Crachin sur la navigation de plaisance à Arcachon

Enfin, j’ai sorti l’Iboga ! Pas sorti de l’eau, non, bien qu’il en ait besoin, sorti pour naviguer… Destination : le port d’Arcachon

Le prétexte : aller à ce rassemblement des opposants à l’arrêté préfectoral de restriction draconienne contre la plaisance sur le Bassin, en préfiguration de l’emprise de Natura 2000, je simplifie.

Arcachon sous les nuages

Arcachon sous les nuages

La vérité, c’est que je n’ai pas sorti l’Iboga depuis le 24 septembre. Un bail… Le bateau est immonde dessous – herbiers, mollusques divers (attention je vais être zoné natura 2000 !) – dessus – crépi de fientes et déchets d’agapes de mouettes (pourvu qu’elles ne forniquent pas aussi sur mon bateau, sinon, attention à la directive « oiseaux » !) – et dedans – moisi, humidité, bronx (je ne crois pas tomber sous le coup d’un arrêté préfectoral ou municipal pour saleté dans ma cabine)…

Hauban sans son bas-hauban : cassé !

Hauban sans son bas-hauban : cassé !

En plus, le bas hauban bâbord toujours sans son ridoir (oui, j’ai négligé de vous informer de ce très important incident). J’ai la pièce dans mon sac. Pièce aimablement donnée par le comptoir inox de la Corderie Voilerie de l’Atlantique (près du bassin à flot de Bx). Ya plus qu’à la mettre en place et régler le mat.

Le bloc note du skipper prévoyant qui prend sa météo et sa marée :

Temps nuageux puis éclaircies, très légères précipitations.

vent W 16 nds diminuant vers 11 nds

t° 13 – 14 C

PM 11:45

BM 14:40 <- limite retour 15:30 <- limite départ Arc. 14:00 coëf 28 -> petit courant

La réalité sera assez proche.

Pas de points très intéressants sur cette première navigation de l’année avec un bateau déguelasse.

Le pied énorme de lâcher le corps mort, de naviguer, de faire marcher le bateau grand largue jusqu’à 6.9 nds, de sillonner le Bassin quasiment désert, de retrouver (pas toujours tout de suite) ses réflexes de solo, de se faire une prise de ris (pas jojo : voir la trace) en arrivant à Arcachon histoire de calmer la bête, de prendre le ponton… et un lâcher de ris (pas terrible non plus) sur le retour, tirer des bords à ras de la plage profitant que les forces répressives sont à l’abris.

Je vous ai mis un album photo sur Flickr.

Et puis un peu de soleil vers 10:30.

Une escale comme prévu, au CVA pour entendre ce que les contestataire « qui nous représentent » ont à dire sur les mesures mises en places par les administrations « qui nous représentent » en complicité avec d’autres associations qui prétendent aussi « nous représenter »…

Une escale amicale dans la cabane d’un vrai plaisancier indépendant et une escale familiale en pays Pirelon. Mais il faut vraiment repartir pour avoir une chance de trouver le corps mort avec assez d’eau dessous.

Retour le nez dans le crachin, bords de près, aidé du faible courant descendant mais, crainte d’arriver trop tard (la punition ce serait d’être obligé de laisser le bateau à l’ancre et d’y retourner à la marée montante suivante. Bazar dans l’emploi du temps. En août ça va mais nous sommes en mars !)

Le Dernier bord est donc au moteur et tout va bien à l’arrivé.

Si je veux vraiment engager l’Iboga à la régate « Entre bancs et Esteys », le 22 mars, j’ai intérêt à trouver le temps de le caréner, au moins !

La trace de la journée sur l’eau