680 connexion : le plaisir et la victoire

Le temps que je trouve le temps de chroniquer, était paru le compte rendu de Jean-Claude Faucher, du Gaillard (c’est lui qui cause à la TV).

Pour suivre, la trace interactive de la journée, avec ses 5 épisodes :

  • le cafouillage travers au courant, voué à l’échec lamentable (la faute au HB en panne)
  • la traction par 300 chevaux au travers des corps morts
  • le départ de la course et les premiers bords hasardeux
  • l’efficacité retrouvée jusqu’à la victoire
  • le retour au Ferret sous la conduite de Lucile

Que retenir de cette édition ?

Que mon barreur-fétiche, Éric, était retenu par d’importants engagements à la barre de la Capricieuse aux Festivoiles de Claouey (note to CVA: please don’t stack the 680 connexion on the Festivoiles day anymore!) et que j’ai dû prendre la barre pour le meilleur et pour le pas terrible.

Que l’Iboga bénéficiait une fois encore de la tonique et compétente participation de Vincent Bodin, du CVCL (entre autres talents). Que j’avais complété l’équipage avec d’aussi improbables et excellents éléments que Laurent, d’une part et Lucile d’autre part.

Portraits express.

Laurent, patron du 680 Bonaire (inutilisable à cette date ?) est l’instigateur de la cabane des 680 au Port du Canal et ce jour là, manifestement tout disposé à prendre une leçon de régate à bord de l’Iboga sous le coaching vigoureux de Vincent. Lucile, découverte au Blog on the beach 2010 (grâces soient rendues à Charles pour son instinct en coloc’ building), n’a pas été dégoûtée par le coup de vent essuyé à bord de l’Iboga lors de la sortie du dimanche précédent et a accepté l’expérience de l’inconnu pour cette régate.

Que le Yamaha ne s’est pas miraculeusement réparé dans la semaine et qu’on ne pourra pas compter dessus.

Que, les 2 premières heures de « navigation », faute d’un vent suffisant et/ou mieux orienté que Nord, le courant descendant nous amène plus sûrement vers le Moulleau que vers le CVA, de sorte qu’à l’heure de l’inscription, il est à peu près certain que nous n’arriverons pas à temps à Arcachon. Et merde.

Le cafouillage

Que, comme le relate Laurent dans le commentaire ci-dessous, Vincent viendra nous tracter avec son engin de plage. 7 nds dans les mouillages. ‘tain, la vague ! Jusqu’au CVA.

La traction

Ca, c’est fait. Casse-croûte convivial, dont s’était chargé Laurent, dans le cockpit. L’équipage fait connaissance. Préparation du bateau. Dépôt à terre du bourrin inutilement lourd…

Que le départ de la régate, donné dans un vent très irrégulier en force et direction, et la faute à une préparation et une concentration à bord encore à parfaire à ce moment, est l’un des plus mauvais de l’histoire des régates de l’Iboga. Qu’il n’y a pas que des 680 : comme l’an dernier, la 680 Connexion est annexée à une épreuve de la Premium Class du CVA. 28 bateaux se disputent la brève ligne.

Le départ de la course et les premiers bords hasardeux

Que, tant qu’on y est, dans les airs perturbés des voiles des 27 autres concurrents, nos premières options tactiques de virements tombent souvent à côté de la plaque, tandis que, devant s’éloignent une poignée de Jouët mieux inspirés. Pour le moment. Sans déconner…

Que nous sommes impitoyablement filmés par la caméra de FR3, et shootés par le télé de Chistian Visticot : merci pour l’album photos, Christian ;-)

Iboga à la 680 Connexion 2010 sous l'objectif de Christian Visticot
Iboga à la 680 Connexion 2010 sous l’objectif de Christian Visticot

Que, passé, enfin, le droit de l’entrée du port, avec un air plus propre, relativement stabilisé, et la concentration à bord, l’Iboga entame sa longue reconquête de la flotte.

Que le long bord autour d’Arcachon, puis à ras du banc de Bernet (tandis que la flotte se rapproche trop du Ferret) nous permet, à la bouée 13 d’avoir dépassé tous les Jouët sauf Galip.

L’efficacité retrouvée jusqu’à la victoire

Que la remontée au près serré vers le Bancot, dans un vent maintenant sinon stable, du moins conséquent (force 3-4), l’équipage au rappel, voit Galip inexorablement perdre en cap, les autres, derrière, tirer de funestes contre bords alors que nous tournerons la côte ouest de l’île sous la même amure, au prix d’un contrôle de tous les instants de la part de l’ensemble de l’équipage qui s’améliore mile après mile.

Ah, je vous ai dit que j’avais l’intention de la remporter cette 680 Connexion ? Non ?

Regate 680 Connexion

Que le bord sous spi dans le chenal de l’île. Contrôle de l’écart aux suivants. OK.

Que nous conservons coûte que coûte le spi dans le Mapoutchet malgré un vent plus travers et encore fort, mais le maintien de l’écart est à ce prix, car plusieurs concurrents ont un fourbe spi asymétrique, plus efficace à cette allure.

Que le dernier bord est une régate au contact contre le Sun 2000 Pablo sous le vent et un Challenger micro au vent.

Que nous passons la ligne un quart d’heure environs avant le 680 suivant et, si j’en crois le classement en temps compensé (j’aimerais bien avoir le réel) 5e sur l’ensemble de la flotte de cette régate.

Que, donc, l’Iboga conservera cet hiver la demi-coque « trophée VB » pour la 2e fois consécutive.

Que, toujours sans moteur et le vent étant encore établi, je préfère ne pas risquer d’en manquer et appareille avec mon équipière laissant Vincent et Laurent représenter le bateau à la remise des prix (ça fait un peu misanthrope mais c’est toujours le problème du bateau Ferret-Capien venu régater à Arcachon à contre courant).

Le retour au Ferret sous la conduite de Lucile

Que, je ne sais plus à quelle occasion je confie la barre à Lucile et que je n’aurai plus l’occasion de la reprendre. Une barreuse instinctive. Début d’une vocation ?

Que, le bateau à l’ancre après cette journée riche en adrénaline, et autres produits de beauté naturels propres au Bassin et à l’Iboga, nous rencontrons, rentrant du Toulinguet (?) trempés et heureux (d’être arrivés) l’équipage du 510 Nadaü partant pour une dernière soirée Ferret-Capienne.

Le plaisir et la victoire, quoi.