La croisière de Balao : de Castets à Toulouse

Dans le premier épisode de « La croisière de Balao« , après une éprouvante remonté de la côte, de nuit, jusqu’au Verdon, puis une paisible descente (remontée ? voyez la carte !) de l’estuaire de la Gironde, nous avions laissé le Jouët 680 (démâté) et son équipage à l’entrée du canal latéral à la Garonne.

Voici la dernière livraison de Jean-Jacques :

« Donc arrivée en soirée à Castets.

Nous rentrons dans la première écluse où se trouve déjà une péniche de commerce d’hydrocarbure. Nous sommes invités de nous mettre à couple. Philippe, le jeune cap. nous invite à dîner avec son épouse : il a un contrat avec les pétroliers et régulièrement transporte d’Ambés vers Marmande des milliers de litres au dépôt. La discussion de la soirée sera sur ce fameux canal que nous emprunterons à 8H demain matin…

Effectivement, l’éclusier nous libère et nous voici enfin sur ce plan d’eau, sans courant, encaissé, où nous frôlons le berges. Plus nous nous avançons dans la campagne, et plus c’est le silence, hormis le HB qui tourne comme une horloge, sans forcer.

Nous arrivons à l’écluse suivante et là, nous suivons les conseils de l’éclusier afin d’enregistrer la manœuvre pour la centaine d’écluses qui nous attendent ! Tout se passe correctement, les éclusiers sont délicats pour notre petit bateau et feront rentrer l’eau lentement afin d’éviter les remous (moment pénible à supporter) et puis nous voici reparti et, 4 kms plus loin, rebelotte : mêmes gestes, même scénario.

Nous arrivons vers Marmande. Le paysage et plus dégagé : moins boisé, les écluses sont électrifiées, plus de contact et d’échanges amicaux durant les 15 mns de manœuvre avec l’éclusier. Ceux-ci apprécient beaucoup le fait de manœuvrer avec eux les porte d’ouvertures : en remerciements ils préviendrons l’écluse suivante, ce qui fait que chaque fois que nous présenterons elle sera en eau.

« Dessus-dessous »

Passé Aiguillon, nous décidons de remonter la « Baïse » très pitorresque, toute petite rivière où nous franchissons un aqueduc avec la RN qui passe en dessous ! Moment étrange…

Nous nous restaurons et passons la nuit dans un charmant village. Le lendemain retour avec regrets mais le temps passe, Marseille est encore loin… Les écluses ferment à 18H, ainsi que de 12h à 14h. Afin de ne pas perdre de temps nous ferons nos arrêts au plus près de celles-ci.

Arrivée vers Toulouse, nous retrouvons les écluses manuelles. Nous croisons un bateau de location : grands bonjours, comme en mer, juste l’espace de quelques secondes… à cette période de l’année, très peu de touristes.

Toulouse ne sera que le temps de sa traversée, les berges et l’eau sont très polluées, et puis le bruit… nous longeons la gare « Matabiau ». Après avoir franchi plusieurs écluses en ville, nous retrouvons enfin cette campagne verdoyante du printemps. »

A suivre