Dans son « Atelier de Ted et Eux », Thierry évoque pour nous (pour lui !) le « fantôme juvénile » qu’il a aperçu traversant le regard de son père racontant un souvenir d’enfance.
Je vous laisse le découvrir ; c’est intime, émouvant, bien écrit. Une tranche d’intimité familiale dans ce pays que j’aime aussi.
Un aspect de son histoire me faisait réagir :
Non, rien à raconter au coin du feu : ici, on n’a péché que la sardine avant de se reconvertir dans l’huitre. Pas de morue qui vous entraine à Terre-Neuve, rien pour vous faire chanter les soirs à Valparaiso, le jusant devant Saint-Domingue et les rafales du Cap Horn… Non, rien, même en cherchant bien. Que des histoires minables de barque volée, de patron pêcheur fin saoul au point de chavirer avec sa pinasse, de flottille engluée dans la vase… Ici, on construisait des bateaux, en pin, en chêne et en acacia. On ne naviguait pas au loin avec.