Samedi 27 octobre 2001 : heure d’hiver

Il semble qu’Hélène n’a pas été écoeurée par l’Iboga dimanche dernier puisque en ce beau samedi de fin de saison, elle a renoncé à une promenade à bicyclette dans les Graves en contrepartie d’une après-midi sur l’eau.

Rien à voir avec la dernière fois : le vent est stable sud-est 6 nds, faiblissant ; davantage de soleil que de nuages. Départ vers 16:00, à marée haute avec le courant descendant, au largue, on a l’impression de ne pas avancer et pourtant on fait de la route. Passé Grand Piquey, route du retour pour ne pas arriver après la nuit. Au près bon plein, contre le courant : on a l’impression de bien marcher si on regarde l’eau glisser le long de la coque. Il ne faut surtout pas prendre de point de repère – bouée, pignots… – sinon la vérité saute aux yeux : l’Iboga marche à peine mieux qu’un bateau au corps-mort !

Il finit par faire plutôt froid. C’est pourquoi, rendu dans le chenal de Lège, je décide de finir d’un coup de moteur (nous avons fait du carburant avant de partir) ; mais en vain : 479 coups de lanceurs, le coeur à 270 pulsations/mn et un aérosol de « start pilot » plus tard, force était de se rendre à l’évidence : le retour se ferait à l’ancienne, sous voiles… et au ralenti contre le courant. Heureusement qu’il restait un peu de vent. Et ce n’est pas avant l’embrasement du coucher de soleil, finalement, que s’achevait cette belle après-midi régénérante.

Dernier jour à l’heure d’été. Demain à la même heure, il fera grand nuit. C’est toujours ça de gagné sur le destin.

vue du bassin depuis l'Esteyrot, au Canon
Vue du Bassin depuis l’Esteyrot, au Canon – photo : Chantal

Publié originellement sur le site statique des Chroniques de l’Iboga