Pinasses, ti-punch, escapade, pétole, soleil, vent et #dhg

Très bonne nave ce beau dimanche d’été, surtout quand le vent s’est levé. Avant ça a été faire le bouchon dans le courant jusqu’au Toulinguet…
Mais ne brûlons pas les étapes ; flashback :

Une régate de pinasses à voile

D’abord il y avait eu la veille, samedi. La 12e régate des maires. Les maires des communes du bassin en décousent à bord des pinasses à voile. Une initiative de l’Amicale des Pinasseyres toujours très appréciée des maires les plus conviviaux et soucieux de l’avenir patrimonial de notre petite communauté. Cette année le Pdt Kerpignot avait fait les choses en grand, avec le concours de la mairie de Lège Cap Ferret, commune organisatrice : sur la plage du phare, l’expo photo de l’ami Franck Perrogon, créée pour le festival Photos de Mer, de Vannes, au CNF, un chapiteau-buvette pour les assoiffés qui ne manquent pas dans la corporation des pinasseyres, un traiteur et des vins à volonté, une marée haute de fin de journée, quand la lumière est belle (avec un coef. un peu trapu quand même), du vent à volonté et même davantage, 12 pinasses engagées, 9 pinasses classées (une n’a pas pris le départ et 2 n’ont pas fait l’arrivée pour cause de dessalage dans le chenal clapoteux)…

Je ne vous fais pas la régate de Capricieuse, où j’avais l’honneur de servir le tangon sous le commandement du Pdt Pierre Decoudras, avec Olivier au mât, Mika à l’amure… et Nathalie le Yondre, maire d’Audenge, comme équipière d’un jour ; mais quand même ce bord de portant débridé en direction de la dune, les pinasses déjaugées, leurs voiles largement ouvertes, spectacle extraordinaire. Non, j’ai dis que je ne vous fais pas la régate. Bref, Capricieuse, 5e…

Puis la buvette, puis la remise des prix, puis le buffet donc, les conversations, les souvenirs de régates et autres navigations… tandis que le sunset écœurant de beauté, as usual.

Nuit dans le chenal

Mais la nuit arrive, la fête est rangée, les derniers verres partagés.
La marée descend depuis plus de 2 heures. Taranis, fier Dufour 30, à Rose et Olivier, est déjà parti se réfugier dans le chenal. Mais si, vous connaissez Taranis : il était d’une certaine sacrée soirée à Arguin ;-) Ce soir, Muriel et Éric l’ont rejoint avec leur « Petit Bolide », semi-mou bien motorisé, pratique pour chasser le carnassier dans les passes…


D’un coup de Yamaha, venir s’attacher derrière Taranis et embarquer pour partager quelques ti-punch et blagues. Je suis invité à dormir à bord, partager le confort du 30 pieds moins tangueur que mon Jouët 680.

Après la fête des pinasseyres, on va boire un coup sur Taranis, et puis c'est la nuit et puis au petit jour, un pressentiment sort Olivier et moi de nos bannettes : le noeud d'amarre de l'Iboga se défait.... #feuilleton

Après la fête des pinasseyres, on va boire un coup sur Taranis, et puis c’est la nuit et puis au petit jour, un pressentiment sort Olivier et moi de nos bannettes : le noeud d’amarre de l’Iboga se défait…. #feuilleton

C’est au petit matin que se situe l’épisode que François, abonné à mes Instagram désignera finement « Alerte au Mimbeau ».
Le feuilleton de l’affaire :
…au petit jour (06:35), un pressentiment sort Olivier et moi de nos bannettes : le noeud d’amarre de l’Iboga se défait…
…Le bateau avec le semirigide d’eric à la dérive emportés par le flot ! Olivier saute sur le démarreur, moi sur le mouillage. Manoeuvre mais… #loidelemmerdementmaximum : avarie de gouvernail ! Taranis n’est plus gouvernable.
…Pendant ce temps, gentiment sans trop cogner, dérivaient Iboga et le petit bolide d’Eric. Ils n’avaient pas atteint les parcs. Olivier plongeait dans les entrailles de Taranis pour réparer son gouvernail, avec succès. Je saute sur Iboga, lance le moteur et ramène le convois au Mimbeau. Le tout sous la lumière magique de l’aube violette…

Bon, puisqu’on est réveillé, autant profiter du lever du jour dans le cockpit avec un petit déj…

Tandis que les amis de Taranis se préparent à partir à la pêche, j’attends tranquillement mes équipiers du jour en préparant le bateau pour la marée. Aujourd’hui, l’Iboga a le privilège d’accueillir Christophe, alias @ccuq, camarade internaute toulousain en vacances à Lacanau, et assez sympa pour s’être amicalement prêté aux saines activités de printemps, à savoir : le carénage du bateau ; qu’il en soit encore remercié. Christophe est accompagné de sa fille Laure-Anne. À bord aussi pour ma plus grande fierté, Alice, nouvelle bachelière ; j’en profite tant qu’elle est encore dans le coin.

Toulinguet

Voilà donc mon équipage qui embarque. Il est à peine 09:30. Une très belle marée nous attend. uste l’épisode bref du nageur qui tenait absolument à mettre sa tête dans mon hélice et en plus va me critiquer parce que je navigue dans les corps mors qu’il assimile à la « zone de baignade ». L’information ne passe jamais assez…

Au Toulinguet, donc, après une dérive dans le courant, et un coup de moteur pour rallier le banc. Découvrir cette conche que Éric m’avait décrite, mais par le nord, chaud le tirant d’eau ! En fait on y accèdera plus facilement par le chenal balisée des passes, en piquant ouest juste à la fin du banc principal du Toulinguet. Un pit encore peu fréquenté à l’heure de notre arrivée et plutôt pas mal : voiliers et pinasses en majorité. Mais ça ne va pas durer…

Baignade, foulage de sable, gros casse croûte bien arrosé au pit du soleil, rebaignade, comptage des bateaux (jusqu’à 60 maintenant dans la conche !) puis dès que la mer est remontée de moitié, et le vent enfin arrivé, peut-être 20 nds ? Le moment d’initier Christophe aux manœuvres de virement de bord. Ah, oui : Christophe n’est jamais monté sur un bateau comme équipier. Mais bon, avec le vent qu’il y a, on ne va pas négliger un équipier de plus. Prendre un ris dans la gévé et quitter le mouillage sous voiles (Christophe à l’ancre, après un brief sommaire.)

Au travers puis au près dans un beau clapot de courant contre vent plus bien sûr le clapot artificiel de ces bateau à moteurs en excès de… tout et notamment d’indécence.

Comme ça, remonter le chenal de Piquey jusqu’à Hautebelle, en faisant le commentaire touristique à mes équipiers. Laure-Anne, pas toujours bien dans son élément, mais ça va aller en s’améliorant au fur et à mesure de la navigation. Alice barre une bonne partie du chemin. Puis retour au travers / portant à contre courant mais dans les 4 nds et quelques quand même.

Passé Bélisaire, la traversée des parcs en accrochant bien un peu l’écoute de GV dans les pignots, d’ion ! qu’ils sont serrés… et pour finit une super prise de corps mort sous voiles arrivée au portant avec rafales assaisonnées :-)

Voilà, heureux d’avoir pu partager cette navigation excellente et variée.