Les travaux 2012, fin, mise à l’eau et convoyage

Il ne restait plus grand chose à faire avant la mise à l’eau, mais quand même…

Samedi, arrivée au chantier à midi. Le nettoyage de la ligne de flottaison : javel, brosse nylon, rejavel, éponge et tampon vert. Ne pas frotter davantage, elle est déjà salement rayée cette pauvre flottaison… Puis acide oxalique sur les œuvres mortes. Deux passages. Rinçage. Le bateau est aussi « blanc » qu’il peut être.

Pendant qu’il sèche, gamelle.

Puis ponçage de l’accroc à l’étrave qui avait été garni de choucroute sous la spatule experte d’Éric, dentiste de son métier.
Et passage sous le bateau pour localiser les éraflures et autres accrocs au gelcoat. Assainissement des pets au ciseau à bois puis brosse rotative nylon. Le temps que ça prend… Et mastiquage à l’époxy bicomposant Watertit.

Il reste le temps de préparer la coque en la ponçant. La partie désagréable. Bien sur, je contourne les tâches de résine encore humides.

Et avant de fermer le chantier, masquer la ligne de flottaison à l’adhésif, pour demain la peinture. Temps superbe toute la journée.

Et voilà : prêt pour la mise à l'eau demain 8:00. merci pour ton coup de main @ccuq :) #dhg  #solidarite

Et voilà : prêt pour la mise à l’eau demain 8:00. merci pour ton coup de main @ccuq :) #dhg #solidarite

Dimanche, Chantier mouillé par la pluie de la nuit. L’urgence c’est de passer la 1e couche d’antifouling pour lui laisser le temps de sécher dans la journée. Mais avant, poncer les pets résinés. La 1ere couche, donc. Avant midi, c’est fait.

Menus bricolages et préparation des tâches de l’après midi. Et arrive du renfort en la personne de Christophe, alias @ccuq sur Twitter et blogueur sur Tant va le Guq’s à l’eau. Christophe avec qui je correspond depuis des années au sein d’une mailing liste de geeks sans jamais l’avoir rencontré IRL1 est toulousain et en vacances pour une semaine à Lacanau. Quand j’ai vu son tweet d’arrivée, je n’ai pas manqué l’occasion de l’inviter à visiter le chantier naval de l’Iboga, à peine 1/2 h de route.

En bon toulousain, donc épicurien, Christophe a apporté de quoi compléter mon petit casse croûte. Nous voici donc à faire connaissance au soleil (sous ce petit vent du nord un peu frisquet quand même, mais heureusement, le rosé…). Ceci jusqu’à peut-être 14:30, quoi. Et puis le café… Et puis il reste du taf. On s’habille en crade et c’est Parti.

La 2e couche d’antifouling et le démasquage, ça c’est fait.
Le bouchage de quelques trous restant, à la choucroute.
Le tri dans les drisses et autre écoutes à changer ou de réforme.
Chargement du mât sur le bateau, gros rangement du chantier puisqu’il n’y a plus rien à faire que la mise à l’eau. Et la journée est passée.
Un grand merci à Christophe pour son aide précieuse et pour le plaisir de sa compagnie.

J’ai RV à 8h du mat pour enlever le bateau.

Pleine mer, plein soleil

Pleine mer, plein soleil

Lundi (de Pâques). 08:00, mon manutentionnaire « t’es où ? » ; moi « euh, vers le Four, t’es déjà là ? »… Bon, il se débrouille à charger le bateau, ne pas oublier mon kit carénage pour traiter la trace des bers. RV à la cale de Claouey. Superbe lumière, est-ce la peine de le préciser ?

Le voilà. Rapidement passer sous le bateau. Les 3 patins de bers restent à gratter, poncer, peindre. Embarquer un bidon de 10l de SP 98 (merci Emmanuelle !) Et hop. Sauter sur le bateau, démarrer le moteur, se laisser pousser à l’eau. Ça y est. Çiao l’hivernage.

Mais le moteur cale. Juste révisé. Ça ne peut être que l’essence. Tout juste : il fallait y penser, à tourner le sélecteur d’alimentation…

Vintage dune

Vintage dune

Çiao pour de bon.
Je retrouverai mon équipière Emmanuelle à Piquey.
La marée descend vite : coefficient 110. Moteur à petit régime par la dune perdue, le Four (photo), sortir de l’escoure de Piquey, la pointe aux chevaux, et… le moteur cale. Argh! Ne redémarre pas. Inutile de violenter le lanceur, ce doit être l’essence. Il suffit juste de chopper une bouée parce que avec ce jus, faut pas finir sous la jetée. Ça sera la barge de manutention des corps morts. Amarré. Le temps de faire le mélange 1% d’huile 2T dans 10 l d’essence, transvaser dans le réservoir, la corvée. Et… me rendre compte que depuis Claouey, je n’ai pas mis le sélecteur d’alimentation sur le réservoir extérieur, mais sur le réservoir intégré ! Qui est vide, quelle surprise…

Ce moteur tourne parfaitement en fait.
Il me permet d’aborder le ponton de Grand Piquey et d’embarquer Emmanuelle.

La route au moteur, porté par le courant, jusqu’au Ferret. Cette drôle de lumière, l’eau verte des mauvais jours, comme si un coup de vent se préparait. Mais en tout cas le soleil est masqué maintenant et le vent forcit au sud. Et puis l’entrée dans l’escoure du phare et l’accrochage du corps mort dans moins d’1m d’eau. Timing parfait pour fermer le bateau et débarquer.

Le mât reste couché, du coup. Je décide d’attendre mes haubans neufs, sous une dizaine de jours maintenant.

Ainsi s’est déroulée la dernière séquence du carénage, et la première de la saison 2012, la 17e saison pour moi avec ce bateau et en prévision, beaucoup de plaisirs partagés.


  1. dans la vraie vie, ou In Real Life ; jargon de geeks