Une escalumade généralisée recouvre le bassin. Pas très engageant. Mais on connaît son bassin : ça ne va pas durer. L’Iboga est toujours là où on l’a laissé samedi soir. Départ sous voiles vers 10h, avec le descendant et une hauteur d’eau (par rapport au zéro des cartes) de 2m, soit 60 cm en vrai. Il y a un petit ouest-qui va tourner sud ouest puis sud-sud ouest. La route se retrouve face au vent à partir de Piquey. Incursions profondes dans les zones de corps mort, tant qu’il n’y a pas trop de monde.

Vers l’Herbe, rencontre avec Agaric, qui a passé la nuit à l’abris de la dune des Pastourelles à Claouey. Il a dû partir plus tôt pour qu’on ne converge qu’à ce moment. On se croise, on se hèle : tu vas où ? Et toi ? Puis chacun continue sa route vers le sud.

Au niveau du Pyla, je fais passer l’Iboga derrière les bancs de Bernet. Gare à la dérive ! Puis je trouve un banc émergé plus joli que les autres. C’est là que je vais planter mon ancre pour profiter de l’heure de descendant qui reste. Appel à Agaric : ben t’es où ? Bah, je suis allé comme prévu à la conche d’Hortense. Bon, alors bon appétit et bonne fin de marée. Pareil, Over.

Là, c’est tartare de bœuf à l’huile d’olives sur son lit de salade croquante, puis café, puis sieste/lecture. Je suis en train de finir « Fleur australe », le récit de voyage de Géraldine Banon, son mari « Philou » (Poupon), leurs mômes et précepteurs (qui craquent à tour de rôle) sur leur super grosse goëlette taillée pour les pôles, dans la séquence Alaska – côte nord américaine – archipel de la Société.

Et puis avec la marée qui s’est renversé depuis 2h, c’est l’heure de ralier le mouillage même s’il est à peine 15:00 pour retrouver la famille, d’abord à Claouey, puis la soirée à la pointe aux chevaux, avec vue sur le plan d’eau.

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