour un mois ; il suffit de connaître son prénom et de prévenir le gardien que nous l’avons rencontré à Porquerolles et qu’il est d’accord, et le tour est joué…

Apres une semaine dans cette ville très bruyante nous décidons de partir pour la Corse et d’aller saluer un vieil Ami à Propriano.

Achats de cartes, préparatifs minutieux avec le soucis du poids. Effectivement en 3ieme catégorie, le bateau n’est plus tellement dans ses ligne d’eau. Aussi la nourriture sera pour 3 jours et nous n’embarquerons que 18 litres d’eau et 2litres d’essence.

Par petite brise de S.O nous quittons sans regret cette place, pour enfin retrouver le clapot, et le large, nous croisons quelques ferries qui nous indiquent notre cap puisque nous avons décidé d’atterrir à Ajaccio.

Il faut noter que nous n’avons pas de pilote automatique, mais le bateau s’équilibre très bien. Olivia commence à ressentir des maux de tête, un mal de mer chronique s’installera et 3 ans plus tard lors de la traversée de l’Atlantique elle en souffrira toujours.

Baleine !

Force 2/3, mer belle, le 2ieme jour au matin j’aperçois assez loin sur l’eau un petit nuage étonnant. Mais certainement une vision passagère. Nous sommes début juin, la température augmente, la traversée est agréable. L’eau chauffe dans la théière, la nuit entrecoupée par les quarts sous les étoiles scintillantes, n’est que du bonus pour les souvenirs. Olivia vient me rejoindre dans le cockpit…

C’est alors qu’un souffle violent à 20 mètres environs sur tribord nous surprends ! Une baleine, plus de deux fois la longueur du bateau, qui vient nous saluer, en faisant miroiter son ventre. Durant 10mn ce fut plaisir et angoisse. Nous étions dans son remous et le bateau bien petit pour cette masse. Puis elle disparut dans les profondeurs.

Au début de la nuit nous apercevons les lueurs d’Ajaccio et, au petit matin nous capelions l’amarre le long d’un quai, puis visite à des amis. Ici, tout le monde se connaît, pas de problème pour une place gratis. »

A suivre