Bords à beach à la Vigne

C’est bien calme et couvert en ce dimanche pour lequel “la météo” nous annonçait de belles éclaircies… Mais la marée coëf 105 n’attend pas, il est midi, 2 h avant basse mer et, de toutes façons le pique-nique est prêt. Alice, Julie, Marie et Hélène forment l’équipage du jour. Nous avons rendez-vous sur l’eau avec Pascal, de sortie lui aussi avec ses enfants Alexandre et Charlotte. Pascal vient d’Arcachon avec son Jouët 680. A contre courant et sans plus de vent que nous… Quant à l’Iboga, bien que le jusant l’entraine dans la bonne direction… aucune chance de se renconter. Aussi décision est prise de converger chacun au moteur. La jonction est faite en face de l’Herbe. Quelques minutes au moteur plus loin, après avoir un peu forcé pour passer la caouène entre la Villa Algérienne et le banc de la Vigne, nous voici échoués bord à bord sur la plage de la Vigne. Le vent a un peu forçit. Nous sommes parfaitement à l’abris de la haute dune pour le temps d’une pause.

Sisterships à la plage

Sisterships à la plage

Le soleil est arrivé. Iboga fournit le café frais ; son sistership fournit le single malt… les enfants pêchent au seau… nous échangeons des propos appropriés à la situation quand arrivent 3 motos de mer puantes et vrombissantes ! Non ? Ils ne vont quand même pas venir nous tourner autour ? Et si, ils vont. Mais il y a une raison que l’on découvre quand ils ont réussi à échouer l’une d’entre elles : elle avait quitté sa remorque (et son 4×4 :-) avec les nables ouverts !!! Le flotteur est rempli d’eau jusqu’à la selle. Mort de rire. Ca fait penser à cette hillarante planche de roman-photo américaine (à consulter ici). Moins mort de rire quand le pilote du 3e engin, resté sur l’eau avec sa blonde et son môme sur la banquette arrière, se met à faire ronfler son moteur, piquant de petits coups de gaz pour remonter le courant, tournant vrombeusement autour d’un corps-mort, le tout à notre vent, à 10m de nous…

La réplique de la saison

Alors je peux pas m’empêcher : je demande au chauffeur s’il veut bien consentir à couper son moteur, le temps que ses camarades vident leur engin. Et lui de répondre par une question : “Pourquoi ?”. Alors moi, un peu énervé et parceque je n’ai pas envie de lever la voix, je lui mime que ça me casse la tête. Alors de sa … (non, fx, pas d’injures ni de de critiques physiques…) de passagère vient la réplique de la saison : “ébéh, elle est pas qu’à vous la plage, hein ?” Sur ce, la moto-crotte s’éloigne quand même ostensiblement. Heureusement que le type n’a pas mis d’huile sur le feu ; la manivelle de winche était tout près de ma main. C’est con ce que ça peut énerver les sports mécaniques. Enfin… après le départ de ces boulettes, une baignade dans l’eau à 16° calme les esprits échauffés. Et c’est une promenade autour du port de la Vigne pour commenter les bateaux aux pontons.

Le temps est passé agréablement et c’est le retour, Pascal vers Arcachon, nous, vers Claouey. Sous le soleil et dans le vent retrouvé hélène barre au milieu des corps morts de Piquey. Notre idée : emprunter la route côtière du Four au lieu de “l’autoroute de Hautebelle”, bien qu’il n’y ait que 3h de montant, donc probablement pas assez d’eau pour passer dessus la dune perdue. Et bien en effet, dérive haute toute et safran relevé, avec un vent de travers de bon aloi, le fonds de la coque finit par s’échouer. Attente, quelques minutes, que l’eau monte un peu. Départ. Touché de nouveau. Attente, un peu plus d’eau. Départ. C’est le bon, la dune perdue est passée. Et c’est l’arrivée sous GV seule à la plage, devant le port de Claouey.

Impérial Iboga. (Dimanche 18 mai 2003)

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