Vélo, pinasse, à pieds… Iboga multimodal

Amené par une cousinade à Claouey jeudi après-midi, je m’étais organisé pour rassembler quelques activités sur le bassin le vendredi et engager ainsi le week-end directement. De l’autre côté de l’eau, les activités. Ca c’est plus ou moins passé ainsi.

Ferret - Moulleau vélo à bord - côte du Pyla et la dune

Ferret – Moulleau vélo à bord – côte du Pyla et la dune

Embarquement jeudi en fin de journée. Ciel couvert, vent d’ouest 4 ou 5 bft. J’arrive à fixer mon grand vélo sur le bateau sans trop gêner la bôme. Traversée vent arrière. Ancre un poil au nord des Arbousiers, face au vent toujours fort. Nuit.

Jeudi matin, débarquage du vélo, subtil calcul de comment je dois laisser le bateau pour ne pas être coincé par la marée… Route vers ma première réunion à la chapelle forestière. Dure la montée, mais sublime vue depuis là haut : dune, Arguin, Matoc, passes… Vers 13:00 fin de la réunion et retour au bateau pour déjeuner express.

Tentative de rencontrer mon commenteur héritier de l’histoire de la cabane Longau. Cordiales tentatives plusieurs fois dans la journée, mais ce sera une autre fois.

Au mouillage aux Arbousiers

Au mouillage aux Arbousiers

Jeudi après midi, Polo venu ma chercher à moto pour ma 2e réunion de la journée, à La Teste. Et après me ramène. Fin d’après-midi. « Passage » de Patrice parti « courir ». Il embarque à bord pour un ti-punch bien mérité, puis nous allons chez lui pour le dîner.

Entre temps, un aller-retour La Teste-Bordeaux avec un camion de meubles est planifié avec Roland. Ca tombe bien que je sois de ce côté de l’eau : il viendra me prendre samedi matin.

En pleine nuit, je me rappelle que la clé de ma maison de Bx est dans la volvo : en face ! Argh !

Petit matin blême, samedi. Vers 06:30. Le vent est tombé, c’est bête. Moteur jusqu’au Ferret, Volvo jusqu’à La Teste. Journée dans la poussière et l’autoroute un jour rouge foncé, et à s’éclater les doigts en portant des armoires très lourdes… Pause repas à Cestas. Récupération de la Volvo et re-tour de Bassin vers le bateau. En tout cas un grand merci à Roland et Manue pour leur aide.

Enfin en WE !

La marée monte et fera bientôt flotter le bateau. Scènes de la vie estivale ferret-capienne : les plaisanciers qui guident leur bateau à pied, avec la marée montante, jusqu’à leur mouillage. Parmi eux, Jacques et sa fille, de retour d’un tour de l’île avec leur 5.50. Allez, on a bien le temps d’un apéro dans le cokpit de l’Iboga…

Et le bateau flotte. Il y a un petit vent de noroît. La marée monte avec un petit coefficient. Cap sur l’île aux oiseaux pour une nuit de repos à Afrique. Je me trompe un peu d’estey et passe sur les parcs. Sans conséquences.

Reflets de soleil rasant sur Jouët 680

Reflets de soleil rasant sur Jouët 680

Arrivée sous voile, au près, le plus loin possible : quand la dérive est remontée à bloc, 1h avant la PM du soir. Coucher de soleil sublime. Lâchers de parachutistes dans la lune (je me comprends). Crépuscule. Dîner à bord et bouquinage au fond de la banette. Nuit calme basse mer.

Matin de dimanche. La marée monte, je déhale à la perche la bateau vers l’île. Belle promenade parmi les villages de la côte sud de l’île, par les rouillets pavés de poches à huîtres entre les herbes de prés salés. Les villages sont étonnamment peu occupés en ce dimanche d’août. Un chasseur nourrit ses canards appelants.

Organisation d’un RV avec Patrice (celui du vendredi soir) mais une opportunité de régater en pinasse à voile se présente. Je la saisis.

Alors, route vers le Canon pour le RV à 15:00.

Transparence

Transparence

D’impatience, au lieu de suivre les chenaux, je coupe à travers la grande matte de l’île. Nous sommes à PM. Il y a des bateaux à l’estey de la Réousse : ça doit passer.
Alors, oui, ça passera. Mais juste juste : un moment, je pousse le moteur pour passer le plus vite possible sur ce banc de sable, 30 et quelques cm sous la coque, qui si je m’échoue là, j’y suis pour une semaine parce que c’est pleine mer et que les coefficients diminuent. Du sérieux. Mais ça passe et je débouche dans le chenal de Piquey devant l’Herbe.

Je prends la cape au milieu du chenal, le temps de me faire à manger et d’attendre les pinasses de Claouey, puis m’engage devant le Canon, pour trouver le mouillage le plus pratique. Ce corps mort tout proche des parcs à huîtres fera l’affaire. Zaza est mouillée tout près, ce doit être un bon endroit.

Voilà les pinasseyres. Je suis embarqué comme n° 1 sur la Légeote, la plus récente pinasse de la flotte mise à l’eau l’année passée. 3 régates, 3 pinasses : c’est un stage découverte. Jean-Christophe Caye à la barre, Eric Berron à la tactique et le retour du Président Pigneux, à la grande gueule motivante et prévu au pied de mât.

En guise de stage découverte, il nous en arrive une bien bonne : un tonneau en courbe ! Entendre : chavirage à la bouée, tandis qu’après avoir viré la bouée, le bateau loffe et derrière, on borde à plat pour le près. Bref bateau plein d’eau. En principe, c’est la fin de la course pour la pinasse sous l’eau. Mais pas là. Jean-Christophe décide de tenter le renflouement ! Le gros sac de gilets flottants est coincé sous la toste pour augmenter la flottabilité. L’équipage autour de la pinasse tente de la garder à plat et JC, avec le seau, écope comme un forcené. Il passe le relais. Et malgré les vagues qui au début venaient remplir toute l’eau évacuée, au bout de 5 mn de ce travail acharné, le franc bord émerge et le bateau peut être vidé complètement. Le mat est remis en place, la vergue, l’équipage à poste et la Légeote reprend la course ! A l’arrivée, nous aurons repris 5 ou 6 places.

Mais je ne peux pas rester au dîner des équipages prévu : je suis attendu à l’Aiguillon, à Arcachon, pour un dîner en famille.

Malgré un vent un peu léger, je fais la route sous voile : Chenal de Piquey au sud, Chenal du Courbey vers l’est, Teychan jusqu’au port. Un First 210 veut jouer. Hé hé… non je déconne : il va mieux que mon pôvre Jouët mal caréné. Sauf quand j’envoie le spi : je le remonte… mais là, le concurrent jette l’éponge et vient sportivement me saluer « – je n’ose pas envoyer le spi en solo — vous devriez, c’est pas si dur, avec ce petit vent… »

Arcachon : le port. Le confort du ponton. A pieds jusqu’à chez ma mère. Dîner avec cousine Alix qui habite tellement loin, l’Ain. Retour au bateau. Nuit. Orage qui décape et désale bien le bateau.

Petit matin de lundi.

Pétole, ou presque. Tout petit coef de 28. Moteur à contre courant, puis les voiles. Vent portant. Puis trop mou dans les corps morts. Et moteur jusqu’au Ferret. Fin du week-end multimodal.