Prendre la cape n’est pas une solution, car, si j’affale le génois, il n’y a plus de cape. Le bateau il fait ce qu’il peut avec moi à lavant en plus. Je n’ai plus qu’à faire très vite pour dégager la grande toile, endrailler la petite et revenir au cockpit pour envoyer. En attendant, qui sait où le bateau est rendu ? (à suivre)
Ca fait vite cafouilli et ça peut même devenir dangereux (supposons que j’ai oublié de me chausser avant de partir à l’avant). A ma décharge, il faut savoir que les chenaux du bassin sont en général assez étroits, alors quand le bateau a un peu de vitesse, il passe d’un côté à l’autre de l’estey assez vite, trop pour avoir le temps de manoeuvrer et rendu là, suivant la marée et la configuration du bord (pignots ostréicoles, niveau de la marée…) c’est un problème de plus qui arrive : toucher de dérive, accrochage dans les pignots… à moins que le bateau nait déjà viré ou empanné tout seul…
A la cape, il n’est pas évident de prendre un ris non plus (sur mon bateau) parce que la bôme est entièrement choquée sous le vent alors qu’on aurait plutôt besoin de la garder en ligne. Mais alors ça fait loffer le bateau et la cape peut ne plus tenir. Argh ! Accastillage merdique-changer d’accastillage d’urgence depuis 7 ans… Hum.
Anticipation, vous dites ? Ah, oui, la règle number one de la navigation solo ; fonctionne en général, même sans moteur comme les saisons 98 et 99 de l’Iboga : envoi et affalage de spi, prise de corps mort, prise de ponton dans le port et départs, prise de ris, réduction de voile d’avant, beach et départs de plage, pique nique, café frais dans cafetière Mellior (le meilleur)… J’ai énormément progressé à cette époque, dans la connaissance du bateau, de la navigation, de la confiance, de la jubilation (des fois, c’est mérité). Puis j’ai racheté un HB. Et puis jai eu des équipiers régulièrement. Assez de solitarisme.
Autrement je confirme, la cape, c’est génial pour tout le reste.
adapté d’une conversation sur fr.rec.bateaux de février 2003