Ferret – Afrique – Bancot – victoire en pinasse – Ferret

En fait, ce WE, je n’ai pas fait beaucoup de voile sur l’Iboga : jugez plutôt.

Vendredi, j’avais calé une opportune session de formation pour l’un de mes clients, au Ferret. parti tôt de Bordeaux pour éviter les encombrements du tour de France (digression #1 : va falloir qu’ils m’expliquent cette notion de tour de France qui est samedi à Pauillac et dimanche midi aux Champs-Élysées ; WTF?), très bref pique nique dans le cockpit avant d’enfiler des chaussures ; la formation très bien, et en fin de journée, je suis dispo pour un familly meeting (hors chronique).

La nuit à bord. Le réveil juste au moment où l’Iboga touche le sable. Le petit déplacement vers 1m d’eau de plus histoire d’être sûr d’assurer le soir. Et le petit déj’ dans le bateau.

Le samedi de 10:00 à 17:00, à terre, les mains dans la Méhari.

Le samedi vers 18:00, rejoindre le bateau à la nage (en portant au sec mon sac plein d’iPhone, tél, papiers… n’importe quoi) et appareillage sous voile, et sous les regards admiratifs des occupants du Brio à côté (ben, oui, admiratifs). Cap au nord à contre courant, près serré. Le but : estey d’Afrique où un ralliement est plus ou moins prévu.

Afrique again

A hauteur du Bancot, rencontre avec le Mouille-col de Jean-Louis. Route de conserve dans le Courbey, puis entrée par l’estey de la Réousse. La marée est déjà bien descendue et n’avons pas beaucoup de hauteur d’eau. Puis tirage de bords face au courant dans l’estey d’Afrique avec safran et dérive relevés. Pas évident. Jusqu’à manquer vraiment d’eau. Du sable : l’endroit idéal pour planter l’ancre. Jean-Louis trouve un endroit idéal 10m à l’ouest. Avec de la vase dessous. Chacun ses exigences.

sable, vase, chacun son trip

sable, vase, chacun son trip

En fait de rassemblement, Jérôme, venu de Claouey bien plus tôt à la pleine mer a mouillé son Sun 2000 tout près de l’île. Un peu loin à cette heure pour nous rassembler.

Apéro dînatoire et papotage, tout en jouant avec les mouettes, à bord de l’Iboga. Superbe coucher de soleil. Séparation pour la nuit.

Vers 08:00 la marée baisse depuis 2 heures. Un reste de vent d’ouest nous permet de quitter ce mouillage promis à un inéluctable assèchement. Sortie par le Courbey. Tirage de bords avec le jus. Jusqu’à la sortie du chenal, se mettre face au courant dans le chenal de Piquey et… reculer. Mouille-Col rejoint son mouillage des Arbousiers. Facile. Moi je mets l’Iboga à l’ancre le long du Bancot et attendant une hypothétique brise. Qui ne viendra pas.

Ce qui s’appelle ne rien faire

Bouquinage. Fin de ce super western « Le sang des Dalton« . Suite du très intéressant ouvrage « Le Bassin d’Arcachon : Un milieu naturel menacé ? » (éditions Confluences) dans lequel j’apprends beaucoup de choses sur le bassin, sa géomorphologie, son milieu végétal et animal, ses interactions avec les activités de l’homme…

Le vent ne vient pas. Sieste. Casse croûte. Baignade… 14:30. Passe le bac à voile l’Escalumade qui traîne depuis Claouey les 2 pinasses Ferret-Capie et la Légeotte en route pour la balise 4. Arrivent Rose et Olivier, sur leur Dufour 30, qui se déroutent pour m’embarquer. Et c’est le RV des pinasses à voile pour la régate des « 3 heures du Grand-Banc ».

Les 3 heures du Grand-Banc en pinasse à voile

Il y a 8 pinasses au départ. 4 seront classées.

Je suis équipier, à l’amure sur Ferret-Capie. Derrière moi : Laurent au pied de mât, Dominique au gambeyage, Olivier au tangon, Charlotte et Pierre à la reprise d’écoute et Jean-Baptiste, à la barre.

Vent arrière au départ - photo par Rose

Vent arrière au départ – photo par Rose

Nous faisons une assez bonne course. Pas moyen quand même de rattraper la Légeotte finement barrée par Jean-Jacques et vigoureusement coachée par Jérôme. La Boïenne aussi a pris le dessus et ne se laisse pas reprendre. Par contre nous sommes menacés par Aïmi-aquo qui prétend même nous passer ! Le vent est assez soutenu, au point que certaines pinasses prendront un ris. Pas nous. Et le temps est moyen : il y aura quelques bruines et franches mais brèves ondées. Ca rince. Mais les fortunes de mer vont entrer dans la danse : démâtage de la Boïenne, chavirage de la Hume (plus une autre avarie, mais je ne sais plus quoi sur qui). Faute de tribord d’Aïmi-acqo sur nous. Obligée d’affaler pour réparer (et, voile à contre, bateau stoppé, pour repartir !) La course continue. Notre lièvre : la Légeotte. Les nombreux virements de bord lof pour lof dans le Courbey face au courant ; pas une vraie adonnante ne nous permettra de gagner un virement. Les travers, empannage puis grand largue le long du Grand-Banc, le lof et le début du tour suivant. Quasiment pas d’erreur. Les manoeuvres passent bien. Et à la fin du dernier bord de près, la Légeotte est obligée de tirer un bord de plus que nous. L’opportunité que nous n’attendions plus. Ferret-Capie passe en tête et la la laissera plus jusqu’à la fin des 3 heures de régate.

Par curiosité, allez jeter un coup d’oeil à la trace interactive de Ferret-Capie pendant cette régate des « 3 heures du Grand-Banc »

La fin du week-end

Après, c’est sur un chaland passablement secoué par le clapot que Jérôme proclame les résultats fournis par l’excellent comité de course du CVA (merci Jean-Pierre !) et met en perce quelques tonneaux de rosé frais. On refait la course, enfin, ceux qui restent…

Et puis repassant par là (attiré par l’odeur du rosé ?) Jean-louis, le même que celui de la nuit à Afrique, m’embarque et me dépose à l’Iboga que j’avais laissé ancré au Bancot tandis que l’Escalumade entame sa lente remontée du chenal de Piquey, en direction de Claouey.


Régate du Grand-Banc 2010
envoyé par pinarc33. – Plus de vidéos de sport professionnelle et amateur.

Un dernier run vent et courant portant et j’arrive juste à point pour attraper mon corps mort qui est encore en eau. Rangement du bateau. Route jusqu’à Claouey pour un dernier coup de main verre + chorrizo au club.

Bilan : sous voile à bord de l’Iboga, à tout casser, 2 heures et demie… ce que je vous disais.