Après cette journée de pinasse qui a vu nos deux bateaux engagés à la régate du Moulleau classés 1er et 2e 🏆, je pouvais passer une marée tranquille à bord de l’Iboga. Ça sera une marée ⛵️au corps mort au large de l’Herbe. Jamais eu un vent aussi difficile, avec longues plages de nul et brèves risées variant de 45° entre SW et NW. Rétrospective :
Arriver au bateau avec une demi-heure d’avance. Quelle foule au Ferret ! Impossible de l’ignorer : je dois la fendre pour arriver à l’allée des Cormorans.
Ça permet de gréer, tandis que les 40cm de hauteur d’eau nécessaires arrivent. Le bateau dérape, parvient à pivoter, à grand coups de safran, pour se déhaler doucement en frottant encore un peu sur le sable.
Au départ, croiser la pinasse électrifiée ⚡️ Suzon, de l’ami Benoît et sa famille, qui vient passer la marée au Mimbeau, on la comprend : un des plus beaux mouillages du bassin.
Traversée des mouillages un peu scabreuse, dans ce vent portant / molasse et un courant de marée quand même bien lancé malgré le petit coef.
Route hasardeuse, pour suivre les errements du vent, plus ou moins vers le nord, en tout cas dans le chenal de Piquey. J’ai choisi un lièvre : il a 2 bords d’avance sur moi et se dirige aussi vers le nord. Je tenterai de le rattraper jusqu’à ce qu’il affale, devant la Vigne.
C’est l’heure du manger, ce qui explique le peu de motonautisme pour le moment. Mais ça ne va pas durer.
Devant l’Herbe, je rentre dans le chenal balisé, jusqu’au 2e rang de corps morts. J’en choisi un libre, fais demi tour mais dois lancer le moteur pour remonter dessus. C’est dire le vent…
Je vais y passer plus de 2h. Salade, baignade, café, lecture, je m’endors. Je suis sous le vent d’un semi-mou rouge qui a un effaroucheur sonore : le bateau émet des cris d’oiseaux périodiques. On finit par s’accoutumer…
C’est le retour. Le vent reste chaotique, avec juste 2 ou 3 nds de plus dans les brèves risées, le reste du temps molasse et très variable. Je vais quand même faire demi tour un moment pour inspecter cette annexe gonflable à moteur qui semble à la dérive après la dernière rangée de mouillages, mais à l’examen, elle paraît ancrée. Étrange emplacement… Et je vais faire le tour de ce superbe RM 1270. Il fait envie, tout neuf, racé, léger…
Passé Bélisaire, je réussis le pari de traverser les corps morts pour rejoindre l’enfilade des pignots du Ferret. C’était juste, le vent s’est manifesté in extremis.
Au retour dans l’escoure, croiser le semi-rigide de la gendarmerie maritime, et la brigade nautique qui emportent un petit dauphin posé sur un SUP, en l’arrosant abondamment. Comment ce cétacée est-il arrivé là ? Quelle est son histoire et surtout, son avenir ? Et puis deux bords bien larges pour prendre le mouillage face au vent. À la plage, la buse reste encore submergée : j’ai plus d’un mètre d’eau sous la coque. Facile.
Je vais ranger le bateau et profiter d’une dernière baignade avant d’aller donner un coup de main (spoiler : j’ai eu la bière en remerciement de ma disponibilité mais le coup de main était trop compliqué pour être réalisé sur le champ) puis aller partager un verre de rosé estival avec ma fille juste arrivé du Lux pour les vacances.
Fin d’une bien longue chronique eu égard à l’absence d’événement marquant et une route sans grand intérêt.
Les quelques photos quand même
Un point sur l’attraction de la journée dont je n’ai vu que l’épilogue, quand même…