Cette année, un équipage inédit aussi, dans sa composition. Sur la foi des prévisions météo qui annoncent des vents faibles, j’avais pris le parti d’un équipage léger. Nous serons 3 donc. Poste à bord négocié depuis l’édition 2010, Delphine. Depuis l’an dernier, cette équipière déjà qualifiée a surmultiplié son CV voile en embarquant régulièrement sur le 15m JI Tuiga (plan Fife 1909, 23m, 390 m2 de voile…) en Méditerranée. Et le bleu de l’équipage, recruté sur les quais de bordeaux, un vieux loup de mer, Frédéric. Autant le dire tout de suite : ça s’est super bien passé. Mais le vent plus présent que prévu a mis à rude épreuve la résistance de l’équipage et nous serons 4 pour les prochaines 18 heures.
Bord de spi à contre courant 1h et demie après le départ
Ah, au fait, l’Iboga, son skipper et son équipage sont heureux de vous révéler leur excellent classement de 1er Jouët 680, sur 6 engagés. Sous réserve d’autres palmarès spécifiques, que je ne manquerai pas d’établir à la lecture du classement complet publié par le CVA.
Cap’tain Fred bien mal en point, Stéphane, l’ingénieur du bord et Vincent, l’efficace invité de Toulouse. Excellente ambiance à bord, grâce à la qualité de l’équipage, à la musique et à l’apéro embarqué
Enfin j’ai réussi à inscrire l’Iboga aux 18 h d’Arcachon, depuis 5 ans que je voulais les faire. Nous avons traversé en fin de matinée, pour retrouver au ponton du port de plaisance la Chunga, aussi engagée dans la course, skippée par Herber (il est énervé, Herber : les bateaux à couple ont cassé une jambette de pavoi), et Magorn, le Rocca de Eric, et puis le Microsail de Fred (en plein bricolage jusqu’au dernier moment : ses galhaubans ont cassé ; il a juste le temps de démater, en faire sertir des neufs et remonter le tout) et, enfin, l’Edel 2 vert de Mathieu. L’Iboga sera manoeuvré par Stéphane, qui a bien mérité son embarquement (voir plus bas : carénage), Patrick (aussi caréneur, mais moins expérimenté) et Gérard, l’ami de lycée qui n’a jamais mis les pieds sur un voilier mais il connaît des blagues. L’armement de sécurité compte au moins 7 bouteilles de bon vin, de quoi ripailler à 12 et un lecteur de CD. Les 18 heures, habituellement, c’est une longue course, fatigante, avec au moins 4 h de calmes plats en fin de nuit, alors il faut prévoir.
Et bien justement, cette année, il n’y aura pas moins de 20 noeuds de vent, et jusqu’à 35 nds dans la matinée de dimanche ! Bon, à 18 h on rate un peu le départ (le moteur a calé dans le port, il a fallu sortir sous voiles au près, et avec ce monde !), mais la course sera assez longue, jusqu’à midi demain, pour se refaire. Et les tours se succèdent ; en moyenne 2h30 par tour : de Thiers à la bouée de la plage du phare, au près ; remontée sur la bouée de Bélisaire au largue ; long bord au portant sous spi jusqu’au CVA ; louvoiement jusqu’à la jetée Thiers pour le pointage, et ainsi de suite. Continue reading →