53 ans et 1 jour, se remettre de ses émotions à Afrique

Ce 15 octobre, j’ai 53 ans depuis quelques heures. Un anniversaire acclamé par les organisateurs et participants de TEDxBordeaux en fin de journée. Mais qui a eu cette idée ? Emmanuel, le (co)licencié TEDxBordeaux, tout à son euphorie d’avoir (enfin) délivré cet événement inspirant ? Que d’émotions. J’ai laissé Hélène et Jacques, après un petit restau dans la chaleur bordelaise des Chartrons, et pris la route pour le Ferret. Il est 2h du matin, vent d’est peut être 20 nds, Je brave la pleine mer et ses vagues sur mon annexe. Installe le moteur et le gouvernail sur un Iboga qui danse. Laisse l’annexe là et vais trouver face au vent dans la nuit noire un corps mort dans le chenal. Très noire : difficile de distinguer les bouées de mouillage blanches, et de se situer. Je croche finalement sans trop d’hésitations ni de peine un mouillage libre et assure le bateau dessus. Ainsi, c’est mon plan, demain matin, je partirai à la première heure.

Ce qui n’était pas dans mon plan, c’est que le bateau roule bord sur bord sans cesse, sans relâche, sans oublier de faire du bruit avec la moindre drisse, le moindre objet mal fixé ou coincé… Je passe les heures dans une sorte de non-sommeil. Pour finalement sombrer au lever du jour. Jusqu’à 10h. Autant pour la longue marée…
Un thé et en route avec 1 ris dans la GV car le vent reste soutenu.
Dix minutes plus tard, je renvoie le ris : c’est la fin du vent pour la journée !
La mer monte. Des équipiers potentiels déclinent finalement ; plus besoin de passer par Arcachon, tant mieux par ailleurs : je n’y serai pas arrivé avec ce qu’il reste de vent. Afrique est mon but.
L’arrivée dans l’estey d’Afrique. Il n’y a pas trop d’eau vers Saous, je remonte toujours sous voiles le plus haut possible. Ancre. Baignade.

L'arrivée dans l'estey d'Afrique

L’arrivée dans l’estey d’Afrique

Casse croûte à bord, sieste et lecture : un programme parfaitement adapté à mes besoins.
La PM est passée, Temps de prendre la route du retour pour arriver à temps au Ferret. Je faufile l’Iboga dans les parcs, à l’aide du moteur parce que ce vent de face si faible ne permet pas d’évoluer. Nous voilà dans le Courbey. Plein de pécheurs.
Traversée trèès lente au près, travers au chenal, c’est mou… Mais je résiste à l’envie de moteur : profitons de l’instant présent. Pour finalement accrocher le corps mort alors qu’il reste 1,5m d’eau dessous. Tranquille.

La Trace GPS
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